Die französische Literatur des 19. Jahrhunderts Von der Romantik zum fin de siècle Prof. Dr....

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Die französische Literatur des 19. JahrhundertsVon der Romantik zum fin de siècle

Prof. Dr. Reinhold R. GrimmWintersemester 2009/2010

Klassik, Barock, Frühaufklärung:Die französische Literatur und Kultur des 17. Jahrhunderts

Foliennummer 3

JEAN-JACQUES ROUSSEAU (1712 - 1778)

Les Confessions (1782)

 

Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple, et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature; et cet homme, ce sera moi.

Moi seul. Je sens mon cœur, et je connais les hommes. Je ne suis fait comme aucun de ceux que j'ai vus; j'ose croire n'être fait comme aucun de ceux qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m'a jeté, c'est ce dont on ne peut juger qu'après m'avoir lu.

Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. Je dirai hautement: Voilà ce que j'ai fait, ce que j'ai pensé, ce que je fus. J'ai dit le bien et le mal avec la même franchise., rien ajouté de bon; et s'il m'est arrivé d'employer quelque ornement indifférent, ce n'a jamais été que pour remplir un vide occasionné par mon défaut de mémoire. J'ai pu Je n'ai rien tu de mauvaissupposer vrai ce que je savais avoir pu l'être, jamais ce que je savais être faux. Je me suis montré tel que je fus: méprisable et vil quand je l'ai été; bon, généreux, sublime, quand je l'ai été: j'ai dévoilé mon intérieur tel que tu l'as vu toi-même. Être éternel, rassemble autour de moi l'innombrable foule de mes semblables; qu'ils écoutent mes confessions, qu'ils gémissent de mes indignités, qu'ils rougissent de mes misères. Que chacun d'eux découvre à son tour son cœur au pied de ton trône avec la même sincérité, et puis qu'un seul te dise, s'il l'ose: je fus meilleur que cet homme-là.

Foliennummer 4

François-René, Vicomte de Chateaubriand (1768-1848)

Foliennummer 5

Foliennummer 6

Foliennummer 7

• Mémoires d'outre-tombe• Génie du Christianisme 1802• René

Foliennummer 8

• chantre de la légitimité)• De Buonaparte et des Bourbons• Essai sur les révolutions 1797

Foliennummer 9

([...] les troubles de la France commençaient en même temps que commençait mon existence Telle fut ma première vue de la ville et de la cour. La société me parut plus odieuse encore que je ne l'avait imaginée; mais si elle m'effraya, elle ne me découragea pas; je sentis confusément que j'étais supérieur à ce que j'avais aperçu. Je pris pour la cour un dégoût invincible; ce dégoût, ou plutôt ce mépris que je n'ai pu cacher, m'empêchera de réussir, ou me fera tomber du plus haut point de ma carrière.

Foliennummer 10

la plus illustre congrégation populaire qui jamais ait paru chez les nations, tant par la grandeur de ses transactions, que par l'immensité de leurs la vieille France était venue là pour finir, la nouvelle pour commencer

Foliennummer 11

Tout événement, si misérable ou si odieux qu'il soit en lui-même, lorsque les circonstances en sont sérieuses et qu'il fait époque, ne doit pas être traité avec légereté: ce qu'il fallait voir dans la prise de la Bastille (et ce qu'on ne vit pas alors), c'était, non l'acte violent de l'émancipation d'un peuple, mais l'émancipation même, résultat de cet acte.

Foliennummer 12

Puis, au milieu d'un horde de tout âge et de tout sexe, marchaient à pied les gardes-du corps, ayant changé de chapeaux, d'épées et de baudriers : chacun de leurs chevaux portait deux ou trois poissardes, sales bacchantes ivres et débraillées.

Foliennummer 13

Je n'avais ni adopté ni rejeté les nouvelles opinions; aussi peu disposé à les attaquer qu'à les servir, je ne voulais ni émigrer ni continuer la carrière militaire: je me retirais.

Foliennummer 14

Je me suis rencontré entre deux siècles, comme au confluent de deux fleuves; j'ai plongé dans leurs eaux troublées, m'éloignant avec regret du vieux rivage 0ù je suis né, nageant avec espérance vers une rive inconnue.

Foliennummer 15

tous les éléments de la société étaient confondus

Foliennummer 16

Dans une société qui se dissout et se recompose, la lutte des deux génies, le choc du passé et de l'avenir, le mélange des moeurs anciennes et des moeurs nouvelles, forment une combinaison transitoire qui ne laisse pas un moment d'ennui. Les passions et les caractères en liberté, se montrent avec une énergie qu'ils n'ont point dans une cité bien réglée. L'infraction des lois, l'affranchissement des devoirs, des usages et des bienséances, les périls même ajoutent à l'intérêt de ce désordre. Le genre humaine en vacances se promène dans la rue, débarrassé de ses pédagogues, rentré pour un moment dans l'état de nature, et ne recommençant à sentir la nécessité du frein social, que lorsqu'il porte le joug des nouveaux tyrans enfanté par la licence.

Foliennummer 17

Vous renversez la religion de votre pays, vous plongez le peuple dans l'impiété, et vous ne proposez aucun autre palladium de la morale. Cessez cette cruelle philosophie; ne ravissez point à l'infortuné sa dernière espérance: qu'importe qu'elle soit une illusion, si cette illusion le soulage d'une partie du fardeau de l'existence [...]

Foliennummer 18

•  restauration du culte• 'Querelle des Anciens et des Modernes'

Foliennummer 19

Revenons aux idées religieuses, si nous attachons quelque prix aux oeuvres du génie: le religion est la vraie philosophie des beaux-arts, parce qu'elle ne sépare point, comme la sagesse humaine, la poésie de la morale, et la tendresse de la vertu

Foliennummer 20

Il est certain que notre âme demande éternellement; à peine a-t-elle obtenu l'objet de sa convoitise, qu'elle demande encore: l'univers entier ne la satisfait point. L'infini est le seul champ qui lui convienne.

