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DOSSIERjournee-audition.org/pdf/DP-JNA-2011.pdf · 2018. 9. 10. · 6 > Les moyens de...

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Contact presse : Haud le Dortz - Tél. 04 72 41 88 50 e-mail : [email protected] site internet : www.audition-infos.org Journée Nationale de l’Audition Jeudi 10 mars 2011 14 e EDITION Campagne soutenue par le Ministère de la Santé et des Sports, le Ministère du Travail, des Relations Sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville, le Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, le Ministère de l’Éducation Nationale R Association Journée Nationale de l’Audition pour l’information et la prévention dans le domaine de l’audition Ce dossier contient un argumentaire détaillé sur l'audition, la malentendance et les solutions pour mieux entendre. DOSSIER d’information générale sur l’audition
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  • Contact presse : Haud le Dortz - Tél. 04 72 41 88 50

    e-mail : [email protected] internet : www.audition-infos.org

    JJoouurrnnééee NNaattiioonnaalleeddee ll’’AAuuddiittiioonn

    Jeudi 10 mars 2011 14e EDITION

    Campagne soutenue par le Ministère de la Santé et des Sports, le Ministère du Travail,des Relations Sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville,le Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer,le Ministère de l’Éducation Nationale

    RAssociation Journée Nationalede l’Audition pour l’information

    et la prévention dansle domaine de l’audition

    Ce dossier contient un argumentaire détaillé sur l'audition,la malentendance et les solutions pour mieux entendre.

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  • SOMMAIRE

    L'audition• Le système auditif• Le son• La déficience auditive• Les acouphènes• L’hyperacousie

    Le bruit• La gêne due au bruit• Le bruit nocif• L’audition et la vie professionnelle• Le bruit et la musique amplifiée

    La recherche• Les surdités d'origine génétique et les perspectives thérapeutiques• Surdité, acouphènes : vers une nouvelle pharmacologie

    Le dépistage• Le dépistage chez le nouveau-né• Le dépistage chez l’enfant• Le dépistage chez l’adulte

    La Presbyacousie

    Testez votre audition

    Faire face aux troubles auditifs• Les aides auditives ou prothèses auditives• La prise en charge des aides auditives• La chirurgie et les implants

    Le confort auditif

    Les professionnels de l'audition• Le médecin ORL : un spécialiste • L'audioprothésiste : un professionnel de la correction auditive • L'orthophoniste : un spécialiste de la communication orale

    Les associations

    Comité Scientifique

    3

    712141517

    2218

    24

    2627

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    L'auditionL'audition exerce deux fonctions primordiales :- Une fonction de vigilance et d’alerte basée sur l’écoute permanente de l’environnementproche, écoute que n’interrompt ni l’obscurité, ni les obstacles,- Une fonction de communication par la parole.

    • Le système auditif, organe de l’audition, intervient à deux niveaux fonctionnels :- Un système périphérique, l’oreille, capte, analyse, et transforme les sons en influx nerveux ;- Un système central constitué par les voies nerveuses qui transmettent l’influx nerveux et lesaires auditives cérébrales qui interprètent le message transmis.

    • L’audition s’exerce par le son, onde se propageant dans l’air sous forme de rapidesvariations de pression (vibrations) ; l’amplitude de ces variations fait que le son est perçufaible ou fort, la fréquence des vibrations donne la sensation de grave ou aigu.

    Le système auditif> L’oreilleElle comprend trois parties :- l’oreille externe, constituée du pavillon et du conduitauditif, capte et guide le son jusqu’au tympan, membranemise en vibration par les variations de pression ;

    - l’oreille moyenne, constituée par une chaîne de3 osselets, le marteau, l’enclume et l’étrier, transmet lesmouvements du tympan à l’oreille intern ;

    - l’oreille interne est au cœur du système auditif ;c’est un milieu liquide renfermant deux ensemblesfonctionnels distincts : le vestibule, organe de l’équilibre,et la cochlée ou limaçon, dédiée à l’audition.

    La cochlée qui abrite environ 15 000 cellules sensorielles aune triple action :• elle amplifie les vibrations qui lui parviennent,• elle transforme l’énergie vibratoire en influx nerveux ;• elle analyse les sons et les aiguilles selon leur fréquence vers les différentes fibres nerveuses spécialiséesqui lui sont connectées.

    La plupart des surdités sont consécutives à une atteinte des cellules sensorielles ou cellules ciliées ; il enrésulte une double carence : le malentendant n’entend pas certains sons par manque d’amplification,et a des difficultés à comprendre la parole, faute d’analyse.

    > Les fibres nerveuseset les aires auditivesL’influx nerveux généré par la cochlée estconduit jusqu’aux aires auditives du cerveaupar un faisceau de fibres nerveuses dont chacuneporte une partie des informations résultantde l’analyse effectuée par la cochlée.Le cortex cérébral interprète le message sonoreet génère la sensation auditive, image perceptivedu message sonore capté par l’oreille.

    Saviez-vous que ?> L’audition est un sens particulièrement vulnérable, car les cellules ciliées,sont peu nombreuses, environ 15000, leur nombre ne s’accroît pas, et ellesne se renouvellent pas.

    > En comparaison, la vision, utilise plusieurs millions de cellules rétiniennes,et l’odorat dispose de millions de cellules sensorielles qui, de plus, peuventse renouveler

    Chiffre clé : 15 000c’est le nombre de cellules contenues dans la cochlée.

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    Le sonUn son stimule spécifiquement le système auditif, et induit une sensation auditive représentative du sonqui l’a fait naître. Chaque son est fait d’un ensemble particulier de fréquences (spectre) lui conférant uneoriginalité qui permet de l’identifier et qui constitue la source des informations que nous avons surl’environnement proche.

    L’intensité des sons est exprimée en décibels (dB) dans une échelle allant :• de 0 dB, seuil de l’audition humaine au-dessous duquel aucun son n’est perceptible,• à 120 dB, niveau très élevé, nocif pour l’oreille, limite supérieure des sons naturels de notre environnement.Mais des sons plus faibles, inaudibles par l’homme, et plus forts, extrêment dangereux peuvent exister.Les fréquences perçues par l’homme sont comprises entre 20 et 20 000 hertz ; certaines espèces animalesentendent jusqu’à 10 0000 hertz, d’autres à partir de quelques hertz.• au dessus de 85 dB, les sons deviennent nocifs pour l’oreille.

    La déficience auditiveLa déficience auditive, ou malentendance, ou encore surdité,est caractérisée par une élévation du seuil de l’audition ;alors que le sujet normal perçoit les sons à partir de zérodécibel, le déficient auditif a un seuil anormal toujours plus élevé. On caractérise la perte auditive par la différenceentre niveau sonore minimum perçu par un sujet normal(seuil normal d’audition à 0 dB) et le niveau minimum perçu par le sujet considéré.

    > Les classificationsOn classe les déficiences auditives (D.A.) selon différentscritères dont les plus pertinents sont l’importance de la perteet la localisation de l’altération auditive.

    • Le classement en fonction de la perte moyenne sur les fréquences 500, 1 000 et 2 000 Hz, distingue :- l’audition normale perte moyenne inférieure à 20 dB- les DA légères perte entre 20 et 40 dB : handicap léger- les DA moyennes entre 40 et 70 dB : handicap aisément surmontable- les DA sévères entre 70 et 90 dB : handicap important- les DA profondes perte supérieure à 90 dB : handicap lourd

    • Le classement en fonction de la localisation de l’altération considère les :- DA de transmission lorsque l’oreille externeou le plus souvent l’oreille moyenne estatteinte ; la perte n’est jamais supérieure à 50 dB ; la surdité est souvent opérable etfacilement appareillable ;- DA de perception, fréquente, due à unealtération de la cochlée, non opérable,appareillable,- DA mixtes, fréquentes, combinaison des DA précédentes, appareillables,- DA nerveuses, rares, dues à une atteinte nerveuse, parfois appareillables ou opérables.

    Saviez-vous que ?> L’oreille humaine peut discerner une différence de niveau de 1 dB.Chaque fois que le niveau croît de 10 dB, le son est perçu 2 fois plusfort. L’échelle logarithmique fait que lorsque 2 sons diffèrent de plusde 10 dB, l’effet du plus faible sur le niveau total est négligeable :grosso modo on peut écrire : 90 dB + 70 dB = 90 dB

    Chiffres clés : 50 à 70 dBintervalle de confort dans lequel l’oreille possède la meilleurediscrimination en niveau et en fréquence

    90 dBde perte est le seuil des surdités profondes

    Valeurs en décibels de quelques ambiances sonores

    0 dB au-dessous de 0 dB, aucun son n’est perçu par l’homme

    0 à 10 dB seuil normal d’audition

    20 dB local d’essais acoustiques, sons inaudibles dans unenvironnement normal

    20 à 25 dB studio d’enregistrement, campagne sans vent,oiseaux ou insectes

    25 à 35 dB conversation à voix chuchotée, lieux de culte

    35 à 55 dB lieux de repos, bureaux, salles de classe

    55 à 75 dB conversation, lieux de vie, rue piétonne, grand magasin

    75 à 90 dB voix criée, rues animées et à fort trafic

    90 à 110 dB sports mécaniques, discothèque

    + de 110 dB concert, rave party, tuning.Risque de traumatisme sonore aigu.

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  • > Les causesElles sont nombreuses et on ne peut en citer que certaines.• Pour les DA de transmission, on citera l’otospongiose, maladie métabolique qui a pour effet de limiterles déplacements de la chaîne des osselets. Ces DA sont classiquement opérées avec succès lorsquel’oreille interne n’a pas subi de dommages. Les otites non douloureuses de l’enfant sont susceptiblesd’induire une DA de transmission qui relève de traitements thérapeutiques ou de la chirurgie dans les casplus avancés.

