+ All Categories
Home > Documents > Jeu de méfianceron, Jay Crownover, Sophie Jordan, Sarah Maas, Cora Carmack, Tiffany King et tous...

Jeu de méfianceron, Jay Crownover, Sophie Jordan, Sarah Maas, Cora Carmack, Tiffany King et tous...

Date post: 24-Oct-2020
Category:
Upload: others
View: 2 times
Download: 0 times
Share this document with a friend
20
Transcript
  • Jeu de méfiance

  • Du même auteur aux Éditions J’ai lu

    À huis closÀ demi-mot

    Jeu de patienceJeu d’innocenceJeu d’indulgenceJeu d’imprudence

    Jeu d’attiranceJeu d’inconscience

    LUX

    1 –  Obsidienne1.5 –  Oubli2 –  Onyx3 –  Opale

    4 –  Origines5 –  Opposition

    Obsession

    COVENANT

    1 –  Sang-mêlé2 –  Sang-pur

    Numérique

    ÉternellementChanceux

  • Jennifer L.

    ARMENTROUT

    Jeu de méfianceTraduit de l’anglais (États-Unis)

    par Cécile Tasson

  • Si vous souhaitez être informée en avant- première de nos parutions et tout savoir sur vos auteures préférées,

    retrouvez- nous ici :

    www.jailupourelle.com

    Abonnez- vous à notre newsletteret rejoignez- nous sur Facebook !

    Titre original DREAM OF YOU

    Published in the anthology 1001 Dark Nights by Evil Eye Concepts, Incorporated

    © Jennifer L. Armentrout, 2015

    Pour la traduction française © Éditions J’ai lu, 2018

    http://www.jailupourelle.com

  • Remerciements

    Je ne peux pas commencer ces remerciements sans citer mon agent Kevan Lyon, qui travaille toujours sans relâche pour moi. Un énorme merci à Liz Berry, l’équipe de 1001 Dark Nights et tous ceux qui ont participé à la création de Dream of You. Merci également à mon deuxième attaché de presse, K.P. Simmons, pour nous avoir aidés à faire connaître cette novella au monde.

    Sans les personnes suivantes, je serais sans doute devenue folle  : Laura Kaye, Chelsea  M.  Came-ron, Jay Crownover, Sophie Jordan, Sarah Maas, Cora Carmack, Tiffany King et tous les auteurs qui m’inspirent mais seraient trop nombreux à citer. Vilma Gonzalez, tu es quelqu’un de spécial et d’incroyable. Je t’aime. Valerie Fink, tu es à mes côtés depuis le début, tout comme Vi Nguyen (tu as vu, j’ai bien écrit ton nom !) et Jessica Baker, ainsi que vous autres, merveilleux blogueurs, rare-ment reconnus à votre juste valeur alors que vous soutenez le moindre de mes romans. Alors, un grand MERCI. Jen Fisher, je t’adore et pas seule-ment pour tes cupcakes. Stacey Morgan, tu es bien plus qu’une assistante, tu es devenue une sœur

    7

  • pour moi. J’oublie sans doute des gens. J’oublie toujours des gens.

    Enfin, un grand merci aux lecteurs et aux cri-tiques. Sans vous, rien de tout ceci ne serait pos-sible. Je ne pourrai jamais assez vous remercier.

  • 1

    « Tu serais canon si tu perdais un peu de poids. »Les doigts crispés sur mes clés de voiture, je

    sortis en trombe du bar. Dehors, l’air nocturne du mois de juillet était humide et étouffant. Le contour dentelé des clés mordait ma paume. Je me faisais violence pour ne pas retourner à l’intérieur et les enfoncer dans les muscles de ce pauvre type qui faisait de la gonflette pour les faire exploser.

    Je savais pourtant depuis le début que sortir avec Rick était une mauvaise idée.

    La première fois que j’avais enfourché un vélo elliptique dans la salle de sport de la Lima Aca-demy, j’avais vu Rick papillonner d’une fille à l’autre. Il portait un bas de survêtement en nylon et un tee-shirt si moulant qu’il l’avait sans doute trouvé au rayon enfant chez GAP. On aurait dit qu’il allait se déchirer à tout instant. Je ne m’étais même pas rendu compte qu’il travaillait à la Lima Academy, au département marketing, avant ce soir. Pourtant, j’avais l’impression de tout savoir sur lui. Parce que Rick ne faisait que ça  : parler de lui.