Foliennummer 21

Le voyageur s'assied sur le tronc d'un chêne, pour attendre le jour; il regarde tour à tour l'astre des nuits, les ténèbres, le fleuve; il se sent inquiet, agité, et dans l'attente de quelque chose d'inconnu; un plaisir inouï, une crainte extraordinaire, font palpiter son sein, comme s'il allait être admis à quelque secret de la Divinité: il est seul au fond des forêts; mais l'esprit de l'homme rempli aisément les espaces de la nature; et toutes les solitudes de la terre sont moins vastes qu'une seule pensée de son coeur.

Foliennummer 22

L'homme est suspendu dans le présent, entre le passé et l'avenir, comme sur un rocher entre deux gouffres; derrière lui, devant lui, tout est ténèbres: à peine aperçoit-il quelques fantômes qui, remontant du fond des deux abîmes, surnagent un instant à leur surface, et s'y replongent.

Foliennummer 23

Le coeur humain veut plus qu'il ne peut; il veut surtout admirer: il a en soi-même un élan vers une beauté inconnue pour laquelle il fut créé dans son origine.

Foliennummer 24

Ah! lorsque les maux des siècles barbares se sont évanouis, la société, si habile à tourmenter les âmes, et si ingénieuse en douleur, a bien su faire naître mille autres raisons d'adversité, qui nous jettent dans la solitude! Que de passions trompées, que de sentiments trahis, que de dégoûts amers nous entraînent chaque jour hors du monde!

Foliennummer 25

L'imagination est riche, abondante et merveilleuse; l'existence pauvre, sèche et désenchanté. On habite, avec un cœur plein, un monde vide; et, sans avoir usé de rien, on est désabusé de tout.

Foliennummer 26

Je vois les reflets d'une aurore dont je ne verrai pas se lever le soleil. Il ne me reste qu'à m'assoir au bord de ma fosse; après quoi je descendrai hardiment, le crucifix à la main, dans l'éternité.

Foliennummer 27Vorlesung 25. November 2009

• Chateaubriand: René und Atala• Begriff Romantik• Lamartine

Foliennummer 28François-René de Chateaubriand (1768-1848)

• Atala ou les Amours de deux sauvages dans le désert 1801

• Génie du Christianisme 1802• René 1802• Les Natchez 1826

Foliennummer 29

Bernardin de Saint-Pierre Paul et Virginie, 1787

Foliennummer 30

Chateaubriand: René (1802; 1805)

Auf einem einsamen Schloß aufgewachsen: Terror, Furcht, Gehemmtheit, Haßgegen den 'starken' Vater, enge Bindung an die Schwester Amélie. Große romantische Naturerlebnisse werden intensiv mit religiösen und sozialen Assoziationen verbunden. (Nähe und Differenz zu Rousseau). Der Tod des Vaters zur Erfahrung des Todes überhaupt ausgestaltet. Sehnsucht nach der monastischen Lebensform. Als cadet aus dem Schloß vertrieben. ('Literarische') Reisen: Italien / Griechenland (Antike), Schottland (Barden, Ossian). Stadterlebnis (vaste désert des hommes) kontrastiert mit der Einsamkeit (solitude absolue, spectacle de la nature). Vorsatz zum Selbstmord. Seine Schwester hält ihn davon zurück, wird aber selbst kränklich und tritt überraschend in ein Kloster ein. Anläßlich der Zeremonie des Klostergelübdes: Entdeckung des Geheimnisses ihrer inzestiösen Liebe. Auswanderung nach Amerika. Sturmnacht vor der Abfahrt. Brief mit der Nachricht vom Tod Amélies als einer sainte. Der Roman schließt mit den (verschiedenen) Reaktionen von Chaktas und Pater Souël.

Foliennummer 31Chateaubriand: René (1802; 1805)

Dieu de miséricorde, fais que je ne me relève jamais de cette couche funèbre, et comble de tes biens un frère qui n'a point partagé ma criminelle passion!

Foliennummer 32Chateaubriand: René (1802; 1805)

C'est ici la sainte montagne, le sommet élevé d'où l'on entend les derniers bruits de la terre et les premiers concerts du ciel; c'est ici que la religion trompe doucement une âme sensible: aux plus violentes amours elle substitue une sorte de chasteté brûlante où l'amante et la vierge sont unies

Foliennummer 33Chateaubriand: René (1802; 1805)

Le vide qui s'était formé au fond de son âme ne pouvait plus être comblé. René avait été atteint d'un arrêt du Ciel, qui faisait à la fois son supplice et son génie; les passions sortaient de lui et n'y pouvaient rentrer; il pesait sur la terre qu'il foulait avec impatience, et qui le portait à regret.

Foliennummer 34Chateaubriand: René (1802; 1805)

Céluta, il y a des existences, si rudes qu'elles semblent accuser la Providence et qu'elles corrigeraient de la manie d'être. Depuis le commencement de ma vie, je n'ai cessé de nourrir des chagrins: j'en porte le germe de son fruit. Un poison inconnu se mêlait à tous mes sentiments: je me reprochais jusqu'à ces joies nées de la jeunesse et fugitives comme elle.

Foliennummer 35Chateaubriand: René (1802; 1805)

Je m'ennuie de la vie; l'ennui m'a toujours dévoré: ce qui intéresse les autres hommes ne me touche point... En Europe, en Amérique, la société et la nature m'ont lassé.

Foliennummer 36Chateaubriand: René (1802; 1805)

Je suis vertueux sans plaisir; si j'étais criminel, je le serais sans remords. Je voudrais n'être pas né, ou être à jamais oublié.

Foliennummer 37Chateaubriand: René (1802; 1805)

Le vide qui s'était formé au fond de son âme ne pouvait plus être comblé. René avait été atteint d'un arrêt du Ciel, qui faisait à la fois son supplice et son génie; les passions sortaient de lui et n'y pouvaient rentrer; il pesait sur la terre qu'il foulait avec impatience, et qui le portait à regret.

Foliennummer 38Chateaubriand: Génie du Christianisme

L'imagination est riche, abondante et merveilleuse; l'existence pauvre, sèche et désenchanté. On habite, avec un cœur plein, un monde vide; et, sans avoir usé de rien, on est désabusé de tout.