    • Certaines DA de perception sont congénitales, soit génétiques, soit accidentelles ; mais la plupart sontacquises et ont pour cause les nombreux facteurs agressifs qui altèrent les cellules ciliées de l’oreilleinterne : bruit, vieillissement, médicaments ototoxiques, pathologies diverses.

    > Les conséquencesLa DA a pour conséquence un handicap social bien plus important qu’on ne l’imagine habituellement.Ce handicap provient de la perte ou de la dégradation des fonctions primordiales de l’audition : l’alerte et la communication audio-verbale.

    • Privé d’ambiance sonore, le malentendant ne participe que par intermittence, souvent lorsque la visionou le toucher exerce une suppléance, aux événements qui se produisent dans son environnement proche.Ce processus constitue un facteur supplémentaire de risque par annulation de la fonction d’alerte.De plus, la privation sensorielle tend à couper le malentendant du monde extérieur, lui donnant ainsi uneattitude et un comportement atypique pouvant susciter la curiosité ou le rejet .

    • Partiellement privé de communication audio-verbale, le sourd a tendance à se retirer de toute participationà la vie sociale. Cette attitude est certes liée à la diminution des capacités de communication, mais aussià des freins d’ordre psychologique : refus de l’état de malentendance, minimalisation du handicap, crainted’une moquerie. Chez les sujets atteints de presbyacousie évolutive, le cheminement est progressif et,sans une aide extérieure, le refus s’aggrave avec le temps.

    Saviez-vous que ?> En France, 1 enfant sur 1000 naît avec une surdité sévère ouprofonde ; 2 sur 1 000 deviennent sourds avant l’âge de 14 ans.

    > Chez l’enfant, les otites séreuses qui sont indolores et altèrentl’oreille moyenne se traduisent souvent par un retard du langage dû à une mauvaise audition

    > D’après l’enquête IPSOS JNA 2001, pour 43 % des personnesinterrogées, les problèmes psychologiques sont un frein à l’appareillage

    Chiffre clé : 30 dBla déficience auditive commence lorsque la perte moyenneatteint 30 décibels, valeur à partir de laquelle l’appareillageest succeptible d’améliorer le confort

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    > Les moyens de réhabilitationUn chapitre de ce dossier est consacré aux appareils de correction auditive (prothèses, implants,…), mais,au préalable, il est logique de s’interroger sur les raisons qui font que, malgré les progrès techniques etmédicaux, la malentendance demeure pour le plus grand nombre un véritable handicap. On doit distinguerentre surdité de transmission et de perception.

    • Dans les déficiences auditives de transmission la seule altération fonctionnelle est une mauvaisetransmission du signal sonore par l’oreille moyenne. Cette partie de l’oreille étant accessible au chirurgien,la surdité est généralement opérable. Si l’on n’opère pas, on doit appareiller car l’atténuation de la transmissionest facilement compensée par l’amplification de l’aide auditive, et l’appareillage est très efficace.

    • Dans les déficiences auditives de perception ou mixtes, la réhabilitation est plus complexe car àl’atténuation s’ajoute une perturbation de la fonction d’analyse. La chirurgie ne peut intervenir car touteeffraction de l’oreille interne conduit à la mort cochléaire, et pour l’appareillage, l’amplification de laprothèse compense l’atténuation mais ne restaure pas les capacités d’analyse. Malgré une efficacité partielle,l’appareillage est bénéfique et souhaitable.

    Les acouphènesLes acouphènes (ou tinnitus) se manifestent par la perception de sons d’intensités variables (bourdonnements,sifflements, grésillements...), en l’absence de toute stimulation sonore.Autrefois considéré comme d’ordre psychologique ou comme une hallucination, on sait aujourd’hui quel’acouphène a son origine dans les voies auditives. Le plus souvent il est dû à une lésion cochléaire, etrésulte de la production d’un signal nerveux aberrant interprété par le cerveau comme un son.L’acouphène survient à tout âge, mais apparaît essentiellement après 60 ans accompagnant la perte auditiveliée au vieillissement (presbyacousie). Il peut apparaître spontanément, ou après un stress, une dépression,… et est souvent consécutif à une exposition récente ou ancienne au bruit. Il peut être associé à différentesaffections : allergie, troubles auditifs, vertiges, hypertension, ... Après avoir perçu l’acouphène, une majorité des patients n’est pas affectée, alors que pour d’autres, environ25%, il constitue un handicap considérable, quelquefois insupportable.Il n’y a pas de traitement sûr et efficace des acouphènes. Dans les cas limités où la cause est identifiée,le traitement conduira à l’atténuation ou à la suppression de l’acouphène. Quand la cause n’est pas identifiéecomme c’est souvent le cas, il est possible d’intervenir par différents moyens :• l’électro-stimulation• le masquage, soit physique, soit psycho-neuronal d’acouphène par un autre son, bruit blancou bruit de fréquence étudiée • les aides auditives dont les sons amplifiés masquent l’acouphène et diminuent sa perception. Dans tous les cas, la situation personnelle de l’acouphénique doit être prise en considération et une aidepsychologique doit accompagner le traitement.

    L’hyperacousieL’hyperacousie est la perception de sons à unniveau plus élevé que la normale ; cette sensa-tion de forte intensité sonore s’accompagned’audition douloureuse. L’hyperacousie estquelquefois associée aux acouphènes.Elle est présente dans les surdités de perceptionoù, en général modérée, elle posait autrefoisdes problèmes d’intolérance au port d’uneaide auditive.Très prononcée, l’hyperacousie rendinsupportables les bruits de la vie quotidienne tels que sonnerie du téléphone, friture, musique à niveauraisonnable. Des protecteurs auditifs sont quelquefois utilisés, et une prise en charge psychologiqueest susceptible d’en atténuer les conséquences.

    Saviez-vous que ?> En France, les surdités de transmission sont rarement appareilléeset sont souvent opérées. Dans certains pays où existent beaucoup desurdités de transmission à cause d’infections otologiques mal soignéeset où on n’a pas de possibilités chirurgicales, on a recours à l’appa-reillage qui donne de très bons résultats.> Les audioprothésistes français appareillent surtout les surdités deperception et mixtes. Dans ce dernier cas, plus le facteur « transmission »est important, plus l’appareillage est efficace

    Chiffre clé : 40 %des malentendants ont moins de 55 ans

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    Le bruitLe bruit ne présentant aucune particularité permettant de le caractériser sur le plan physique,sa définition est uniquement fondée sur ses effets biologiques et perceptifs.

    Sur le plan perceptif, il existe dans notre environnement, quatre sortes d’événements sonores : l’ambiancesonore, la parole, la musique, et le bruit.• l’ambiance sonore est le continuum sonore dans lequel nous vivons ; ce fond sonore n’a pas de structurefixe ; il est caractéristique d’une situation donnée et diffère selon l’instant et le lieu où l’on se trouve.L’oreille retire de ce magma sonore des informations pertinentes qui sont la base de la fonction d’alerte. • la parole est une suite de sons brefs en perpétuel changement. La parole est très structurée sur le planacoustique et très riche en informations ; malgré les spécificités linguistiques, elle est facilement identifiéeen tant que telle. • la musique est un message structuré, différent de la parole, et reconnaissable par ses éléments proprestels que le rythme ou la mélodie. • le bruit n’est pas un son différent des autres, mais un aspect particulier des sonsprécédents. Tous les sons deviennent du bruit lorsqu’ils sont désagréables ou gênantsou lorsque leur niveau élevé provoque une dégradation progressive ou immédiate dusystème auditif.

    La gêne due au bruitC’est ce premier aspect du bruit qui est surtout pris en compte par le public,le pouvoir politique, les associations de défense de l’environnement, …Sur la gêne due au bruit, on sait que :• la gêne croît avec le niveau sonore, mais survient aussi à un niveau relativement faible,• la gêne croît avec le caractère informatif du son gênant : à niveau égal, la parole estplus gênante que la circulation routière,• la gêne peut également résulter d’une mauvaise compréhension de la parole masquée par le bruit. Le masque le plus gênant est constitué par des sons de parole et il est alors plus difficile de se comprendredans un restaurant bruyant que dans une rue bruyante.• la gêne est d’autant plus ressentie qu’elle est associée à un autre facteur de désagrément.• Les bruits gênants étant généralement de niveau faible à modéré, n’ont pas d’action notable surl’audition, mais affectent cependant la santé et, à long terme, ont des effets variés et mal définis d’ordrepsychologique.

    Le bruit nocifLes niveaux sonores élevés sont un réel danger pour l’oreille. Les sons naturels n’ont pas une duréesuffisamment longue ou un niveau assez élevé pour être nocifs. Mais l’homme a créé des sources sonoresassez puissantes pour altérer l’audition rapidement et de façon irréversible. Contrairement à la croyancepopulaire, les bruits forts ne font généralement pas éclater le tympan ; ils agissent sur les cellules sensoriellesde l’oreille interne qu’ils détruisent. L’altération de ces cellules conduit à plus ou moins long terme,à des troubles irréversibles de l’audition : surdité, perception d’acouphènes, hyperacousie. A l’exceptiondu milieu professionnel, la nocivité du bruit est mal évaluée par les pouvoirs publics.

    Les sons nocifs sont rencontrés dans trois sortes d’activités :• les activités professionnelles pour lesquelles il existe une réglementation sur la protection auditive des ouvriers.La limite de nocivité a été abaissée à 80 dBA ; les ouvriers exposés à un niveau supérieur sont invités à utiliserdes protecteurs individuels mis à leur disposition par l’employeur ; lorsque le niveau dépasse 85 dBA, ils sontobligés de les porter. Si la réglementation est appliquée dans les grands groupes, les PME et les artisans sontsouvent mal informés et les travailleurs mal protégés.

    • les activités de loisirs, chasse et sports mécaniques, où il n’existe pas de réglementation stricte.Cependant les chasseurs, les tireurs et les mécaniciens se protègent plus volontiers que les musiciens carle bruit ne constitue pas l’élément primordial de leur agrément.