    Bon sang. Pourquoi avais-je accepté d’aller boire un verre avec lui ? Parce que j’étais seule ?

    9

  • Parce que j’étais triste ? Seul le claquement de mes talons sur le bitume me répondit. Se garer en ville le vendredi était quasiment mission impos-sible. J’allais mettre une éternité à retourner à ma voiture.

    « Tu serais canon si tu perdais un peu de poids. »Je grimaçai. Je n’arrivais pas à croire qu’il m’ait

    dit ça, comme s’il s’agissait d’un compliment. C’était quoi, son problème ? J’étais au courant que j’aurais pu perdre quelques kilos, voire quinze, mais à vingt-huit ans, j’avais fini par accepter que mes cuisses ne cesseraient jamais, mais alors jamais, de se toucher, que mes fesses auraient toujours une sorte d’ondulation et qu’aucune série d’abdominaux ne pourrait contrebalancer mon amour pour les cupcakes.

    Au fond de moi, je savais pourquoi j’avais accepté l’invitation de Rick. Cela faisait deux ans que je n’étais plus sortie avec personne et ma der-nière relation sérieuse avait été parfaite… jusqu’à ce que la mort nous sépare.

    J’avais vingt-huit ans.Et j’étais déjà veuve.J’étais veuve et, apparemment, j’avais besoin de

    perdre du poids.Avec un soupir, je tournai au coin de la rue

    et me passai la main dans les cheveux pour les écarter de mon visage. Une fine pellicule de sueur s’était formée sur mon front. Je marchais au bord du trottoir, sous les lampadaires, et me tenais éloignée de l’obscurité qui se déversait des nombreuses allées sombres. Ma voiture était là, au bout de la rue silencieuse. Il était encore tôt pour un vendredi soir, mais j’allais rentrer chez moi, ouvrir la boîte de Pringles goût barbecue qui

    10

  • m’avait appelée toute la soirée et oublier Rick en me plongeant dans le dernier roman d’amour de Lara Adrian.

    Pourquoi les vampires avec un cœur en or n’étaient-ils pas réels ?

    J’étais à mi-chemin de ma voiture quand j’enten-dis un grognement de douleur. Mon instinct se réveilla aussitôt, me brûla les entrailles et me cria de passer mon chemin, mais je commis l’erreur de regarder à droite. Ce fut plus fort que moi. Ma tête tourna d’elle-même, comme par réflexe, et je trébuchai.

    Un sentiment d’horreur me tétanisa. Des cris-taux de glace se déversèrent dans mes veines. La terreur que j’éprouvais sembla ralentir le temps et la scène m’apparut dans ses moindres détails.

    La faible lumière jaune formait un halo au-dessus des trois hommes présents dans l’allée. L’un d’eux se tenait à l’écart des deux autres. Ses cheveux blond platine étaient graisseux et col-laient à son crâne. Il avait une cicatrice. Une fine coupure, plus claire que le reste de son visage, barrait sa joue. Un autre homme était adossé au mur en briques d’un bâtiment. Je ne pouvais pas voir son visage car il avait la tête penchée en avant. Clairement blessé, il tenait à peine debout. Le dernier homme avait le crâne rasé. Il se tenait devant l’homme blessé. Et même si je voyais seu-lement son profil, je savais que c’était un visage que je n’oublierais jamais.

    Une haine profonde se lisait sur ses traits, depuis le froncement de ses sourcils noirs et de ses yeux plissés, jusqu’à son nez crochu et ses lèvres retroussées en un sourire cruel. C’était un homme imposant : grand, avec de larges épaules.

    11

  • Il portait un débardeur blanc. Quand mon regard descendit le long de son bras, je vis qu’il y avait des taches sombres sur sa peau. Un tatouage. Tou-tefois, lorsque je me rendis compte de ce qu’il tenait à la main, toute idée de tatouage s’envola de mon esprit.

    L’homme au crâne rasé pointait un pistolet en direction du blessé.

    À présent, mon instinct hurlait dans mon esprit comme une alarme incendie. Va-t’en. Cours. Il a un flingue ! Dépêche-toi ! Mais j’étais incapable de bouger. J’étais tiraillée entre l’incompréhension et un besoin suicidaire d’intervenir, de…

    Un éclat de lumière, un coup de tonnerre, et l’homme blessé s’effondra à terre comme si un marionnettiste avait coupé les fils qui le mainte-naient debout. Il toucha le sol dans un bruit sourd. L’espace d’un instant, le seul son qui me parvint fut celui de mon cœur qui battait à tout rompre.