Foliennummer 39ennui

Schlüsselbegriff der Romantik

L'imagination est riche, abondante et merveilleuse; l'existence pauvre, sèche et désenchanté. On habite, avec un coeur plein, un monde vide; et, sans avoir usé de rien, on est désabusé de tout.

Foliennummer 40Begriff Romantik

Si ce vallon n'est que pittoresque, c'est un point de l'étendue qui prête au Peintre [...] mais s'il est romantique, on désire de s'y reposer, l'oeil se plaît à le regarder et bientôt l'imagination attendrit le peuple de scènes intéressantes: elle oublie le vallon pour se complaire dans les idées, dans les images qu'il lui a inspirées.

Rousseau

Foliennummer 41Begriff Romantik

Au milieu des plus merveilleux objets de la nature, une telle situation rassemble tous les beaux effets de la perspective pittoresque et toutes les douceurs de la scène poétique; sans être farouche ni sauvage, la situation romantique doit être tranquille et solitaire, afin que l'âme n'y éprouve aucune distraction, et puisse s'y livrer toute entière à la douceur d'un sentiment profond.

René Louis de Girardin

Foliennummer 42Begriff Romantik

Zusammenfassung:

Der Begriff romantisch hat sich aus dem Ensemble romanesque/pittoresque/romantique entwickelt. In der Korrespondenz pittoresque: romantique bedeutet noch bei Rousseau der erstere Begriff zunächst die objektive Qualität eines Naturbilds, eines Landschaftsgartens oder eines Gemäldes, der letztere bezeichnet den sich daraus ableitenden subjektiven Eindruck, eine Stimmungslage des Betrachters. Chateaubriand benutzt den Terminus romantique nicht oder selten.

Foliennummer 43Begriff Romantik

Ein aus der Ästhetik der Gartenbaukunst und der bildenden Künste entlehnter Begriff wird allmählich zum Stichwort einer (literarischen) Epoche und reichert sich semantisch ständig an. Assoziationen, die sich mit dem Begriff verbinden, wie etwa die Wendung gegen den Klassizismus, mögen sich aus dieser Herkunft erklären.

Foliennummer 44Alphonse de Lamartine (1790-1869)

Méditations poétiques 1820

Nouvelles Méditations 1823

Harmonies poétiques et religieuses 1830

Recueillements poétiques 1839

Foliennummer 45Alphonse de LAMARTINE (1790-1869)

L'isolement

Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ; Je promène au hasard mes regards sur la plaine,Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.

Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes ;Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ;Là le lac immobile étend ses eaux dormantesOù l'étoile du soir se lève dans l'azur.

Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres,Le crépuscule encor jette un dernier rayon ;Et le char vaporeux de la reine des ombresMonte, et blanchit déjà les bords de l'horizon.

Foliennummer 46Alphonse de LAMARTINE (1790-1869)

L'isolement

Cependant, s'élançant de la flèche gothique,Un son religieux se répand dans les airs :Le voyageur s'arrête, et la cloche rustiqueAux derniers bruits du jour mêle de saints concerts.

Mais à ces doux tableaux mon âme indifférenteN'éprouve devant eux ni charme ni transports ;Je contemple la terre ainsi qu'une ombre erranteLe soleil des vivants n'échauffe plus les morts.

De colline en colline en vain portant ma vue,Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant,Je parcours tous les points de l'immense étendue,Et je dis : " Nulle part le bonheur ne m'attend. "

Foliennummer 47Alphonse de LAMARTINE (1790-1869)

L'isolement

Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé !

Que le tour du soleil ou commence ou s'achève,D'un oeil indifférent je le suis dans son cours ;En un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève,Qu'importe le soleil ? je n'attends rien des jours.

Quand je pourrais le suivre en sa vaste carrière,Mes yeux verraient partout le vide et les déserts :Je ne désire rien de tout ce qu'il éclaire;Je ne demande rien à l'immense univers.

Foliennummer 48Alphonse de LAMARTINE (1790-1869)

L'isolement

Mais peut-être au-delà des bornes de sa sphère,Lieux où le vrai soleil éclaire d'autres cieux,Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre,Ce que j'ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux !

Là, je m'enivrerais à la source où j'aspire ;Là, je retrouverais et l'espoir et l'amour,Et ce bien idéal que toute âme désire,Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour !

Que ne puîs-je, porté sur le char de l'Aurore,Vague objet de mes voeux, m'élancer jusqu'à toi !Sur la terre d'exil pourquoi resté-je encore ?Il n'est rien de commun entre la terre et moi.

Foliennummer 49Alphonse de LAMARTINE (1790-1869)

L'isolement

Quand là feuille des bois tombe dans la prairie,Le vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons ;Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie :Emportez-moi comme elle, orageux aquilons !

 

Foliennummer 50Der realistische Roman

• Stendhal Le rouge et le noir 1830• Hugo Notre-Dame de Paris 1831• Balzac Peau de chagrin 1831

Foliennummer 51

Stendhal (1783–1842)

Marie-Henri Beyle

Foliennummer 52

Erich Auerbach

Mimesis, dargestellte Wirklichkeit in der abendländischen Literatur

Foliennummer 53Stendhal Le rouge et le noir 1830

Julien Sorel

Madame de Rênal

Mathilde de la Mole

Foliennummer 54Stendhal Le rouge et le noir 1830

• Verrières• Besançon• Paris

Foliennummer 55Stendhal Le rouge et le noir 1830

L'auteur a osé bien plus, il a osé peindre le caractère de la femme de Paris qui n'aime son amant qu'autant qu'elle se croit tous les matins sur le point de le perdre...

Cette jeune fille de Paris se fera enlever sans amour, uniquement pour se donner le plaisir de croire avoir une grande passion...19

Cette peinture de l'amour parisien est absolument neuve. Il nous semble qu'on ne la trouve dans aucun livre. Elle fait un beau contraste avec l'amour vrai, simple, ne se regardant pas soi-même, de Mme de Rênal... Tel est l'amour de tête, tel qu'il existe à Paris chez quelques jeunes femmes.