    • la musique est un vrai problème de santé publique par le nombre et l’âge des personnes concernées, etpar le caractère définitif des atteintes auditives. Il est urgent que des réglementations soient pluscontraignantes et surtout mieux appliquées.Les recherches sur la surdité due au bruit appelée surdité traumatique ont permis de fixer la limite de nocivitéà une valeur, dépendant des susceptibilités individuelles, mais située entre 80 et 90 dBA ; au dessous il n’y aaucun risque établi, et au-dessus le risque croît avec la durée d’exposition. A partir de 110 dBA, on peutcontracter un traumatisme sonore en quelques minutes.

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  • L’audition et la vie professionnelle> Les bruits professionnels Le bruit a des répercussions directes sur l’audition entraînant des lésions définitives et irréversibles difficiles àcompenser même avec les prothèses les plus modernes et les plus performantes. Il est donc essentielde se protéger contre cette nuisance en portant si nécessaire des équipements de protection individuelle tels quedes bouchons d’oreilles ou un casque anti-bruit.Le bruit peut également affecter d’autres organes appartenant aux systèmes nerveux,cardio-vasculaires, digestifs, etc. Il constitue un facteur de stress non négligeable qui peut engendrer fatigue,perturbations de la concentration et de la vigilance, troubles de l’humeur et du sommeil… Cet aspect doit êtrepris en compte dès la conception des lieux de travail y compris bureautiques.De nos jours, de nombreux métiers exposent encore à des niveaux de bruit élevés :métallurgie (chaudronneries, forges, tôleries), travail du bois (scierie, menuiserie, ébénisterie), bâtimentet travaux publics (maçons, plombiers), réparation et maintenance mécaniques, agriculture … sans oublierles métiers de la musique et du spectacle.

    Il existe une législation spécifique à cette nuisance professionnelle qui oblige l’employeur à réduire le bruitau niveau le plus bas raisonnablement possible compte tenu de l’état des techniques.A l’aide de mesures sonométriques, l’employeur doit identifier les travailleurs exposés à un niveau de bruitd’au moins 80 db (A) et/ou à des pics d’au moins 130 dB et mettre à leur disposition des protecteurs individuels.Lorsque le niveau dépasse 87 dB (A) et/ou les pics 145 dB, il doit établir et réaliser un programme technique etorganisationnel de réduction du bruit et il doit prendre toutes dispositions pour que les protecteurs individuelssoient utilisés.Tout salarié exposé au bruit bénéficie d’une surveillance médicale particulière incluantla réalisation régulière d’un audiogramme permettant de tester l’audition pourdifférentes fréquences sonores.Le médecin du travail commente au salarié les résultats de l’audiogramme et,en qualité de conseiller, peut préconiser des mesures de prévention spécifiquesque l’employeur doit s’efforcer de mettre en oeuvre.

    > Le rôle du médecin du travail

    Dès ses origines en 1946, la médecine du travail s’est fortement investiedans des programmesde lutte contre le bruit et ses effets pathogènes. Cette lutte qui constitue unobjectif prioritaire de santé au travail s’appuie sur un édifice préventif àtrois niveaux dont le principal acteur est le médecin du travail :

    • la prévention primaire avec le repérage des zones à risque grâce à des mesures sonométriques et, sous laresponsabilité de l’employeur, la signalisation des zones de plus de 85 dB et la mise en œuvre de mesuresde protection collective (réduction à la source du bruit) et de protection individuelle (bouchons d’oreilles surmesure ou non, casque anti-bruit),

    • la prévention secondaire avec le recensement des salariés exposés à un niveau sonore de plus de 85 dBgrâce à l’interrogatoire médico-professionnel complété éventuellement par des mesures dosimétriques surune journée de travail et la surveillance médicale spéciale des salariés concernés incluant la réalisationpériodique d’un examen clinique et d’un audiogramme permettant le dépistage des lésions liées au bruit,

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  • • la prévention tertiaire avec l’orientation des personnes présentant une surdité plus ou moins évoluée versune prise en charge spécialisée (ORL) et le cas échéant vers la caisse d’assurance maladie en vue d’unereconnaissance de maladie professionnelle et/ou, avec le consentement de l’intéressé(e), vers la COTOREPen vue d’une reconnaissance de travailleur handicapé.

    Le médecin du travail, conseiller des salariés et de l’employeur, sensibilise aux dangers du bruit et auxmesures préventives collectives et individuelles à mettre en œuvre en animant ou en participant à des ses-sions de formation et d’information. Il peut aussi aborder le sujet individuellement lors des visites médi-cales et collectivement lors de la présentation du rapport médical annuel au comité d’entreprise ou à la com-mission de contrôle du service médical interentreprises et, dans les entreprises de plus de 50 salariés, lorsdes réunions trimestrielles du Comité d’Hygiène de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT).

    Le médecin du travail joue également un rôle important dans l’insertion et la réinsertion professionnellesdes personnes avec une déficience auditive dont il assure le suivi médical régulier dans l’entreprise et dontil vérifie la bonne adéquation avec son poste de travail.Il peut préconiser un aménagement du poste ou un reclassement professionnel en faisant appel si nécessaireà des spécialistes du maintien dans l’emploi et à des aides de l’Association de Gestion du Fond d’InsertionProfessionnelle des Personnes Handicapées (AGEFIPH), pour le secteur privé, et, depuis Janvier 2006, duFonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées de la Fonction Publique (FIPHFP) pourles fonctionnaires de la Fonction Publique d’Etat, Territoriale, et Hospitalière et les salariés de la Poste.

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    Saviez-vous que ?> 35% des personnes en activité professionnelle considèrent quele niveau sonore de travail est élevé ou trop élevé

    > 13% des salariés subissent un bruit supérieur à 85 dB et 7%des bruits de chocs et d’impulsions supérieurs à 135 dB

    > 40% des malentendants ont moins de 55 ans

    > à partir d’un déficit moyen de 35 dB sur les deux oreilles,le travailleur peut prétendre à une indemnisation.

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  • Le bruit et la musique amplifiée

    > Analyse du risqueComme pour les autres sons, le danger lié à l’écoute et à la pratique de la musiqueaugmente avec la quantité d’énergie captée par l’oreille, c’est-à-dire avec le niveau et la durée d’exposition. Le risque n’est atténué, ni par le plaisir de l’écoute, ni par le caractèreesthétique, ni par la qualité de l’émission sonore. L’écoute de musique peut actuellementêtre plus dangereuse que l’exposition au bruit industriel car :

    • la nocivité de la musique est un danger particulièrement insidieux, car elle est éclipséepar un certain plaisir de l’écoute ;

    • il y a eu ces dernières années, une attirance généralisée vers les niveaux élevés ;il semble cependant que certains jeunes et en particuliers les professionnels, aient prisconscience des risques auditifs liés aux niveaux sonores élevés ;

    • le coût du matériel électroacoustique a diminué et la technique permet à tous de commettredes absurdités, comme d’obtenir un niveau supérieur à 150 dB dans une voiture "tunée"(les passagers sont en principe absents pendant cet exploit ! !) ;

    • le grand public ignore les méfaits de la musique. Ainsi, dans les fêtes de village, on voit des enfantss’amuser à proximité des caissons de basses alors qu’à la sortie des baffles le niveau dépasse 110 dBA ;

    • la réglementation a le mérite d’exister mais est trop laxiste :- 105 dBA au maximum dans les établissements diffusant de la musique, ou accueillant des musiciens defaçon habituelle. Après l’étude d’impact initiale, la surveillance du niveau sonore est sous la seule respon-sabilité du propriétaire ; tant qu’il n’y a pas de plaintes du voisinage, il n’est pas obligatoire d’installer unlimiteur de niveau sonore ; - 100 dBA pour des baladeurs que l’on peut porter autant qu’on le veut ; les appareils numériques ontaccru le danger du fait d’un encombrement réduit et d’une capacité quasi-illimitée ;- pas de réglementation sur les concerts exceptionnels, rave-parties,.. - pas de contrôle sur les musiciens amateurs.

    > Les conséquences sur l’auditionLes cellules sensorielles de l’oreille internesont en nombre restreint, et ne se renouvellentpas. Lorsque leur dégradation commence àl’adolescence, elle se poursuit et s’aggraveau cours de la vie sous l’effet d’autres facteurstels que certaines pathologies, la prise demédicaments, le vieillissement,…. Il en résulte que l’écoute sans discernementde musique amplifiée conduit à deux typesde situations irrémédiables :• à brève échéance, à la sortie d’un concertpar exemple, peut apparaître un traumatismesonore avec des acouphènes et une hyper-acousie (sifflements permanents et une écoutedouloureuse). Ces signes peuvent disparaîtreen quelques heures. S’ils persistent plusieursjours, il signent une souffrance auditivesérieuse, en répétant les expositions sonores,ils tendront à devenir définitifs ;• à plus long terme, l’altération va se manifesterpar une presbyacousie précoce apparaissantvers 40-50 ans alors que, normalement, ellese présente vers la soixantaine.

    Saviez-vous que ?> Le risque auditif dépend de l’énergie reçue qui est le produit del’intensité (niveau) par la durée d’exposition. Pour réduire le risqueon joue sur ces deux facteurs ; mais pour des raisons mathématiques,il est plus efficace d’abaisser le niveau que la durée.Le décibel (dB) est une unité purement physique ; le décibel pondéré(dBA) intègre la sensibilité de l’oreille et est l’unité utilisée dans lamesure du bruit.Les valeurs de niveau sonore qui sont données représentent desniveaux moyens ; dans le cas de la musique les niveaux de crêtesont de 20 à 25 dB supérieurs.