    Ce n’était pas le tonnerre que j’avais entendu. L’éclat de lumière avait été une étincelle.

    Tandis que j’observais l’homme tombé dans l’al-lée, la réalité me frappa soudain en plein visage. Une flaque sombre s’était formée sur le bitume sous son corps inerte. Mon cœur s’arrêta. J’ouvris la bouche pour prendre une grande inspiration.

    Non. C’était impossible.L’homme à la cicatrice parlait à celui qui tenait

    le pistolet. Sa voix paraissait aiguë, emplie d’exci-tation, mais je ne comprenais pas ce qu’il disait. Ma main trembla. Les clés me glissèrent des doigts et tombèrent sur le trottoir. Cela fit autant de bruit que moi, lorsque je tentais de faire de l’exercice sur un tapis de course.

    12

  • L’homme au crâne rasé tourna vivement la tête vers moi. Si jusqu’à présent j’avais cru que le temps s’était ralenti, à cet instant, il s’arrêta car-rément. Nos regards se croisèrent. Une connexion terrifiante eut lieu. Il m’avait vue. Je l’avais vu.

    Je l’avais vu mettre une balle dans la tête de quelqu’un.

    Et cet homme, ce tueur, le savait.Il leva le bras. Alors, tous les muscles de mon

    corps retrouvèrent leur motricité. Le pouls affolé, je me retournai et me mis à courir en direction du bar. Mes poumons me brûlaient. Un cri d’hor-reur m’arracha la gorge, un son que je n’avais jamais émis, même dans les pires moments de mon existence.

    Des briques explosèrent sur ma gauche. Leurs débris coupants volèrent dans les airs. Une dou-leur aiguë éclata dans ma joue et je trébuchai. Le talon de mon escarpin cassa. Je l’abandonnai et continuai de courir.

    Il fallait que je trouve quelqu’un, que j’appelle à l’aide, que je…

    En tournant au coin, je me heurtai soudain à quelqu’un. Mon cri de surprise se brisa dans ma gorge et l’impact me fit reculer. La personne grogna et tenta de m’attraper par le bras, mais il était trop tard. Je tombai violemment sur le côté. Aussitôt, une douleur atroce fit trembler mes os et me coupa le souffle.

    — Oh, merde ! s’exclama une voix d’homme au-dessus de moi. Vous allez bien ?

    Je déglutis et, tout en essayant de respirer, m’allongeai sur le ventre. Une femme répondit à ma place.

    13

  • — Tu vois bien que ça ne va pas, Jon ! Elle a failli se tuer en se cognant à toi !

    Je relevai la tête. À travers le rideau de mes cheveux tombés devant mon visage, je les vis  : l’homme à la cicatrice et celui au crâne rasé, le meurtrier de sang-froid. Ils étaient en train de s’échapper, sur le trottoir, en direction de l’endroit où était garée ma voiture. Je les observai jusqu’à ce qu’ils disparaissent.

    — Mademoiselle ? s’enquit l’homme. Tout va bien ?

    Les mains tremblantes, je me mis à genoux. Le monde m’apparut alors avec une clarté effrayante. Les moteurs des voitures qui passaient près de nous vrombissaient comme des avions. Des portes claquaient sans fin. Mon cœur battait comme un tambour en métal.

    — Oui. Non, répondis-je d’une voix râpeuse.Je pressai mes doigts contre ma joue dou-

    loureuse, mais les retirai aussitôt en sentant un liquide chaud sur ma peau. Je les regardai. Ils étaient tachés de rouge. Je reportai vivement mon attention vers la rue d’où je venais.

    — Il faut appeler la police. Un homme a été abattu.

  • 2

    C’était la première fois que je mettais les pieds dans un commissariat de police. Certains diraient que je menais une vie ennuyeuse. Je n’avais jamais reçu aucune amende pour mauvais stationnement ou pour dépassement de vitesse. Même adoles-cente, je respectais scrupuleusement la loi.

    Bien sûr, il m’était arrivé de boire de l’alcool avant ma majorité, et pendant un temps, j’avais même fumé de l’herbe, mais je n’étais jamais tom-bée dans des excès.