Foliennummer 56Stendhal Le rouge et le noir 1830

»amour-passion«

»amour de vanité«,

Foliennummer 57Stendhal Le rouge et le noir 1830

L'affreux combat que le devoir livrait à la timidité était trop pénible pour qu'il fût en état de rien observer hors lui-même. Neuf heures trois quarts venaient de sonner à l'horloge du château, sans qu'il eût encore rien osé. Julien, indigné de sa lâcheté, se dit: Au moment précis où dix heures sonneront, j'exécuterai ce que, pendant toute la journée, je me suis promis de faire ce soir, ou je monterai chez moi me brûler la cer-velle.

Après un dernier moment d'attente et d'anxiété, pendant lequel l'excès de l'émotion mettait Julien comme hors de lui, dix heures sonnèrent à l'horloge qui était au-dessus de sa tête. Chaque coup de cette cloche fatale retentissait dans sa poitrine, et y causait comme un mouvement physique.

Foliennummer 58Stendhal Le rouge et le noir 1830

Enfin, comme le dernier coup de dix heures retentissait encore, il étendit la main et prit celle de madame de Rênal, qui la retira aussitôt. Julien, sans trop savoir ce qu'il faisait, la saisit de nouveau. Quoique bien ému lui-même, il fut frappé de la froideur glaciale de la main qu'il prenait; il la serrait avec une force convulsive; on fit un der-nier effort pour la lui ôter, mais enfin cette main lui resta.

Son âme fut inondée de bonheur, non qu'il aimât madame de Rênal, mais un affreux supplice venait de cesser.

Foliennummer 59Stendhal Le rouge et le noir 1830

Du moment qu'elle eut décidé qu'elle aimait Julien, elle ne s'ennuya plus.

Ainsi, vous ne m'aimez plus?

J'ai horreur de m'être livrée au premier venu.

Foliennummer 60Stendhal Le rouge et le noir 1830

Eh, monsieur, un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l'azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. Et l'homme qui porte le miroir dans sa hotte [Rückentragkorb] sera par vous accusé d'être immoral! Son miroir montre la fange, et vous accusez le miroir! Accusez bien plutôt le grand chemin où est le bourbier, et plus encore l'inspecteur des routes qui laisse l'eau croupir et le bourbier se former.

Foliennummer 61Stendhal Le rouge et le noir 1830

Lucien Leuwen (1836)

Mais l'auteur pense que, excepté pour la passion du héros, un roman doit être un miroir.

Foliennummer 62Stendhal Le rouge et le noir 1830

J'ai aimé la vérité ... Où est-elle? ... Partout hypocrisie, ou du moins charlatanisme, même chez les plus vertueux, même chez les plus grands; et ses lèvres prirent l'ex-pression du dégoût... Non, l'homme ne peut pas se fier à l'homme.

Foliennummer 63Stendhal Le rouge et le noir 1830

«La politique au milieu des intérêts d'imagination, c'est comme un coup de pistolet au milieu d'un concert».

Foliennummer 64Stendhal Le rouge et le noir 1830

"Julien der Inbegriff einer Zeit, die in der verkleideten Aufsässigkeit die einzig mögliche Form des Heldentums und der revolutionären Freiheit sieht" (H. Friedrich)

«homme malheureux en guerre avec toute la société»,

Foliennummer 65

• Histoire de la Peinture en Italie 1817.• Rome, Naples et Florence 1817.• De l'Amour 1822.• Racine et Shakespeare 1823.• Vie de Rossini 1823.• D'un nouveau complot contre les industriels 1825.• Armance. Quelques scènes d'un salon de Paris en 1827 1827.• Promenades dans Rome 1829.• Le Rouge et le Noir. 1830.• Mémoires d'un touriste 1838.• La Chartreuse de Parme 1839.• Chroniques Italiennes Paris 1839.

Foliennummer 66

• Honoré de Balzac (1799-1850)

Foliennummer 67Comédie Humaine

Études de mœurs

Scènes de la vie privée

Scènes de la vie de province

Scènes de la vie parisienne

Scènes de la vie politique

Scènes de la vie de campagne

Études philosophiques

Études analytiques

Foliennummer 68

• Études de mœurs• Scènes de la vie privée • La Maison du chat-qui-pelote, 1830, (Mame-Delaunay), 1839, (Charpentier), 1842

(Furne)• Le Bal de Sceaux,1830, (Mame et Delaunay-Vallée), 1842 (Furne)• Mémoires de deux jeunes mariées1842 (Furne)• La Bourse, 1830, (Mame-Delaunay), 1835, (Béchet), 1839, (Charpentier), 1842

(Furne)• Modeste Mignon, 1844• Un début dans la vie, 1844 (1e éd.), 1845 (Furne).• Albert Savarus, 1842, (1e éd. Furne)• La Vendetta, (idem)• Une double famille, 1830, (1e éd.), 1842 (Furne)

Foliennummer 69

• La Paix du ménage, 1830, (1e éd.), 1842, (5e éd. Furne)• Madame Firmiani, 1832, (1e éd. Gosselin), 1835, (éd Béchet), 1839, (Charpentier) 1842, (Furne)• Étude de femme, 1831, (1e éd. Gosselin, 1842, (4e éd.Furne)• La Fausse maîtresse, 1842, (1e éd. Furne)• Une fille d'Ève, 1839,(Souverain) puis dans l’édition Furne de 1842• Le Message (1833) éditions Mame-Delaunay.• La Grande Bretèche, 1832, 1837, 1845• La Grenadière• La Femme abandonnée, 1833, (1e éd. Béchet)• Honorine• Béatrix, 1839• Gobseck, 1830, (1e édition), 1842 (Furne)• La Femme de trente ans, 1834 (éd.Charles-Béchet), 1842, (Furne)• Le Père Goriot, 1835• Le Colonel Chabert, 1835• La Messe de l'athée, 1836• L'Interdiction, 1836• Le Contrat de mariage, 1835, (1e éd.), 1842, (Furne-Hetzel)• Autre étude de femme, 1839-1842