    > Le traumatisme sonore présente divers aspects : audition cotonneuse,pertes auditives, sifflements, hyperacousie …. Même lorsque lesmanifestations s’estompent, les dégâts cellulaires sont faits et persistent.Lorsque, après une exposition au bruit, les perturbations auditivessubsistent, il faut consulter un spécialiste sous 48 heures.La surdité traumatique ne s’aggrave plus lorsque cesse l’expositionsonore, mais une surdité traumatique légère ne protège pas d’autrestraumatismes. Si on a déjà eu un accident auditif, il est conseilléd’accroître la vigilance et protéger encore plus ses oreilles.

    Chiffre clé : 105 dBAest le niveau limite imposé aux discothèques alors qu’unrisque auditif existe à partir de 80 dBA

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  • > Les mesures de préventionQuoique l’on enregistre des progrès en ce sens, il faut que la population prenne conscience de l’importancedu problème posé par la musique, et que l’on tente de stopper cette inflation sonore. Le témoignage desnombreux musiciens victimes d’un excès sonore et souffrant de troubles auditifs constituerait un puissantmoyen de persuasion.

    Dans la situation actuelle, il est conseillé :• d’éviter les établissements ou les activités qui fondent leur réputation sur un niveau sonore élevé,• de s’éloigner des enceintes acoustiques ; le procédé est surtout efficace en plein air,• d’avoir le souci permanent de contrôler le niveau sonore du baladeur, de la chaîne Hi-Fi et de l’auto-radio,• de porter des bouchons protecteurs en mousse qui sont invisibles, certes un peu contraignants,mais très efficaces.• De réduire la durée d’exposition ; les durées hebdomadaires d’écoute ne doivent pas dépasser :

    - 20 heures à 93 dBA (baladeur, auto-radio)- ou 4 heures à 100 dBA (baladeur à volume maximum)- ou encore 2 heures à 103 dBA (discothèque)

    110 dBA risque de traumatismesonore aigu

    105 dBA niveau réglementépour les discothèques

    100 dBA niveau réglementépour les baladeurs

    90 dBA au travail,protecteurs obligatoires

    SONS NOCIFStravail, loisirs, musique

    80-87 dBA : limite de nocivité

    35-87 dBA pas de nocivité,gêne possible

    SONS HABITUELSde l’environnement

    35 dBA : limite de gêne

    inférieur à 35 dBA, selon laréglementation, pas de gêne

    AMBIANCEStrès calmes▲

    Echelle de gêneet de nocivité

    Saviez-vous que ?> Il existe des bouchons d’oreilles peu onéreux, confortables, en mousse ou en cire, qui assurentune bonne protection.Pour les professionnels ou les municipalités, il existe des bouchons plus perfectionnés, très efficaces, qui nedéforment pas le son et qui peuvent être moulés à votre oreille. Renseignez-vous chez un audioprothésiste.

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    La rechercheL'apparition de la surdité chez un enfant constitue un drame dansune famille. Les progrès des connaissances sur les bases génétiques de lasurdité ouvrent la voie au diagnostic et à l'information des familles.

    Les surdités d'origine génétiqueet les perspectives thérapeutiquesDans les pays industrialisés, on estime que 80% des surdités (au sens médical) ont une origine génétique.Ce pourcentage est en augmentation du fait de la diminution des causes infectieuses et néonatales.

    > Les surdités syndromiquesLes surdités " syndromiques " associent une surdité à des signes cliniques impliquant d'autres organes(1/3 des surdités d'origine génétique) : l'oeil, la peau, le coeur, le rein, le système nerveux central, lesquelette, l'appareil digestif ....

    Actuellement, les gènes responsables de plus de 100 surdités syndromiques différentes ont été identifiés.Lors de la recherche de l'origine de la surdité, les signes associés pouvant correspondre à ces différentssyndromes doivent être recherchés. Un diagnostic de surdité syndromique permet d'affirmer l'originegénétique du syndrome, de prendre en charge les anomalies associées, d'évaluer le pronostic de chacunedes atteintes et de connaître le mode de transmission de la surdité au sein de la famille.

    > Les surdités isoléesDans les surdités isolées (2/3 des surdités d'origine génétique), le déficit auditif est le seul signe présentépar l'enfant ou l'adulte.

    Ces 5 dernières années, plus de 70 gènes ont été positionnés sur les chromosomes humains. On connaîtle code génétique pour 43 d'entre eux. L’anomalie d’un de ces gênes (connexine 26) est responsable de35 à 40 % des surdités de l’enfant. Cette anomalie génétique est portée sans conséquence médicale pour 2 à 3 %de la population française et ne donnera naissance à une surdité chez un descendant que si le conjoint est lui-même porteur de cette même anomalie et que les deux parents transmettent cette mutation à l’un de leur enfant.Un test diagnostic est actuellement disponible en France pour les familles touchées.La mise en évidence d'une anomalie de ce gène chez une personne atteinte de surdité permet d'affirmerson origine génétique, même en l'absence d'antécédents familiaux.

    D'autres gènes sont responsables de surdité de transmissions autosomiques récessive et dominante. L'und'eux, COCH, est responsable d'une surdité évolutive s'accompagnant d'acouphènes et de crises de vertige.Une autre mutation génétique augmente la sensibilité des cellules cochléaires à certains antibiotiques(aminosides) prescrits lors d'infections graves.

    La découverte de ces différents gènes permet dès à présent d'identifier l'origine de la surdité dans un grandnombre de cas grâce à la reconnaissance de certaines caractéristiques de l'atteinte auditive, parfois grâceà un diagnostic moléculaire.La détermination de la cause du déficit sensoriel permet de plus d'évaluer le risque d'évolution et les possibilitésde récurrence de la surdité lors d'une prochainegrossesse.

    A ce jour, aucun traitement n'est disponible en casde surdité de perception isolée, mais la mise enévidence des origines génétiques des surditéspermet de mieux comprendre le fonctionnementnormal d'une oreille et les mécanismes à l'originedes surdités. Ce pourrait être le premier pasvers l'élaboration d'une thérapeutique.

    Plus d’infos :www.audition-infos.org

    Saviez-vous que ?> Des travaux ont démontré que le fœtus réagit à des stimulis sonores.

    > Dès la naissance, les perceptions auditives sont déterminantespour l'apprentissage du langage et le développement de l'enfant.

    Chiffre clé : 80 %des surdités de l’enfant ont une origine génétique.

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    Surdité, acouphènes :vers une nouvelle pharmacologie !Les acouphènes (sifflements ou bourdonnements d’oreille) touchent plusieurs millions de français.Ils résultent en grande majorité de la perte des cellules sensorielles et nerveuses de l’oreille interne,cellules qui n’ont malheureusement pas la capacité de se renouveler.De nos jours, cette perte progressive du capital sensoriel de l’oreille interne est aggravée par l'expo-sition exagérée aux "bruits de loisir". Jusqu’à présent ces acouphènes étaient hors de portée de touttraitement médicamenteux et seule une action de prévention des risques auditifs était envisageable.

    Des travaux récents, effectués dans l'Unité INSERM 583 de Montpellier par l’équipe du ProfesseurJean-Luc Puel, montrent qu'un certain nombre de ces acouphènes ont une origine commune : la toxi-cité au glutamate, le neurotransmetteur qui assure normalement la transmission de l’informationsonore de l’oreille vers le cerveau.Un dérèglement de cette neurotransmission chimique, notamment après traumatisme sonore, est àl'origine d'acouphènes. Des modèles expérimentaux démontrent l'efficacité de certaines molécules, àcondition de les appliquer directement au contact de l’oreille interne (par voix transtympanique).Le transfert, chez l'homme, de cette technique d'application locale de divers agents pharmacolo-giques est tout à fait réalisable.

    Actuellement, cette thérapeutique est encore au stade d’essais chez l’animal, mais on peut espérer àterme, atténuer voire de faire disparaître, un certain nombre d'acouphènes, en tout cas ceux d'originerécente qui ne sont pas encore totalement centralisés.Cette même technique pourra être utilisée pour bloquer la perte de cellules sensorielles et de neu-rones auditifs liées au bruit ou au vieillissement.

    Saviez-vous que ?

    > 2,5 millions de personnes en France souffrent régulièrementd’acouphènes et près de 4 millions en ont ressenti un jour ou l’autre

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    Le dépistageLe dépistage chez le nouveau-néLa surdité atteint plus d’un nouveau-né sur mille, et a des conséquences sérieuses sur l’acquisition dulangage et la scolarité. Or plus la prise en charge d’un enfant sourd est précoce, dès les premiers mois devie, plus grandes sont ses chances de parler correctement et de suivre une scolarité normale. Actuellement le diagnostic des surdités congénitales est souvent tardif, après deux ans.Un dépistage dès la naissance est donc souhaitable. Il existe des examens rapides et fiables qui pourraient être réalisés à la maternité avec des appareils portables(otoémissions, potentiels évoqués). Mais aucun budget n’est actuellement attribué de manière légale parles pouvoirs publics pour organiser ce dépistage en France ; une étude de faisabilité financée par laCaisse Nationale d’Assurance Maladie, est actuellement en cours à Paris Ouest, Lyon, Marseille, Lille,Bordeaux et Toulouse.

    Le dépistage chez l’enfantTout enfant qui ne dit rien à 18 mois, qui ne dit pas de petites phrases à deux ans et demi, ou qui n’est pascompréhensible à 4 ans, doit bénéficier d’un examen auditif. Un test auditif doit également être envisagé sil’enfant ne répond pas à l’appel ou fait répéter. La principale cause de déficit auditif chez l’enfant est laprésence de liquide inflammatoire dans l’oreille moyenne (otite séreuse) ; il s’agit d’un problème réversible etcurable. Il faut y penser chez un enfant fréquemment enrhumé, ou qui respire souvent par la bouche.

    Un dépistage utilisant des jouets sonores peut être réalisé lors des examens systématiques de 9 mois et 24 mois.A partir de trois ans, les examens de médecine scolaire comportent un test auditif.Au moindre doute, un médecin spécialisé en audiologie infantile doit être consulté. Il utilisera des testsadaptés à l’âge de l’enfant, présentés sous forme de jeux et non douloureux.