    Et j’avais toujours été suffisamment maligne pour ne pas me faire attraper.

    Pourtant, voilà que je me retrouvais dans l’une de ces salles que j’avais seulement vues, jusqu’à présent, dans les émissions de télé-réalité, et la caméra suspendue dans l’angle n’était clairement pas un accessoire. Même si je n’avais rien fait de mal, je m’attendais à moitié à ce qu’un inspecteur débarque dans la pièce, le torse bombé, et me lance des accusations au visage.

    Mes doigts se refermèrent sur le mouchoir froissé que je tenais dans la main depuis des heures. C’était l’homme sur lequel je m’étais « jetée » qui

    15

  • avait appelé la police car j’étais incapable de sortir mon portable de mon sac et de m’en servir.

    J’étais sous le choc.Du moins, c’était ce que les secouristes m’avaient

    dit lorsqu’ils étaient arrivés, derrière les voitures de police et leurs gyrophares bleus et rouges. Ils avaient voulu m’emmener à l’hôpital pour faire un check-up complet, mais les officiers s’étaient montrés impatients. Je les comprenais. Ils avaient besoin de réponses. J’avais été témoin de… d’un meurtre.

    Car l’homme de la ruelle était mort.De toute façon, je n’avais rien de sérieux.

    J’avais juste les paumes écorchées et je m’étais fait quelques bleus en tombant. Mes coupures aux joues n’étaient rien à côté de ce que l’homme allongé sur le ventre, dans l’allée, avait subi.

    Moi, je m’en remettrais.Mon souffle se bloqua dans ma gorge. Je refusais

    de fermer les yeux pendant plus d’une seconde. Lorsque je l’avais fait, dans la voiture du policier qui m’avait conduite au commissariat, j’avais revu l’homme au crâne rasé tirer. J’avais entendu la détonation. J’avais vu l’homme tomber comme une poupée de chiffon.

    J’avais vu l’homme au crâne rasé pointer son pistolet vers moi.

    La peur m’envahit de nouveau. Je la repoussai avant qu’elle ne devienne trop forte, mais c’était difficile. Difficile de ne pas me rappeler que le meurtrier avait vu mon visage. Il savait que j’étais un témoin dans cette affaire. Et c’était effrayant car il ne faisait aucun doute qu’il n’aurait aucun scrupule à me descendre à mon tour.

    16

  • Il n’avait montré aucune réticence à tuer cet homme.

    Les bras croisés sur la poitrine, je regardai le gobelet en carton presque vide posé devant moi. J’avais pris une grande gorgée lorsque le policier me l’avait apporté. Un frisson se répandit dans mes épaules. Il faisait tellement froid. Même le bout de mon nez était glacé.

    Au lieu de faire le vide dans ma tête, je repensai à ce qui s’était passé. Combien de temps s’était-il écoulé entre le moment où j’avais quitté le bar et celui où je m’étais retrouvée devant cette allée ? Ce que j’avais vu était important. Un homme avait été assassiné. J’avais aperçu les responsables. Grâce aux renseignements que je possédais, ils pour-raient être retrouvés et traduits en justice.

    Aussi rejouai-je la scène à l’infini dans mon esprit, jusqu’à cet instant terrible où la balle avait quitté le canon de l’arme. Je tremblais comme une feuille. J’aurais préféré ne jamais m’être arrêtée devant cette allée – même si c’était lâche de pen-ser cela – car je savais que je n’oublierais jamais cette nuit.

    Cet homme était mort, le visage pressé contre le sol d’une ruelle qui empestait l’urine.

    Je frissonnai encore une fois. Lorsque j’avais accepté de boire un verre avec ce goujat de Rick, je n’aurais jamais cru terminer la soirée au commis-sariat après avoir été témoin d’un… meurtre.

    J’ignorais depuis combien de temps j’étais assise dans cette pièce. Un policier était venu me voir avec mes clés de voiture et m’avait demandé des précisions sur le modèle. Puis il était allé la cher-cher sur la scène de crime. J’ignorais s’il s’agissait

    17

  • du protocole ou non, mais je lui en étais recon-naissante.

    Je n’avais pas la moindre envie de retourner là-bas.