Foliennummer 70

• Scènes de la vie de province • Ursule Mirouët• Eugénie Grandet, 1833• Dans Les célibataires

– Pierrette– Le Curé de Tours, 1832– La Rabouilleuse, intitulé à l’origine Un ménage de garçon, 1842

• Dans Les parisiens en province – L'Illustre Gaudissart, 1833 et 1843– La Muse du département

• Dans Les rivalités – La Vieille Fille, 1836– Le Cabinet des Antiques, 1839

• Illusions perdues, 1836 à 1843 comprenant : – Les Deux poètes (1837)– Un grand homme de province à Paris (1839)– Ève et David 1843 (Les Souffrances de l’inventeur)

Foliennummer 71

• Scènes de la vie parisienne • Histoire des Treize, comprenant :

– 1) Ferragus, 1834– 2) La Duchesse de Langeais, 1834, 1839– 3) La Fille aux yeux d'or, 1835

• César Birotteau, 1837 (Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau)• La Maison Nucingen, 1838• Splendeurs et misères des courtisanes, 1838, (Werdet), 1844-1846, (Furne)

– Comment aiment les filles– À combien l’amour revient aux vieillards– Où mènent les mauvais chemins– La Dernière Incarnation de Vautrin

• Les Secrets de la princesse de Cadignan• Facino Cane, 1837• Sarrasine, 1831• Pierre Grassou• Dans Les parents pauvres

– La Cousine Bette, 1846– Le Cousin Pons, 1847

• Un homme d’affaires (Esquisse d’homme d’affaires d’après nature), 1844 aux éditions Hetzel• Un prince de la bohème 1840, 1844 édition Potter, 1846, édition Furne• Gaudissart II• Les Employés ou La Femme supérieure, 1838, (Werdet), 1844, (Furne)• Les Comédiens sans le savoir• Les Petits Bourgeois (inachevé), terminé et publié par Charles Rabou en 1856-1854[52]

• L'Envers de l'histoire contemporaine, 1848

Foliennummer 74

• Études philosophiques

La Peau de chagrin, 1830, 1834, 1837, Furne: 1846

Jésus-Christ en Flandre

Melmoth réconcilié

Le Chef-d'œuvre inconnu, 1831, 1837, (Furne : 1846)

Gambara,1837

Massimilla Doni,1837

La Recherche de l'absolu, 1834, 1839, 1845

L'Enfant maudit

Adieu, 1830

Les Marana

Le Réquisitionnaire

El Verdugo

Un drame au bord de la mer, 1834, 1835, 1843, 1846

Maître Cornélius, 1832, 1836, 1846

L'Auberge rouge

Sur Catherine de Médicis, 1836-1844

L'Élixir de longue vie, 1831, 1834, 1846

Les Proscrits, 1831[56]

Louis Lambert

Séraphîta

Foliennummer 76Honoré de Balzac

La peau de chagrin (1831)

historische Romane (Chouans)

Scènes de la vie privée

politisch-journalistischen Schriften (Lettres sur Paris)

phantastische Erzählungen

Foliennummer 77Honoré de Balzac

Synthese von realistischen und phantastischen Elementen

These von Barbéris: »le roman réaliste sous sa forme momentanément fantastique«.

Phantastische in der romantischen Literatur

E.T.A. Hoffmann

Foliennummer 78

Honoré de Balzac

Raphael de Valentin

Antiquitätenhandel

peau de chagrin (Leder eines onagre, eines Wildesels

Orgie bei einem financier

Emile (Blondet?)

Foliennummer 79

romantische Konfession

Pauline

Théorie de la volonté

Rastignac

Foedora

Foliennummer 80

Raphael de Valentin

L'antiquaire

Emile

Rastignac

Aquilina

Euphrasie

Foedora

Pauline

Foliennummer 81

Phantastische Elemente

Aktualitätsbezug

Beziehungen zu den Etudes de mœurs: Anspielungen und (heute oft schwierige) Identifikationen.

Foliennummer 82

›Ecole de désenchantement‹

Jules Janin, La Confession

Charles Nodier, Histoire du roi de Bohême et de ses sept châteaux

Balzac, Physiologie du mariage

Stendhal, Le rouge et le noir

Foliennummer 83

»œuvre philosophique«

»roman à thèses«

Balange, Palingénésie sociale (1827-1829)

Vouloir-pouvoir-agir

Individuum, Gesellschaft, Politik, Wissenschaft/Philosophie

Foliennummer 84

»Avoir trouvé le fantastique de notre époque, ce n'est ni un petit mérite ni un mince travail. L'avoir vivifié sans tomber dans la froideur de l'allégorie, c'est chose méritoire, c'est le témoignage d'un rare talent« (Philarète Chasles)

Foliennummer 85

observateur

visionnaire

peintre, conteur, nomenclateur, archéologue, enregistreur

 

Foliennummer 86

»raison des effets cachés«

»sens caché«

»moteur social«

»principes naturels»

»Ainsi dépeinte, la Société devait porter avec elle la raison de son mouvement.«

Foliennummer 87

»La réalité complète dans la complète fiction« (G. Sand).