    Le dépistage chez l’adulteAu-delà de 60 ans, une personne sur deux a une perte auditive significative. Mais seulement 30% des personnesâgées ont conscience d’une gêne auditive. Le dépistage est donc nécessaire pour détecter la perte d’auditionqui est progressive et insidieuse.La gêne à la compréhension de la parole, en particulier dans le bruit, est le signe le plus précoce de perteauditive. C’est le signal d’alerte pour effectuer un test auditif.

    L’âge de découverte d’un problème auditif influence considérablement le résultat obtenu avec des appareilsauditifs. En effet, plus le problème auditif est ancien, plus grande est la gêne pour comprendre la parole :la personne comprend "de travers".De surcroît, les sujets plus jeunes s’adaptent mieux au maniement des appareilset à la perception des sons "oubliés".Une étude a montré que 80% des sujets appareillés à 60 ans portent leurs appareilsauditifs en permanence, contre seulement 14% des sujets appareillés à 80 ans.C’est pourquoi il faut consulter un spécialiste dès le début de la soixantaine,puis régulièrement tous les un à deux ans. Les tests auditifs porteront sur laperception de sons musicaux (audiogramme tonal), mais aussi sur la perceptionde la parole (audiogramme vocal, qui ne fait malheureusement pas partie desbilans de santé de la Sécurité Sociale).

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    la presbyacousie, une surdité quel’on dit naturelleLa presbyacousie occupe une place importante non à cause de la gravité du handicap que cette surditéengendre, mais parce que la quasi-totalité des personnes est atteinte. Les presbyacousiques formentla majorité de la clientèle des audioprothésistes.

    Qu’est ce que la presbyacousie ?Le système auditif vieillit et ses fonctions régressent ; les différentes parties de l’oreille sont concernéesmais c’est surtout l’atteinte des cellules sensorielles de l’oreille interne qui provoque les plus sérieux tracas ;leur dégénérescence puis leur disparition entraînent une diminution progressive des capacités auditivesappelée presbyacousie.Une analyse des causes de la presbyacousie montre que, contrairement à une idée répandue, cette surditén’est pas « naturelle » et ne provient pas uniquement du vieillissement des cellules sensorielles ; certeselle apparaît avec l’âge qui en est une des causes, mais elle résulte aussi des actions conjuguées de facteursnocifs, tels que la prise de médicaments ototoxiques, l’existence de certaines pathologies, et surtout l’expositionau bruit. La presbyacousie est ainsi le résultat du vécu auditif du sujet.

    Les premiers signes de presbyacousie.Que faire ?La presbyacousie apparaît généralement vers la cinquantaine,de façon progressive et insidieuse car,le plus souvent, le sujet atteint n’a pas conscience de ladégradation de son audition et met ses difficultés auditivessur le compte des autres qui ne parlent pas distinctement.La raison en est qu’il n’existe pas de sons de référencepermettant de tester l’audition, alors que pour la vision, lalecture permet de constater la diminution de l’acuité visuelle. L’indice le plus sûr d’apparition de la presbyacousie estla difficulté à comprendre la parole dans des conditionsacoustiques difficiles :• lorsqu’on se trouve en milieu bruyant : à la fin d’un repasanimé, au cours de l’apéritif organisé par une association,dans les transports en commun, ...• lorsqu’on est loin de celui qui parle, lorsqu’on se parled’une pièce à l’autre,• lorsque plusieurs personnes parlent en même temps :assemblées houleuses, débats, ...• lorsqu’on se trouve dans des locaux vasteset peu meublés.

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    A ce stade précoce où l’on n’éprouve pas un réel besoin d’entendre plus fort, mais plutôt l’envie de recevoirune parole claire, bien articulée et non masquée par des sons inopportuns, l’appareillage risque d’êtreprématuré, et par là même décevant. Dans ces premiers temps de la presbyacousie, il est possible d’améliorerle confort en adoptant quelques règles et en prenant certaines précautions.

    C’est ainsi que dans un couple, certaines habitudes permettent d’entretenir une communication audio-verbaleharmonieuse. Pour échapper à l’énervement causé par les « dialogues de sourds », on s’astreindra à ne pasmarmonner, à ne pas penser à haute voix en parlant pour soi-même, à privilégier les dialogues utiles,à ne pas se parler d’une pièce à l’autre, à articuler un peu mieux, à parler moins vite, à attirer préalablementl’attention avant de parler, à observer le visage de son interlocuteur pour s’habituer à la lecture labiale.On utilisera éventuellement des aides techniques, haut-parleur supplémentaire, système infrarouge,

    pour l’écoute de la télévision.

    L’appareillageA un stade plus avancé, seul l’appareillage est susceptible d’améliorer la communication. Le port d’aidesauditives sans être trop précoce, doit cependant être décidé assez tôt ; en effet il faut éviter l’isolementpar manque de communication et il est d’autre part nécessaire que les capacités d’adaptation du sujetsoient intactes.Il est essentiel pour la réussite de l’appareillage que les personnes ressentent le besoin de mieux entendreet l’envie de communiquer. Le port d’un appareil ne doit pas être motivé par des incitations extérieures :publicité, prescription, volonté des proches. Après appareillage, la période d’adaptation peut nécessiter plusieurs semaines mais, même s’il existe dessujets réfractaires, le port d’aides auditives est généralement bien vécu et les bienfaits s’avèrent supérieursaux contraintes.

    Presbyacousie et presbytieSi presbytie et presbyacousie sont deux manifestations du vieillissement, ces deux altérations sensoriellesne doivent pas être considérées de la même façon à la fois sur le plan de la dégradation des systèmessensoriels et en ce qui concerne la réhabilitation. La presbytie est une atteinte du système de transmission de l’oeil formé par les milieux transparents.La réhabilitation est simple ; elle s’effectue par compensation physique de l’anomalie et la correction pardes verres ou des lentilles de contact se révèle immédiatement efficace.La presbyacousie est une dégradation de l’oreille interne et donc dusystème de perception. Il en résulte que, d’une part, l’appareillageest plus complexe qu’une simple compensation physique, en particulier parce que plusieurs fonctions de l’oreille sont altérées,et, d’autre part, la réhabilitation demande une adaptation pluslongue du sujet appareillé à ses appareils.

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    Toute réponse positive à l’une de ces questions doit entraînerun contrôle de l'audition.

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    8

    9

    Avez-vous du mal à suivre une conversation dans un lieu bruyant ?

    Au cinéma, vous avez du mal à comprendre les films étrangersen version française ?

    Augmentez-vous souvent le son de la télévision et de la radio ?

    Faites-vous parfois répéter vos interlocuteurs ?

    Avez-vous du mal à entendre la sonnerie de la porte ou du téléphone ?

    Dans la rue, êtes-vous parfois surpris par l’arrivée d’un véhicule ?

    Avez-vous du mal à comprendre dans l’obscurité ?

    Dans la nature, vous n’entendez plus très bien le bruissementdes feuilles ou le chant des oiseaux ?

    Testez votre audition

    Au téléphone, vous comprenez difficilement les noms propres etles nombres (adresse, numéro de téléphone) ?

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    Faire face aux troubles auditifsLa déficience auditive peut être surmontée par la plupart des malentendants qui ont la possibilitéde garder une vie sociale et relationnelle satisfaisante en recourant aux moyens que la techniquemet à leur disposition.

    Les choix de réhabilitation• La communication par la voie auditive s’effectue selon le schéma :Son >> Système auditif >> Sensation auditivele son stimule le système auditif et il apparaît une sensation auditive, "image" du son qui l’a produite

    • Dans la déficience auditive (DA) le schéma devient :Son >> Système auditif altéré >> Sensation dégradéele système auditif étant dégradé, « l’image » est atténuée, floue, ou quasi-inexistante.

    Pour rétablir la communication, il existe deux possibilités :• Une première approche consiste à rétablir la communication en restaurant les fonctions du système auditifpar des moyens thérapeutiques ou chirurgicaux. Les résultats sont limités. La thérapeutique est peu active ;elle ne fait pas régresser la DA, au mieux elle retarde son apparition ou freine son évolution. Les réhabilitationschirurgicales sont limitées car la plupart des surdités et en particulier les DA sévères et profondes sont dessurdités de perception sur lesquelles un acte chirurgical est impraticable. La chirurgie n’est efficace que dansles surdités de transmission et plus rarement dans les surdités nerveuses ; • Le second principe consiste à traiter le son de telle sorte que sous sa nouvelle forme il procure une sensationsusceptible de rétablir la communication. Ces dispositifs de traitement du son sont qualifiés de prothétiques.Ces appareils correcteurs sont universels car applicables à toute forme de surdité, mais leur efficacitédépend des caractéristiques de la DA.

    Il existe principalement deux types de dispositifs :• les aides auditives agissent essentiellement paramplification du son ; après amplification le sonest, soit transmis directement à l’oreille par voienaturelle, soit transformé en vibration et transmis au système osseuxpar un vibrateur externe ou implanté ;• les implants cochléaires qui transforment le son en une stimulation électrique stimulantdirectement les fibres du nerf auditif.

    Chiffre clé : 20 à 30 %c’est le pourcentage en France de malentendants appareillés

    Saviez-vous que ?> 17% d’appareils intra-auriculaires et 83% de contours d’oreillesont choisis. Les boitiers qui sont la troisième forme d’aidesauditives ont presque complètement disparus.Il existe, grosso modo, 2 types d’intra-auriculaires : les intra-conduits et les intras profonds invisibles car enfoncés dans leconduit auditif.Les contours sont reliés à l’oreille par un tube terminé par un"embout" qui maintient le tube et assure l’étanchéité. La coque del’intra-auriculairea le même rôle que l’embout.Les appareils sont alimentés en énergie par des piles.