    Je laissai échapper un soupir tremblant juste au moment où la porte s’ouvrit. Je relevai aussi-tôt la tête. Deux hommes entrèrent. La première chose que je remarquai fut qu’ils étaient l’image même que je me faisais des inspecteurs. Le pre-mier portait un pantalon beige, l’autre un pantalon noir. La chemise du premier était froissée comme s’il avait été appelé au milieu de la nuit et avait enfilé ce qu’il avait trouvé par terre à la hâte. Il était plus vieux que moi, sans doute dans la cin-quantaine, et, tandis qu’il s’approchait de la table, son regard se fit compatissant. Un parfum de café bien chaud s’échappait du gobelet qu’il tenait à la main. Il posa un dossier fermé sur la table.

    — Madame Ramsey ? Désolé de vous avoir fait attendre. J’ai conscience que la nuit a été longue pour vous. Je suis l’inspecteur Hart. (Il se tourna légèrement vers son collègue.) Et voici l’inspec-teur…

    Pendant qu’il parlait, j’avais déjà commencé à observer le deuxième homme. Son polo blanc, par-faitement repassé, était un peu large à la taille, mais épousait les muscles ciselés de son torse et de ses épaules. Comme le moment était mal choisi pour reluquer quelqu’un, je me résignai à lever les yeux vers son visage. À cet instant, l’inspecteur Hart me présenta son collègue.

    Alors, pour la deuxième fois de la soirée, mon cœur s’arrêta.

    Oh, mon Dieu.

    18

  • chose pour quelqu’un un jour. J’en avais envie, mais je… Je ne pouvais pas en être sûre.

    Il ne bougeait pas. Je crois qu’il ne respirait même pas.

    — Au lycée, j’étais déjà avec Kevin, mais je t’avais remarqué et je… j’ai un peu honte, mais j’avais déjà le béguin pour toi. (Je fermai les yeux.) En fait, ce que j’essaie de te dire, c’est que je… Je t’aime.

    Il n’avait toujours pas bougé. Ni respiré.Je rouvris les yeux et ajoutai dans un souffle :— Je sais qu’il est trop tôt. J’aurais sans doute

    dû attendre avant de te le dire, mais je voulais que tu le saches. Je t’aime vraiment. Et tu as peut-être envie de bondir hors du lit…

    — J’ai envie de bondir hors du lit.Seigneur.Colton roula sur le côté pour me regarder dans

    les yeux.— J’ai envie de sauter de joie.— Oh, murmurai-je.Il posa la main sur ma joue.— Ce n’est pas trop tôt. Ou si ça l’est, alors on

    est en avance tous les deux.Mon souffle se bloqua dans ma gorge.— Tu… Tu m’aimes ?— Oui. Je t’aime. (Ses lèvres effleurèrent les

    miennes.) Je crois que je suis tombé amoureux de toi au moment où tu as dit que tu adorais les crêpes.

    Je ris et des larmes de joie m’emplirent les yeux.— C’est vrai ? Ce sont les crêpes qui t’ont fait

    tomber amoureux de moi ?— Disons qu’elles y sont pour quelque chose.

    (Il m’embrassa avec douceur.) Ton joli petit cul

    185

  • aussi, ajouta-t-il. (Je m’esclaffai.) Et ton rire. Et ta force de caractère. Et ta gentillesse. Tout ce qui fait que tu es toi, en fait.

    — Waouh, soufflai-je en posant mon front contre le sien. C’est adorable.

    — C’est la vérité. (Il enfouit sa main dans mes cheveux pour les écarter de mon visage.) Je t’aime, Abby.

    Le cœur rempli d’amour et l’esprit vide de peurs et de doutes, je repoussai les couvertures. Quand il s’allongea sur le dos, je m’assis sur lui à cali-fourchon.

    Le sourire de Colton s’élargit.— Continue, ça m’intéresse.Je ris et posai les mains sur son torse.— Tu sais quoi ?— Quoi ? demanda-t-il en faisant glisser ses

    doigts le long de mes flancs.Je me penchai en avant pour l’embrasser.— J’ai rêvé de toi pendant très longtemps,

    murmurai-je tout contre sa bouche.Colton me prit la main et la porta à ses lèvres.— Tu n’as plus besoin de rêver, me dit-il en

    embrassant ma paume.Je souris.Il avait raison. Le rêve était devenu réalité.

    EAN 9782290168455

    Jeu de méfianceRemerciementsChapitre 1Chapitre 2


Recommended