Foliennummer 88

Realismusbegriff

Mimesis/Abbildtheorie

Realismus und Fiktion

 

a) Realitätsgedrängtheit der realistischen Romane

b) ästhetische Schranken fallen (Folge der Romantik)

Foliennummer 89

c) Totalitätsanspruch des Romans

d) Realität ist seinerseits wieder ein Ergebnis der Fiktionalität und ihrer Strategien

e) Verfahren vs. Rezeptionsphänomen

f) fiktionale Rekonstruktion der Realität

g) kritischer Realismus

h) Rezeptionsspielraum

Foliennummer 90

Lukàcs

Foliennummer 91

Médecin de campagne (1833)

Foliennummer 92

commandant Genestas

docteur Benassis

Veillée

Napoleon-Mythos der Bauern

Foliennummer 93

cité associée

Saint-Simonismus

enthousiasme

sympathie

Foliennummer 94

Les Paysans (1844, EA 1855)

Foliennummer 95

Im Mittelpunkt der Handlung Landgut Les Aigues in Burgund. Graf Montcornet, ehemaliger napoleonischer General, Erwerb, Symbol Langer feudaler Kultur. Verteidigung nach zwei Seiten: 1. wucherisches kleinstädtisches Bürgertum, 2. Landgier diebischer Bauern. Kampf und Interessenlage der drei Gruppen (Klassenkampf) . Wechselnde Standpunkte kommen zu Wort. (Auch Adel/Neu- adel wird kritisiert: Gräfin versucht mit eitler sporadischer Mildtätigkeit Bauern zu helfen; Graf versucht durch Aufhebung der Gewohnheitsrechte Ordnung herzustellen, provoziert damit Ungesetzlichkeit und Revolte.) Gutsverwalter Gaubertin bringt als Bürgermeister die Koalition gegen Montcornet zustande. Beherrscht Holzhandel und verspricht Bauern Land. Erpresserische Kredite. Neuer Verwalter Michaud getötet. Ende: Versteigerung des Gutes. Spekulationsgesellschaft. Parzellierung.

Foliennummer 96

Gustave Flaubert

Madame Bovary (1857)

Foliennummer 97

Charles Bovary

Emma RouaultScott

Chateaubriand

Bernardin de Saint-Pierre

Marquis d'Andervilliers

Yonville-l'Abbaye

Apotheker Homais

Foliennummer 98

Notariatsangestellter Léon

Rodolphe Boulanger

Wucherer Lheureux

C'est la faute de la fatalité

Foliennummer 99

La tentation de Saint Antoine

Fait divers

Niedrigkeit des Stoffs

Auseinandersetzung mit Romantik

Banale bürgerliche Realität

Immoralismusprozess

Foliennummer 100

Sachlichkeit

Autorrolle

impassibilité

discours indirect libre

Foliennummer 101

Et il allongeait son bras et lui en entourait la taille. Elle tâchait de se dégager mollement. Il la soutenait ainsi, en marchant.

Mais ils entendirent les deux chevaux qui broutaient le feuillage.

- Oh! encore, dit Rodolphe. Ne partons pas! Restez!

Il l'entraîna plus loin, autour d'un petit étang, où des lentilles d'eau faisaient une verdure sur les ondes. Des nénuphars flétris se tenaient immobiles entre les joncs. Au bruit de leurs pas dans l'herbe, des grenouilles sautaient pour se cacher.

- J'ai tort, j'ai tort, disait-elle. Je suis folle de vous entendre.

- Pourquoi?... Emma! Emma!

- Oh! Rodolphe!... fit lentement la jeune femme en se penchant sur son épaule.

Le drap de sa robe s'accrochait au velours de l'habit. Elle renversa son cou blanc, qui se gonflait d'un soupir; et, défaillante, tout en pleurs, avec un long frémissement et se cachant la figure, elle s'abandonna.

Les ombres du soir descendaient; le soleil horizontal, passant entre les branches, lui éblouissait les yeux. Çà et là, tout autour d'elle, dans les feuilles ou par terre, des taches lumineuses tremblaient, comme si des colibris, en volant, eussent éparpillé leurs plumes. Le silence était partout; quelque chose de doux semblait sortir des arbres; elle sentait son coeur, dont les battements recommençaient, et le sang circuler dans sa chair comme un fleuve de lait. Alors, elle entendit tout au loin, au delà du bois, sur les autres collines, un cri vague et prolongé, une voix qui se traînait, et elle l'écoutait silencieusement, se mêlant comme une musique aux dernières vibrations de ses nerfs émus. Rodolphe, le cigare aux dents, raccommodait avec son canif une des deux brides cassée.

Ils s'en revinrent à Yonville, par le même chemin. Ils revirent sur la boue les traces de leurs chevaux, côte à côte, et les mêmes buissons, les mêmes cailloux dans l'herbe. Rien autour d'eux n'avait changé; et pour elle, cependant, quelque chose était survenu de plus considérable que si les montagnes se fussent déplacées. Rodolphe, de temps à autre, se penchait et lui prenait sa main pour la baiser.

Elle était charmante, à cheval! Droite, avec sa taille mince, le genou plié sur la crinière de sa bête et un peu colorée par le grand air, dans la rougeur du soir.

En entrant dans Yonville, elle caracola sur les pavés. On la regardait des fenêtres.

Foliennummer 102

 Au fond de son âme, cependant, elle attendait un événement.

Les cœurs des femmes sont comme ces petits meubles à secret, pleins de tiroirs emboîtés les uns dans les autres.

Foliennummer 103

Education Sentimentale (1869)

Jugendwerk gleichen Titels 1845

Frédéric Moreau

Mme Arnoux

Deslauriers

Madame Dambreuse

Rosanette

Louise

Foliennummer 104

"unkausale Situationsfolge" (Hugo Friedrich)

Ce fut comme une apparition.

Et ce fut tout.

Foliennummer 105

Romantiker

Realist

Erzähltheorie

Technik des blanc

Bovarysme

Foliennummer 106

"Wenn das früheste vollkommene Muster des Romans der Don Quijote ist, so ist sein spätestes vielleicht die Education sentimentale." (Walter Benjamin)

"Die Education sentimentale ist schwer, ja vielleicht überhaupt erst bei wiederholtem Lesen wirklich zugänglich. Und sie ist ein deprimiertes Buch, in dem außer dem höchsten Grad an Kunst kaum etwas Erbauliches zu finden ist." (Erich Köhler)

Foliennummer 107

Henry und Jules

Frédéric und Deslauriers

Hauptstadt Provinz

Foliennummer 108

Ce que je voudrais faire, c'est un livre sur rien, un livre sans attache extérieure, qui se tiendrait de lui-même par la force interne de son style.

Le style étant à lui tout seul une manière absolue de voir des choses.