    Chiffre clé : 1996est la date de l’arrivée des appareils numériques

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    Les aides auditives ou prothèses auditives Les aides auditives représentent un système universel deréhabilitation applicable à tout type de surdité avec uneefficacité qui varie en fonction de l’altération du systèmeauditif et des conditions acoustiques ambiantes.En France, environ 250 000 aides auditives, sont délivréeschaque année par quelques 1800 audioprothésistes, aprèsune prescription médicale spécifiant une absence de contre-indication à l’appareillage.Depuis quelques années, les aides auditives numériquesont permis d’accroître la discrétion, la fiabilité et le confortdes appareils qui « filtrent » les sons forts tout en permettantde percevoir des niveaux faibles. Les personnes appareilléesont une bonne écoute de l’environnement, et une com-préhension satisfaisante de la parole en milieu calme,mais la maîtrise de l’écoute en milieu bruyant est

    encore le problème majeur de l’appareillage.Il existe des appareils de type contour portés sur le pavillon de l’oreille et des intraauriculaires plus ou moinsdissimulés dans le conduit auditif. L’appareillage binaural est particulièrement recommandé lorsquela surdité est symétrique, mais l’intérêt de la stéréophonie diminue au fur et à mesure qu’augmentent lesdifférences entre les deux oreilles. La variabilité des surdités et des attentes du malentendant fait queseul l’audioprothésiste est apte à guider ce dernier dans le choix de son ou de ses appareils.

    Appareillage à embout ouvertDepuis peu, sont apparus des appareillages dits « ouverts ».Ces appareillages ne nécessitent pas l’utilisation d’un embout,qui est une pièce de plastique ou de silicone destiné à obturerle conduit auditif. Jusqu’à ce jour, l’embout était indispensablecar il évitait l’effet LARSEN qui génère des sifflements et,secondairement il maintenaitle tube acoustique dans leconduit auditif. Mais le portd’un embout comporte desdésagréments. C’est ainsique le malentendant « s’en-tend parler » avec une sorted’écho désagréable. D’autrepart, l’obturation du conduit auditif n’évacue plus l’humiditéet présente le risque de « réchauffer » des otites latentes.L’embout s’oppose aussi à l’évacuation naturelle

    du cérumen, et cette sécrétion a tendance à l’obturerL’appareillage ouvert est particulièrement adapté aux amplifications faibles à modérées, et aux premiersappareillages où le syndrome de l’oreille bouchée est une cause de rejet. Il est également indiqué lorsquel’embout n’est pas toléré : pathologie du conduit, otorrhée, allergie de contact,... Aujourd’hui ce procédéreprésente presque la moitié des appareillages de presbyacousie.

    Implantation complèteDes méthodes récentes permettent d’implanter totalement les éléments de la prothèse auditive ; ces techniquesappartiennent encore au domaine expérimental.

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    La prise en charge des aides auditivesNe peuvent être pris en charge par les organismes sociaux, que les appareils de correction auditivehomologués par la Sécurité Sociale.Le LPP (Liste des Produits et Prestations) comporte un volet adulte et un volet enfant.

    Tarif de remboursement par aide auditive (à multiplier par 2 pour l’appareillage des 2 oreilles)

    Les appareillages sont chers etles prestations sociales peu élevées,mais le malentendant peut revenirconsulter gratuitement son audiopro-thésiste autant de fois qu’il le désire ;seules les réparations ou accessoiressont facturés

    • Pour un adulte la base de remboursement de l’appareillage est fixée à 199,71€ par oreille.La Sécurité Sociale remboursera donc généralement 65% de 399,42€ soit 259,62€ pour un appareillagequi coûte actuellement entre 1500 et 4000€ pour deux oreilles.

    • Pour les enfants de moins de 20 ans, les malvoyants et les invalides de guerre, le remboursement est fixépar le TIPS en 4 catégories selon les modèles d’appareils à 900, 1000, 1250 et 1400€ par oreille.

    • La Couverture Mutuelle Universelle (CMU) prend en charge 1 oreille sur la base de 443,63€,la deuxième oreille n’étant couverte que par la Sécurité Sociale soit 129,81€.De plus, chaque année, les organismes sociaux accordent une allocation forfaitaire de 36,59€par appareil pour les piles et l’entretien.

    Généralement, les Caisses Complémentaires permettent d’améliorer le remboursement d’environ 600€mais les sommes varient énormément selon les régimes.L’audioprothésiste doit accompagner le malentendant dans ses démarches de remboursementet de demande d’aides supplémentaires, démarches qui sont souvent longues et compliquées.

    > Les aides techniquesIl existe un grand nombre d’aides techniques dont l’objectif est d’améliorer les possibilités relationnellesdes malentendants. Leur mode d’action est basé, soit sur une transmission particulière du son suivi d’uneamplification, soit sur une stimulation faisant appel à des perceptions autre que l’audition :stimulation visuelle ou tactile.L’induction magnétique, la transmission HF ou IR, les techniques « bluetooth » fonctionnenten complément de la prothèse ou s’y substituent.Certains de ces procédés permettent de faireémerger la parole du bruit qui la perturbe. Les avertisseurs lumineux ou vibratoires substituent au son un autre type d’alerte. Le sous-titrage des films, le minitel, internet,sont autant de moyens de communicationprécieux au malentendant car n’utilisant pas la voie auditive.

    Saviez-vous que ?> Les malentendants et principalement ceux dont la surdité estapparue progressivement, utilisent la lecture facio-labiale,c’est a dire qu’ils améliorent leur communication en décryptant lesmouvements des lèvres et les expressions du visage. On peut s’enrendre compte en observant que les malentendants regardent toujours fixement leur interlocuteur.Si vous voulez être compris :• parlez en face du malentendant sans tourner la tête et à plus forteraison le dos• placez vous dans un endroit éclairé• diminuez votre débit de parole, parlez assez fort mais ne criez pas• articulez sans pour cela exagérer le mouvement de vos lèvres et de votre visage• parlez un peu comme les méridionaux :« avec les mains ».

    Enfant de moins de 20 anset Adulte atteint de cécité

    Adulte de plus de 20 ans

    Catégorie A (standard)

    B

    C

    D (haut de gamme)

    900

    1 000

    1 250

    1 400

    199,71

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    La chirurgie et les implantsDifférents types d'interventions chirurgicales peuvent aujourd'hui diminuer le nombre de surdités detransmission ou de perception. C’est pourquoi on a recours à la chirurgie dans un certain nombre de cas :réparation de la membrane du tympan ou de la chaîne des osselets, traitement des otites chroniques àtympan ouvert, traitement des hypertensions liquides de l'oreille interne ou encore intervention sur lesneurinomes, tumeurs non cancéreuses du nerf auditif.

    > L'implantation cochléaireL'intervention chirurgicale qui a fortement marqué la correction auditive reste l'implantation cochléaire.Elle consiste à installer des électrodes au contact du nerf auditif. Depuis son apparition, elle a beaucoupprogressé tant sur le plan technique que dans l'accompagnement des patients.Elle s'adresse aux personnes atteintes de surdité profonde qui ne peuvent plus attendre de bénéfice du portd'une prothèse classique. Un certain nombre de conditions doivent être respectées, tant en ce qui concernel'état du système auditif que la situation psychologique et l'environnement familial et social.L'implantation ne fait pas intervenir seulement l'équipe chirurgicale. Sa réussite dépend en grande partiede l'accompagnement pluridisciplinaire : médecin, mais aussi psychologue, audioprothésiste, orthophoniste,famille... Sans oublier les implantés eux-mêmes qui participent pleinement à l'information des candidat(e)sà l'implantation et de leurs familles.

    Chez l'enfant né sourd profond, l'implantation doitêtre envisagée de manière précoce (avant l'âge de2 ans). Elle peut permettre l'intégration de certainsenfants en milieu scolaire entendant. De tels résultatsdemandent un énorme investissement des parents etde la famille.Pour les adultes devenus sourds, ceux-ci ne doiventprésenter aucune contre-indication médicale, et la duréede leur surdité ne doit pas leur avoir fait perdrele contact avec l'oralité. Avec un accompagnementpsychologique et orthophonique adapté, ils peuventretrouver pleinement une communication orale.

    La reconnaissance officielle par la Direction desHôpitaux du Ministère de la Santé a permis dedébloquer partiellement en France la situationbudgétaire. Actuellement, les centres d'implantationcochléaire accrédités voient leur fonctionnements’améliorer et être en mesure d'apporter aux patientsune solution à leur isolement relationnel.Le développement technologique permet d’envisagerdes avancées encore plus importantes : implantationbilatérale, association à la prothèse acoustiqueconventionnelle, par exemple.

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    Le confort auditifLe confort auditif est une situation de bien-être auditif c’est à dire un état perceptif dans lequel on se trouvelorsqu’on entend et comprend sans difficulté. L’état auditif du sujet et un ensemble d’éléments extrinsèquesparticipent à l’instauration et à la permanence de cet état.Les éléments qui déterminent le confort dépendent de la nature du message sonore. C’est la parole et sacompréhension qui est le plus touchée par les altérations du système auditif, et aussi par des élémentsextérieurs à l’origine de conditions d’écoute inappropriées. D’autre part, chacun d’entre nous, en fonctionde ses caractéristiques perceptives et de critères personnels, possède sa propre appréciation du confort.

    > Le confort auditif du normoentendantLorsqu’on a une bonne audition, on n’est pas très pointilleux sur les conditions acoustiques extérieures,et la notion de confort auditif est estompée. C’est ainsi qu’il est possible de comprendre la parole mêmelorsqu’elle est masquée par le bruit ou partiellement altérée par une mauvaise élocution. L’oreille a eneffet des capacités d’analyse et le cerveau des possibilités de compensation qui minimise ces défauts. Ilfaut que les conditions soient très dégradées pour que les sons engendrent une gêne et/ou pour que lacompréhension soit perturbée. Pour la musique la qualité sonore est davantage une notion d’esthétiqueque de confort. L’oreille normale est très tolérante envers les niveaux sonores. La « dynamique »* de l’audition normaleest de 120 décibels. Pour comprendre la parole, il suffit d’un niveau de 30 décibels, et ce n’est que pourdes niveaux inférieurs que « tendre l’oreille » peut à la longue générer un inconfort. L’oreille accepteaussi de très fortes intensités ce qui n’est pas sans danger pour les cellules sensorielles. Cette toléranceaux sons forts est démontrée par le plaisir qu’éprouvent les raveurs, les adeptes du « tuning », et autresamateurs de musique tonitruante, à organiser des concerts de plus en plus sonores.L’oreille normale a d’autre part une bonne sélectivité fréquentielle c’est à dire qu’elle possède la capacitéd’analyser et de séparer des sons émis simultanément. Ainsi, à la fin d’un repas où, autour de la table,tout le monde parle en même temps, l’auditeur normal peut choisir le locuteur qu’il veut écouter ; cettepossibilité disparaît vers 45-50 ans, lorsque la sélectivité fréquentielle commence à se dégrader.

    > Le confort auditif des malentendantsL’altération de leurs capacités auditives rend les malentendants plus sensibles aux conditions acoustiquesextérieures et aux modalités d’émission de la parole. Pour leur permettre de communiquer, il est indispensablede maîtriser les éléments qui influencent leurs capacités perceptives à savoir : le niveau sonore, le rapportsignal/bruit, la réverbération des locaux, le spectre et le débit de parole.

    • Le niveau sonore.Dans la déficience auditive les sons habituels de l’environnement sont perçus trop faibles, et la parole,émise à son niveau normal de 60-65 dB est souvent entendue mais n’est plus comprise. Parallèlement etde façon paradoxale, les sons forts deviennent insupportables et douloureux et il apparaît un seuil d’inconfort dans une zone proche de 90 dB. La « dynamique » est donc restreinte, et le confort auditif dumalentendant exige donc que les niveaux sonores soient toujours situés entre des valeurs précises, parexemple entre 50 et 90 décibels, cet écart étant bien entendu sujet à une grande variabilité. Les aidesauditives numériques gèrent parfaitement ce problème en amplifiant les sons faibles et en atténuantles sons forts ; elles apportent un grand confort sur le plan du niveau sonore.

    * la “dynanmique” est l’étendue des niveaux sur laquelle l’oreille est susceptible de conserver ses fonctions.

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    • Le rapport signal/bruit.La dégradation de la sélectivité fréquentielle se traduit par une mauvaise compréhension de la parole (signal)dans le bruit. Pour que l’écoute soit confortable, il faut présenter au malentendant un message sonore clair,exclusif, non brouillé par des sons indésirables, ce qui se traduit par un rapport signal/bruit élevé. Certainesprécautions permettent d’écarter les situations inconfortables : éviter les lieux bruyants et les conversationssimultanées, placer le malentendant au plus près du locuteur ou d’un haut-parleur, utiliser des accessoirescomme un micro externe à l’aide auditive ou une boucle magnétique.

    • Les locaux réverbérants.Dans les locaux les rayons sonores sont réfléchis plusieurs fois par les parois : ce phénomène est appeléréverbération. La réverbération est néfaste car les rayons réfléchis arrivent aux oreilles de l’auditeur avec unretard sur les rayons issus directement de la source, et provoquent un brouillage. La réverbération perturbegravement la compréhension de la parole, et les malentendants appareillés ou non y sont très sensibles.Il faut donc maîtriser la réverbération. Dans l’habitat, on utilise à cette fin des éléments de décoration :tapis, moquette, rideaux .... Dans des salles plus grandes on a recours à des matériaux spécifiques pour le sol,le plafond, ou les murs.

    • Le spectre.Dans le spectre de la parole, le maximum de puissance se situe dans une zone comprise entre 150 et 300 Hz ,mais les fréquences favorisant l’intelligibilité sont grosso modo supérieures à 800 Hz. Pour améliorer l’intel-ligibilité les aides auditives modifient le spectre afin de favoriser l’émission de ces fréquences aigues.

    • Le débit de parole.La surdité s’accompagne souvent de troubles d’ordre temporel dégradant l’intelligibilité. Pour restituer lacompréhension on doit diminuer le débit de parole.

    En résumé, pour améliorer le confort auditif des malentendants, il faut :- réguler le niveau sonore au moyen d’aides auditives,- fuir les lieux bruyants, les locaux réverbérants et plus généralement éviter la superposition des sons.- créer des conditions de champ sonore direct, en parlant ou en plaçant la source sonore (haut-parleur) à faibledistance de l’auditeur. - parler légèrement plus fort, sans crier, plus lentement,- parler de face ou de léger profil, en articulant sans excès, sans masquer sa bouche, afin de favoriserla lecture labiale.

    Saviez-vous que ?

    > Sélectivité fréquentielle et rapport parole (signal) sur bruit.En perdant leur capacité d’analyse les malentendants, même avecsurdité légère, n’arrivent plus à comprendre la parole en milieubruyant ; pour qu’ils comprennent, le niveau de parole doit êtresupérieur à celui du bruit. Le rapport signal/bruit, différence entre lesniveaux de parole et de bruit, doit être positif. De nombreux travauxsont faits pour doter les aides auditives de circuits éliminant le bruit.

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    Les professionnels de l’auditionLe médecin ORL : un spécialiste L'Oto-rhino-laryngologiste (ORL) est un médecin spécialisé dans l'examen et le traitementmédical ou chirurgical du nez, de la gorge ou de l'oreille. En cas de surdité supposée, il procèdeà l'examen du système auditif du patient, teste son audition généralement par audiométrie*tonale et vocale , établit le diagnostic et suit éventuellement l’évolution de la surdité. Il vérifiel’absence de contre-indications à l’appareillage et prescrit éventuellement le port d’aidesauditives. Il a un rôle important dans l'information du patient et de sa famille.

    L'audioprothésiste :un professionnel de la correction auditiveC'est lui qui procède à l'appareillage.Sa prestation comprend le choix, l'adaptation, la délivrance, le contrôle d'efficacité immédiateet permanente de l'aide auditive ainsi que l'éducation prothétique de la personne appareillée.

    La délivrance de chaque aide auditive est soumise à la prescription médicale préalable et obligatoire duport d'un appareil, après examen otologique et audiométrique tonal et vocal. (loi 67-4 du 3 janvier 1967).

    L'appareillage demande du temps. La première visite chez l'audioprothésiste consiste en un long entretienpour faire le point avec le patient sur ses attentes, ses difficultés, ses besoins, ses conditions de vie matérielle,sociale et psychologique.

    * L'audiométrie est un examen simple etindolore qui permet de déterminer le degréet le type du déficit auditif. Cet examendure environ une demi-heure. L'audiométrietonale mesure la perception des sons brutsselon les fréquences. L'audiométrie vocaleconsiste à faire répéter au patient des motsenvoyés dans un casque à intensité variable.Cela mesure sa compréhension de la parole. Pour établir un diagnostic, il est possible defaire entendre les mêmes sons par conduc-tion osseuse, en appliquant un vibrateur surle mastoïde, partie osseuse située derrière lepavillon de l'oreille.Dans les surdités de transmissions, laconduction osseuse est meilleure que laconduction aérienne. A l'issue de ces examens le médecin peutprescrire une aide auditive.

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    (L'audioprothésiste - suite)Cet entretien est complété par des tests audiométriques. L'audioprothésiste va ensuite proposer un ou plusieurstypes d'appareillages (parmi 400 aides auditives présentes sur le marché). Il informe aussi sur le prix et lecoût d'utilisation de l'appareil (piles, entretien...).

    A l'issue de ce premier contact, l'audioprothésiste réalise une empreinte du conduit auditif. La secondeséance consiste en l'essai du ou des différent(s) appareil(s).Les réglages peuvent demander une ou plusieurs séances.

    La deuxième étape, l'éducation prothétique, est fondamentale. L'audioprothésiste doit guider le patientdans l'utilisation de son appareil.

    Ces visites permettent une adaptation progressive des aides auditives. Elles permettent aussi de vérifier leur étatde fonctionnement. Lorsque l'aide auditive n'est pas endommagée, cette assistance est assurée gratuitement.

    Partenaires de la JNA :• L’UNSAF (Union Nationale des Syndicats d’Audioprothésistes Français) - Tél. 02 47 60 60 0866, rue B. Palissy 37000 Tours, comprenant les 3 syndicats suivants :- AAF - Association des Audioprothésistes Français - Tél. 01 43 22 38 50- FNAF - Fédération Nationale des Audioprothésistes Français - Tél. 01 48 45 69 69- SNUA - Syndicat National Unifié des Audioprothésistes - Tél. 01 45 51 38 68• Le Collège National d’Audioprothèse - 10, rue Molière 62200 Carvin - Tél. 03 21 77 91 24

    L'orthophoniste : un spécialiste de la communication oraleReconnu dans sa profession, depuis 1964, l'orthophoniste est le professionnel de santé qui assume la responsabilité de la prévention, de l’évaluation, du traitement et de l’étude scientifique des déficiences et des troubles de la communication humaine.

    L’orthophonie concerne toutes les fonctions associées à la compréhension, à la réalisation et à l’expression du langage oral et écrit, ainsi que toutes les autres formes de la communication non verbale. Selon l’article L.504. du Code de la santé,“l’orthophoniste exécute habituellement des actes de rééducation constituant un traitement des anomalies de la nature pathologique de la voix, de la parole et du langage oral et écrit”.

    Dans le domaine de l’audition, l’orthophoniste :• exécute des bilans de parole et de langage• initie à l’apprentissage isolé de la lecture labiale en cas de surdité acquise ou non• participe à l’apprentissage précoce de la parole, de la voix et du langage dans les surdités du premier âge

    L’appareillage prothétique est indispensable à l’amélioration des capacités fonctionnelles auditives à laquelle vise l’orthophonie. La lecture labiale et/ou le Langage Parlé Complété (LPC) sont des complémentsindispensables de l’appareillage. Ils permettent aussi de maintenir une communication orale optimale lorsquel’appareillage n’est pas possible. L’interdisciplinarité médecin O.R.L. - Audioprothésiste - Orthophoniste estun gage de réussite.

    Partenaire de la JNA :• FNO - Fédération Nationale des Orthophonistes145, boulevard Magenta 75010 ParisTél. 01 40 35 63 75

    Saviez-vous que ?> La France compte 3 100 médecins ORL

    > Il existe environ 2 000 audioprothésistes en France

    Chiffre clé : 16 551(dont 95,9 % sont des femmes) orthophonistesexercent en France

    Journée Nationalede l’AuditionJeudi 11 mars 2010 13

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    Les associations :un soutien psychologique et socialPour tout type de surdité, de la petite enfance au 3è âge, les associations constituentdes structures essentielles pour permettre aux malentendants et aux sourds de maintenir etde développer une vie sociale et personnelle.

    Le plus grand risque psychologique et relationnel de la malentendance est le repli sur soi, l’isolement etla dépression. Pour lutter contre cela, les associations de malentendants permettent de développer une vierelationnelle : sociale, affective, familiale, professionnelle, culturelle, etc. Au centre de cette démarche,l’association est un lieu d’accueil et de convivialité où l’on peut partager difficultés, projets, solutionsavec d’autres personnes concernées par le même problème.

    Quelques associations représentatives en France :

    • L’ANPEDA (Association Nationale de Parents d’Enfants Déficients Auditifs)Dans toute la France, L’ANPEDA regroupe de nombreuses associations locales et régionales (URAPEDA)qui ont pour but de favoriser l’échange entre les familles et l’entourage des malentendants. Elles permettentaussi de donner la chance aux enfants atteints de déficience auditive d’accéder à l’enseignement dans lesconditions les meilleures. Elles gèrent des services aidant les parents à choisir les conditions optimales d’intégration scolaire et socialepour leurs enfants, de la petite enfance à l’université.ANPEDA - Association Nationale de Parents d’Enfants Déficients Auditifs • 37/39, rue Saint-Sébastien 75011 PARISTel : 01 43 14 00 38 • Fax 01 43 14 00 81 • mail : [email protected] • www.anpeda.fr

    • L’APTA (Association de Prévention des Traumatisés Auditifs)Cette association réalise des actions d'information et de prévention sur les dangers de la surpuissancesonore et contribue à la mise en place et au respect d'une législation protégeant l'audition, en particulierdans les activités de loisirs et notamment les discothèques et les concerts.L’APTA recherche et aide les victimes de traumatisme auditif et contribue à la reconnaissance età l'indemnisation de ces personnes.APTA - Association de Prévention des Traumatisés Auditifs • BP 1031 - 21601 LONGVIC Cedex - Tel : 06 64 12 77 93(lundi de 21h à minuit et mercredi de 22h à minuit) • e-mail : [email protected] • http://www.audition-prevention.org

    • L’ASSOCIATION FRANCE ACOUPHÈNESL’association la plus importante dans ce domaine est gérée par des bénévoles atteints eux-mêmes de sifflementset bourdonnements d’oreilles plus ou moins invalidants. FRANCE ACOUPHÈNES • 92, rue du Mont Cenis 75018 PARIS - Tel : 0820 22 22 13 • www.france-acouphenes.org

    • L’UNISDA (Union Nationale pour l’Insertion Sociale du Déficient Auditif)L’UNISDA fédère dans son conseil d’administration les principales associations qui composent le mondede la surdité. Elles représentent des besoins et des points de vue très divers. L’UNISDA représente sesassociations membres auprès des Pouvoirs Publics.UNISDA - INJS de Paris • 254 rue Saint Jacques 75005 PARISTel : 01 43 26 96 09 • Fax 01 43 26 96 14 • mail : [email protected] • www.unisda.org

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    Référents :Membres du Comité Scientifique de la Journée Nationale de l’Audition

    Professeur André CHAYSORL - Praticien HospitalierCentre Hospitalier Universitaire de ReimsHôpital Robert Debré (51)Tél. 03 26 78 71 25

    Madame Sylviane CHERY-CROZEDirecteur honoraire de recherche au CNRS Administratrice de France AcouphènesSt-Sernin (07) - Tél. 06 87 39 34 70

    Madame Huguette CLOUXPrésidente de l’Oreille d’or Chazay d’Azergues (69) Tél. 04 78 43 03 56

    Monsieur Gilles COGNAT Président de l’Association Européennedes Porteurs d’Implants CochléairesLyon (69) - Tél. 04 69 70 44 24

    Professeur Lionel COLLETProfesseur des UniversitésPraticien hospitalier - Hôpital Edouard Herriot Lyon (69) - Tél. 04 72 11 05 03

    Docteur Daniel DUMINGER Fédération Française de la Santé au TravailLe Tampon - Ile de la Réunion (97)Tél. 02 62 96 49 04

    Monsieur Martial FRANZONIOrthophoniste - Professeur - Directeurdu Centre Expérimental Orthophoniqueet Pédagogique - Président du BIAPParis (75) - Tél. 01 53 68 95 20

    Professeur Christian GELIS Biophysicien - Professeur Eméritede l’Université de Montpellier 1 CREFAMontpellier (34) - Tél. 04 67 87 19 49

    Monsieur Brice JANTZEM Audioprothésiste Aspects historiques de l’aide auditiveBrest (29) - Tél. 02 98 33 29 00

    M. Sébastien LAZZAROTTOOrthophoniste D.E. Hôpital de la TimoneMarseille (13) - Tél. 06 10 12 06 65

    Docteur Jacques LEMANORL Phoniatre - Secrétaire Général COFAP (Comité Français d’Audiophonologie) Ronchin (59) - Tél. 03 20 85 92 49

    Professeur Jacques MAGNANChef de Service ORL Professeur des Universités - Hôpital Nord Marseille (13) - Tél. 04 91 96 86 75Professeur Yves MANAC’HMédecin ORL Hôpital Necker Enfants Malades Paris (75) - Tél. 01 44 49 44 54

    Docteur Sandrine MARLIN Pédiatre généticienne - Chercheur INSERM Hôpital Trousseau Paris (75) - Tél. 01 44 73 54 84

    Monsieur Philippe METZGERAudioprothésiste diplômé d’Etat Paris (75) - Tél. 01 46 36 03 04

    Professeur Bernard MEYER Chef du Service ORL Hôpital Saint-AntoineParis (75) - Tél. 01 49 28 26 68

    Professeur Jean-Luc PUELDirecteur de Recherche Inserm Montpellier (34) - Tél. 04 99 63 60 09

    Professeur Rémy PUJOLProfesseur Emérite Université de Montpellier (INSERM U 583/INM) Montpellier (34) - Tél. 04 99 63 60 62

    Monsieur Jean STANKOAudioprothésiste diplômé d’EtatLyon (69) - Tél. 06 21 94 27 07

    Monsieur Philippe THIBAUTAudioprothésiste diplômé d’Etat Nîmes (30) - Tél. 04 66 67 17 33

    Professeur Patrice TRAN BA HUY ORL Chef de Service - Hôpital Lariboisière Paris (75) - Tél. 01 49 95 80 57

    Professeur Eric TRUY ORL Professeur des Universités Hôpital Edouard Herriot Lyon (69) - Tél. 04 72 11 05 55

    Docteur Paul ZYLBERBERG Médecin du travail Président Audio - Ile de FranceParis (75) - Tél. 01 40 22 02 30

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    Liste de référents à contacter pour vous aider à réaliser vos dossiers sur l’audition :

    • Pour l’audition, la surdité en général- Professeur Christian Gelis, biophysicien - Professeur Emérite de l’Université de Montpellier 1 (34)

    Tel : 04 67 87 19 49 ou 06 16 58 01 93 - [email protected]

    - Docteur Mireille Tardy, phoniatre - médecin ORL - Hôpital la Timone - Marseille (13)Tel : 04 91 38 66 24 ou 06 14 67 00 65 - [email protected]

    - Docteur Pascal Foeillet, médecin ORL - Polyclinique de la Forêt - Fontainebleau (77)Tel : 06 70 64 07 34 – [email protected]

    • Pour l’audition et le bruit en milieu professionnel- Docteur Daniel Duminger, Président de la Fédération Française de la Santé au Travail

    Le Tampon à la Réunion - Tel : 02 62 96 49 04

    - Professeur Christian Gelis, biophysicien - Professeur Emérite de l’Université de Montpellier 1 (34)Tel : 04 67 87 19 49 ou 06 16 58 01 93 - [email protected]

    • Pour les aides auditives et la prise en charge- Monsieur Philippe Metzger, audioprothésiste diplômé d’Etat - ParisTel : 01 46 36 03 04 ou 06 80 63 17 65 - [email protected]

    - Monsieur Jean Stanko, audioprothésiste diplômé d’Etat - Vice-Président de l’association JNA - LyonTel : 06 21 94 27 07 - stanko.jean@wanadoo

    - Docteur Paul Zylberberg, Médecin du travail - Paris (75) - Tel : 01 49 70 01 01 - email : [email protected]

    • Pour les acouphènes- Monsieur Paul Dewael, acouphénique - Tel : 06 90 17 52 56 - [email protected]

    - Madame Sylviane Chéry-Croze, Directeur de recherche CNRS - administratrice de France Acouphènes -Tel : 04 37 28 74 93 ou 06 87 06 26 39 - [email protected]

    - Madame Roselyne Nicolas, Présidente de l’association France Acouphènes - Alès (30)Tel : 04 66 24 69 87 ou 06 60 72 27 64 - [email protected]

    • Pour les risques auditifs chez les


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