Foliennummer 109

Naturalismus

Edmond de Goncourt (1822-1896)

Jules de Goncourt (1830-1870)

Germinie Lacerteux (1864)

Édouard Manet (1832-1883)

Gustave Courbet (1819-1877)

Foliennummer 110

Lehre déjeuner dans l‘herbe

Foliennummer 111

Steinbrecher

Foliennummer 112

Foliennummer 113

Emile Zola (1840-1902)

Thérèse Raquin (1867)

Les Rougon-Macquart

Histoire naturelle et sociale d‘une famille sous le Second Empire (20 Romane)

Foliennummer 114

La Fortune des Rougon (1871)

La Curée (1872)

Le Ventre de Paris (1873)

La Conquête de Plassans (1874)

La Faute de l’abbé Mouret (1875)

Son Excellence Eugène Rougon (1876)

L’Assommoir (1877)

Une page d’amour (1878)

Nana (1880)

Pot-Bouille (1882)

Au Bonheur des Dames (1883)

La Joie de vivre (1884)

Germinal (1885)

L'Œuvre (1886)

La Terre (1887)

Le Rêve (1888)

La Bête humaine (1890)

L’Argent (1891)

La Débâcle (1892)

Le Docteur Pascal (1893)

Foliennummer 115

Foliennummer 116

Darwinismus

Positivismus

Hyppolite Taine (1828-1893)

Claude Bernard Physiologie expérimentale (1865)

Vererbung

Milieu

Selektion

Foliennummer 117

Roman expérimental

Epochenbeschreibung

Soziale Perspektivierung

Geographische, historische, soziologische, individualpathologische Dokumentationen

Foliennummer 118

mythologische Dimension

Literarische Verfahren

Problem der Fiktionalität

Dokumentation und Fiktion

Vorbild Balzac

Sexualität, Arbeitswelt

Foliennummer 119Sozialroman

Eugène Sue (1804-1857)

Les mystères de Paris (1842-43)

Victor Hugo (1802-1885)

Les misérables (1862)

Georges Sand (1804-1876)

Françcois le Champi 1850

Balzac (1799-1850)

Foliennummer 120

Germinal

objektivistischer Dokumentationsanspruch

subjektivistische Zielsetzung

Kontrasttechnik

Integration von Natur und Geschichte / sozialer Welt

Foliennummer 121

positivistische Grundannahme einer totalen Erklärbarkeit des Menschen und des Weltganzen

Literatur und Literatur definiert sich im 19. Jahrhundert entweder als autonomer Bereich des Wissens oder in Konkurrenz zu institutionalisierten Formen des Wissens.

Foliennummer 122

Au bonheur des dames

Nana

La faute de l'abbé Mouret

l

Foliennummer 123

Serge Mouret

Albine

Paradou

Jeanbernart

Désirée

Docteur Pascal

Foliennummer 124Charles Baudelaire:

A une passante

La rue assourdissante autour de moi hurlait.Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,Une femme passa, d'une main fastueuseSoulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beautéDont le regard m'a fait soudainement renaître,Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

Foliennummer 125Gérard de NERVAL (1808-1855)

 

El Desdichado

Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé,Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :Ma seule Étoile est morte, - et mon luth constelléPorte le Soleil noir de la Mélancolie.

Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m'as consolé,Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,Et la treille où le Pampre à la Rose s'allie.

Suis-je Amour ou Phoebus ?... Lusignan ou Biron ?Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;J'ai rêvé dans la Grotte où nage la Sirène...

Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron :Modulant tour à tour sur la lyre d'OrphéeLes soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.

Foliennummer 126

Hugo Friedrich, Die Struktur der modernen Lyrik, Hamburg 21967

Théophile Gautier

Mademoiselle de Maupin (1836)

Foliennummer 127

nous croyons à l'autonomie de l'art; l'art pour nous n'est pas le moyen, mais le but; tout artiste qui se propose autre chose que le beau n'est pas un artiste à nos yeux; nous n'avons jamais pu comprendre la séparation de l'idée et de la forme[...] Une belle forme est une belle idée, car que serait-ce qu'une forme qui n'exprimerait rien? (Théophile Gautier 1856)

Foliennummer 128

Au poète impeccable, au parfait magicien ès lettres françaises, à mon très cher et très vénéré maître et ami Theóphile Gautier avec les sentiments de la plus profonde humilité je dédie ces fleurs maladives.

Fleurs du mal 1857

Foliennummer 129Au Lecteur

La sottise, l'erreur, le péché, la lésine,

Occupent nos esprits et travaillent nos corps,

Et nous alimentons nos aimables remords,

Comme les mendiants nourrissent leur vermine.

 

Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches;

Nous nous faisons payer grassement nos aveux,

Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux,

Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches.

 

Sur l'oreiller du mal c'est Satan Trismégiste

Qui berce longuement notre esprit enchanté,

Et le riche métal de notre volonté

Est tout vaporisé par ce savant chimiste.

 

C'est le Diable qui tient les fils qui nous remuent!

Aux objets répugnants nous trouvons des appas;

Chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas,

Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent.

 

Ainsi qu'un débauché pauvre qui baise et mange

Le sein martyrisé d'une antique catin,

Nous volons au passage un plaisir clandestin

Que nous pressons bien fort comme une vieille orange.

Serré, fourmillant, comme un million d'helminthes,

Dans nos cerveaux ribote un peuple de Démons,

Et, quand nous respirons, la Mort dans nos poumons

Descend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes.

 

Foliennummer 130

Si le viol, le poison, le poignard, l'incendie,

N'ont pas encor brodé de leurs plaisants dessins

Le canevas banal de nos piteux destins,

C'est que notre âme, hélas! n'est pas assez hardie.

 

Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,

Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,

Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,

Dans la ménagerie infâme de nos vices,

 

II en est un plus laid, plus méchant, plus immonde!

Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,

Il ferait volontiers de la terre un débris

Et dans un bâillement avalerait le monde;

 

C'est l'Ennui! L'oeil chargé d'un pleur involontaire,

II rêve d'échafauds en fumant son houka.

Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,

- Hypocrite lecteur, - mon semblable, - mon frère!

Foliennummer 131

Ennui

Un immense découragement, une sensation d'isolement insupportable, une peur perpétuelle d'un malheur vague, une défiance complète de mes forces, une absence totale de désirs, une impossibilité de trouver un amusement quelconque.

Foliennummer 132

L'Albatros

 

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage

Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,

Qui suivent, indolents compagnons de voyage,

Le navire glissant sur les gouffres amers.

 

A peine les ont-ils déposés sur les planches,

Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,

Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches

Comme des avirons traîner à côté d'eux.

 

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!

Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid!

L'un agace son bec avec un brûle-gueule,

L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait!

 

Le Poète est semblable au prince des nuées

Qui hante la tempête et se rit de l'archer;

Exilé sur le sol au milieu des huées,

Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

Foliennummer 133Le Balcon

 

Mère des souvenirs, maîtresse des maîtresses,

O toi, tous mes plaisirs! ô toi, tous mes devoirs!

Tu te rappelleras la beauté des caresses,

La douceur du foyer et le charme des soirs,

Mère des souvenirs, maîtresse des maîtresses!

 

Les soirs illuminés par l'ardeur du charbon,

Et les soirs au balcon, voilés de vapeurs roses.

Que ton sein m'était doux! que ton cœur m'était bon!

Nous avons dit souvent d'impérissables choses

Les soirs illumines par l'ardeur du charbon.

 

Que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées!

Que l'espace est profond! que le cœur est puissant!

En me penchant vers toi, reine des adorées,

Je croyais respirer le parfum de ton sang.

Que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées!

 

La nuit s'épaississait ainsi qu'une cloison,

Et mes yeux dans le noir devinaient tes prunelles,

Et je buvais ton souffle, ô douceur! ô poison!

Et tes pieds s'endormaient dans mes mains fraternelles.

La nuit s'épaississait ainsi qu'une cloison.

 

Je sais l'art d'évoquer les minutes heureuses,

Et revis mon passé blotti dans tes genoux.

Car à quoi bon chercher tes beautés langoureuses

Ailleurs qu'en ton cher corps et qu'en ton cœur si doux?

Je sais l'art d'évoquer les minutes heureuses!

 

Ces serments, ces parfums, ces baisers infinis,

Renaîtront-ils d'un gouffre interdit à nos sondes,

Comme montent au ciel les soleils rajeunis

Après s'être lavés au fond des mers profondes?

- O serments! ô parfums! ô baisers infinis!

Foliennummer 134Correspondances

La Nature est un temple où de vivants piliers

Laissent parfois sortir de confuses paroles;

L'homme y passe à travers des forêts de symboles

Qui l'observent avec des regards familiers.

 

Comme de longs échos qui de loin se confondent

Dans une ténébreuse et profonde unité,

Vaste comme la nuit et comme la clarté,

Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

 

II est des parfums frais comme des chairs d'enfants,

Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,

- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,

 

Ayant l'expansion des choses infinies,

Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,

Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.

Foliennummer 135

Le plaisir que nous retirons de la représentation du présent tient non seulement à la beauté dont il peut être revêtu, mais aussi à sa qualité essentielle de présent.

Foliennummer 136flâneur

La foule est son domaine, comme l'air est celui de l'oiseau, comme l'eau celui du poisson. Sa passion et sa profession, c'est d'épouser la foule. Pour le parfait flâneur, pour l'observateur passionné, c'est une immense jouissance que d'élire domicile dans le nombre, dans l'ondoyant, dans le mouvement, dans le fugitif et l'infini. Être hors de chez soi, et pourtant se sentir partout chez soi, être au centre du monde et rester caché au monde...

Foliennummer 137L'invitation au voyage

 Mon enfant, ma sœur,

Songe à la douceur

D'aller là-bas vivre ensemble!

Aimer à loisir,

Aimer et mourir

Au pays qui te ressemble!

Les soleils mouillés

De ces ciels brouillés

Pour mon esprit ont les charmes

Si mystérieux

De tes traîtres yeux,

Brillant à travers leurs larmes.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,

Luxe, calme et volupté.

 

Des meubles luisants,

Polis par les ans,

Décoreraient notre chambre;

Les plus rares fleurs

Mêlant leurs odeurs

Aux vagues senteurs de l'ambre,

Les riches plafonds,

Les miroirs profonds,

La splendeur orientale

Tout y parlerait

A l'âme en secret

Sa douce langue natale.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté

Luxe, calme et volupté.

 

Vois sur ces canaux

Dormir ces vaisseaux

Dont l'humeur est vagabonde;

C'est pour assouvir

Ton moindre désir

Qu'ils viennent du bout du monde.

Les soleils couchants

Revêtent les champs,

Les canaux, la ville entière,

D'hyacinthe et d'or;

Le monde s'endort

Dans une chaude lumière.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,

Luxe, calme et volupté.

Foliennummer 138

Allégorie

C'est une femme belle et de riche encolure, Qui laisse dans son vin traîner sa chevelure. Les griffes de l'amour, les poisons du tripot, Tout glisse et tout s'émousse au granit de sa peau. Elle rit à la Mort et nargue la Débauche, Ces monstres dont la main, qui toujours gratte et fauche, Dans ses jeux destructeurs a pourtant respecté De ce corps ferme et droit la rude majesté. Elle marche en déesse et repose en sultane ; Elle a dans le plaisir la foi mahométane, Et dans ses bras ouverts, que remplissent ses seins, Elle appelle des yeux la race des humains. Elle croit, elle sait, cette vierge inféconde Et pourtant nécessaire à la marche du monde, Que la beauté du corps est un sublime don Qui de toute infamie arrache le pardon. Elle ignore l'Enfer comme le Purgatoire, Et quand l'heure viendra d'entrer dans la Nuit noire, Elle regardera la face de la Mort, Ainsi qu'un nouveau-né, - sans haine et sans remord.

Foliennummer 139Aus: Le voyage

O Mort, vieux capitaine, il est temps! levons l'ancre!

Ce pays nous ennuie, ô Mort! Appareillons!

Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre,

Nos cœurs que tu connais sont remplis de rayons!

 

Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte!

Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,

Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe?

Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau!