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02/12/2014
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BIOLOGIE CUTANÉE
Dr Inés Zaraa
Service de dermatologie – Hôpital La Rabta
PLAN
• Méthodes d’études en biologie cutanée
• Tests de tolérance et d’efficacité
• Hydratation cutanée
• Les produits de maquillage
MÉTHODES D’ÉTUDES EN BIOLOGIE CUTANÉE
INTRODUCTION
• Il est aujourd'hui possible de mesurer tout ou presque tout sur la peau.
• Elles font appel à des dispositifs qui utilisent des principes de physique ou de physicochimie, au sens large du terme (mécanique, optique...).
INTRODUCTION
• Toutes ces méthodes ont été et sont appliquées à la peau pour en mieux connaître la fonction, mais aussi la structure (surface, épiderme, derme, vaisseaux dermiques...), avec toutes les variations physiologiques (liées au sexe, à l'âge, à l'origine ethnique, à la région corporelle, au rôle de l'environnement et des saisons...).
DEFINITION
• La bio-ingénierie cutanée peut aussi se définir d'autres façons: on peut partir de l'aspect pour arriver à l'instrumentation; par exemple, de la peau sèche à la mesure de la teneur épidermique en eau, de la peau grasse à l'évaluation du taux de l'excrétion sébacée, de la rigidité ou de l'extensibilité, de la douceur à la caractérisation du coefficient de friction de la peau...
• Certains états comme le vieillissement cumulent des anomalies structurales (mécaniques par exemple), de surface (anisotropie du relief), de perméabilité, de couleur, de sécheresse... et nécessitent la mise en œuvre de techniques différentes.
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DEFINITION
• On peut aussi partir des sciences fondamentales, par exemple de l'optique, pour caractériser la couleur, de la mécanique pour mesurer la souplesse, des propriétés électriques pour quantifier la teneur en eau, de la tribologie pour caractériser le relief...
BIO-INGÉNIERIE ET STANDARDISATION
• La standardisation des méthodes est un des objectifs majeurs des scientifiques travaillant dans ce domaine.
• Elle est nécessaire, tant la créativité des ingénieurs est grande, pour mettre au point de nouvelles techniques de mesures.
BIO-INGÉNIERIE: UNE SCIENCE NON INVASIVE
• Le caractère non invasif des techniques est essentiel à leur utilisation dans le domaine cosmétologique.
• Ce qui ne signifie pas que la connaissance de la peau dans ses aspects physiologiques ou pathologiques ne doive pas passer par la réalisation de gestes invasifs comme les biopsies.
• Mais, peu à peu, émergent des technologies nouvelles qui « voient » à travers la peau, comme la microscopie confocale ou la résonance magnétique nucléaire, ou plus simplement l'échographie cutanée.
BIO-INGÉNIERIE : COLLABORATION ENTRE SCIENTIFIQUES ET CLINICIENS
• Une des particularités de la bio-ingénierie cutanée est liée à l'étroite collaboration nécessaire entre les cliniciens et les scientifiques.
• Il faut en effet que, si sophistiquées soient-elles, les mesures fournies par les différents dispositifs mis au point soient pertinentes, c'est-à-dire qu'elles reflètent un état clinique sain ou pathologique bien caractérisé.
BIO-INGÉNIERIE: COLLABORATION ENTRE SCIENTIFIQUES ET CLINICIENS
• Les principales méthodes portent sur l'analyse de la surface cutanée, et notamment de son relief dans toutes ses composantes, mais aussi sur la caractérisation de la structure cutanée, de la sécheresse ou du taux d'excrétion du sébum, tout comme des propriétés mécaniques de la peau.
MESURE DE LA XÉROSE ET DE LA DESQUAMATION
Différents phénomènes prédisposent à la peau sèche : • une perturbation de la fonction barrière ; • le manque d'eau des cornéocytes, directement sous la
dépendance des natural moisturizing factor (NMF) ; • des modifications ultrastructurales des lipides et une
diminution de l'activité enzymatique ; • une hyperprolifération épidermique, engendrant une
augmentation de l'épaisseur de la couche cornée ; • une déficience du processus de renouvellement cellulaire
des kératinocytes.
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MESURE DE LA XÉROSE ET DE LA DESQUAMATION
• La mesure de la peau sèche passe par la mise en évidence de l'un ou
plusieurs de ces phénomènes de son ampleur et/ou par la mesure des changements qu'ils engendrent en surface.
• Ses signes cliniques apparaissent généralement sous la forme d'une peau rugueuse, squameuse (farineuse voire écailleuse), papyracée et ayant perdu de sa flexibilité, qui peuvent être accompagnés de sensations d'inconfort (tiraillement, démangeaisons, etc.).
• Tous ces signes sont caractérisés par une modification de l'état de surface de la peau résultant d'un déséquilibre dans sa balance hydrolipidique et d'une altération du processus de desquamation, ou plus exactement une altération de la cohésion entre les cornéocytes, qui exfolient de manière hétérogène.
TECHNIQUES D'ÉVALUATION DES SIGNES CLINIQUES DE LA PEAU SÈCHE
COTATIONS CLINIQUES
• Un groupe d'experts (European Group on Efficacy Measurements of Cosmetics and Other Topical Products [EEMCO]) a proposé différents systèmes d'évaluation.
• Le patient peut estimer lui-même l'intensité de sa xérose à l'aide d'une échelle analogique (longue de 10 cm), où les extrémités sont définies par « absence de sécheresse » et « peau extrêmement sèche ».
COTATIONS CLINIQUES La même évaluation peut être réalisée par un
dermatologue entraîné avec estimation de différents scores cliniques :
• le score global de peau sèche (Overall Dry Skinscore [ODS]), combinant les signes mineurs et majeurs de la xérose, est défini sur une échelle en cinq niveaux (de 0 à 4) pour évaluer la sévérité de la xérose à un endroit donné du corps ;
COTATIONS CLINIQUES
• le score squames, rugosité, rougeurs, craquelures (SRRC) est une méthode alternative à la fois visuelle et tactile pour coter la sécheresse, en additionnant les évaluations de chacun de ces quatre items, cotés sur une échelle allant de 0 à 4. Ainsi, ce score varie entre 0, pour le cas d'une peau normale, et 16, pour une xérose extrême ;
• enfin, une évaluation de la sécheresse de l'ensemble de la peau peut être réalisée par un expert à l'aide du Dry Skin/Ichtyosis and Severity Index (DASI). Ce score est réalisé sur l'ensemble du corps et est au maximum de 1 600 dans le cas d'une xérose sévère généralisée.
ÉVALUATION DU MICRORELIEF CUTANÉ
• Une peau sèche présente une rugosité et une anisotropie (qualité d'un milieu dont les propriétés varient suivant la direction) augmentées.
• Ce phénomène peut être étudié et quantifié à l'aide de profilomètres optiques qui réalisent une reconstitution 3D du relief de la peau ou de systèmes 2D qui fournissent à moindre coût des informations semi-quantitatives sur la rugosité et la desquamation.
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ÉVALUATION DE L'HYDROPHOBIE
• La mesure de l'étalement d'une goutte d'eau, ou plus exactement de l'angle que forme cette goutte par rapport à la surface de la peau, permet de déterminer l'hydrophobie de la peau (mouillabilité): plus la peau est « sèche », plus elle est hydrophobe, et donc moins cette goutte s'étale sur la peau (grand angle).
ÉVALUATION DU COEFFICIENT DE FRICTION
• La friction correspond à la résistance produite lorsqu'une surface glisse sur une autre.
• La mesure d'un coefficient de friction consiste à mesurer la force qui s'oppose à ce glissement, directement liée aux propriétés d'adhérence, qui dépendent de l'état d'hydratation.
ÉVALUATION DES PROPRIÉTÉS MÉCANIQUES
• L'état d'hydratation ou de déshydratation du SC induit des modifications des propriétés biomécaniques de la peau (souplesse, dureté, etc.).
• Une mesure indirecte de la sécheresse cutanée peut donc être réalisée à l'aide d'instruments basés sur la succion, la torsion, ou encore la vitesse de propagation d'ondes ultrasonores. En effet, cette dernière mesure est dépendante de l'hydratation de la peau, mais également de l'état des fibres élastiques (collagènes et élastines).
ÉVALUATION DE LA BALANCE HYDROLIPIDIQUE
• Le SC peut se voir comme une sorte de mur, dont les briques sont formées par les cornéocytes et le mortier par une mixture intercellulaire lipidique associant principalement des céramides, des acides gras et du cholestérol.
• Les cornéocytes des couches les plus profondes du SC sont fortement hydratés grâce à leur contenu protéique. Cette eau protéique est fortement liée. À l'intérieur du cornéocyte se trouvent des composés de faible poids moléculaire, dont certains forment le NMF.
ÉVALUATION DE LA BALANCE HYDROLIPIDIQUE
• Ces substances sont hygroscopiques et retiennent l'eau dans le cornéocyte (eau moyennement liée). Cependant, il semble que le NMF puisse se dégrader ou traverser la membrane cellulaire, laissant la cellule se déshydrater progressivement.
• Une fois parvenue dans les espaces intercellulaires, l'eau est libre, non liée. Elle gagne la surface où elle s'évapore, attirée par l'humidité relative plus faible de l'atmosphère.
• La sécheresse cutanée est généralement associée à une
désorganisation des lipides intercornéocytaires, engendrant une perturbation de la fonction barrière.
ÉTUDE DU CONTENU EN EAU DES CORNÉOCYTES
La mesure de la xérose passe généralement par la mesure de l'hydratation de la peau : d'ordinaire, lorsque l'on parle d'hydratation de la peau, on parle en fait de l'hydratation du seul SC.
• Le SC contient environ 30 % d'eau, inégalement répartie. Il existe en effet un gradient de la profondeur (40 %) vers la surface (15 %).
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ÉTUDE DU CONTENU EN EAU DES CORNÉOCYTES
• On distingue l'hydratation constitutive (eau fortement liée et eau moyennement liée) de l'hydratation supplémentaire (eau non liée), qui est exclusivement localisée dans la partie la plus superficielle (6 μm de la surface, soit environ six couches cellulaires).
• Le paramètre cosmétologique « hydratation de la peau » concerne exclusivement la capacité du SC à capter et à retenir cette eau non liée dont la localisation est principalement dans les espaces intercellulaires.
MESURES DIRECTES
• Grâce aux développements réalisés dans les techniques telles que la spectroscopie en proche infrarouge et la spectroscopie Raman, il est possible aujourd'hui d'obtenir des informations in vivo sur la composition moléculaire de la peau à l'aide de méthodes non invasives.
MESURES DIRECTES
• Ces techniques permettent d'obtenir des
informations qualitatives et quantitatives, car l'eau présente de larges bandes d'absorption autour de 1 450 nm et 1 900 nm. Un spectre Raman contient le même type d'informations qu'un spectre infrarouge; seule la méthode par laquelle l'information est obtenue diffère (la spectroscopie infrarouge est basée sur l'absorption des photons alors que la spectroscopie Raman est basée sur leur diffusion).
MESURES INDIRECTES
• Elles concernent les propriétés diélectriques de la peau : mesure de la capacitance (Cornéomètre®), de l'impédance (Novamètre®) et de la conductance (Skicon®).
• Il est à noter que, parmi ces appareils, la sensibilité du Cornéomètre® serait supérieure pour l'étude des peaux sèches. Cela expliquerait pourquoi cet appareil reste encore aujourd'hui, dans la plupart des travaux publiés, la mesure de référence de l'hydratation cutanée.
MESURES INDIRECTES
• Un dispositif (Skinchip®) a également été mis au point pour obtenir une cartographie de l'état d'hydratation de la peau, en réalisant sur une surface de 1,8 × 1,3 cm des images de capacitance avec une résolution de l'ordre de 50 μm.
• Ce dispositif procure des informations corrélées à celles du Cornéomètre®. Il fournit des paramètres d'hétérogénéité, liés au microrelief et à l'hydratation. Le MoistureMeter® a la particularité de mesurer le niveau d'hydratation à la fois en surface (SC) et en profondeur (derme).
ÉVALUATION DU CONTENU LIPIDIQUE
• Les lipides épidermiques interviennent dans la cohésion cellulaire et la desquamation, les acides gras dans la formation des bicouches lipidiques du SC et le maintien du pH acide de la surface cutanée et, enfin, les céramides et le choléstérol (plus particulièrement le rapport entre les différentes catégories de céramides) dans l'efficacité de la fonction barrière.
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ÉVALUATION DU CONTENU LIPIDIQUE
• Il est possible d'étudier qualitativement et quantitativement (la quantité de protéines extraites semble augmenter avec la sécheresse cutanée) le contenu lipidique de la couche cornée, en réalisant des prélèvements à l'aide de pastilles adhésives ou en utilisant du cyanoacrylate, puis en analysant ces échantillons.
ÉVALUATION DE LA FONCTION BARRIÈRE
Mesure de perte insensible en eau
• La perte insensible en eau (PIE) traduit non pas l'état d'hydratation du SC, mais son débit de déshydratation physiologique.
• Elle comprend également l'eau (libre) venue directement des espaces intercellulaires de l'épiderme vivant sous-jacent et transitant par les espaces intercellulaires du SC.
• Cette mesure permet d'évaluer globalement la qualité de la barrière, celle-ci étant généralement altérée par une xérose.
ÉVALUATION DE LA FONCTION BARRIÈRE
Mesure de perte insensible en eau
• Il existe des appareils à « chambre ouverte », du type Tewamètre® ou Évaporimètre®, et d'autres à « chambre fermée » (Aquaflux®, Vapomètre®), dont les mesures semblent moins sensibles à l'environnement.
• Ces appareils mesurent un gradient de vapeur s'établissant au-dessus de la surface cutanée.
TESTS DYNAMIQUES
• Ces tests apportent des informations complémentaires sur les échanges hydriques mis en place, en particulier sur le sort de l'eau apportée de manière endogène et/ou exogène. L'espace intracellulaire comprend des substances hygroscopiques : le NMF, composé d'acides aminés, d'acides lactiques, d'acides carboxyliques pyrrolidones et d'urée.
• Le test de sorption/désorption, réalisé à l'aide du Cornéomètre®, évalue, d'une part, l'hygroscopicité de la couche cornée et, d'autre part, sa capacité de rétention d'eau. Ce test consiste à saturer la peau en y déposant une goutte d'eau calibrée, à l'éponger, puis à mesurer son hydratation immédiatement (évaluation de l'hygroscopie), puis de façon répétée à des intervalles de temps déterminés afin de suivre la courbe de désorption (dont la pente traduit la capacité de rétention d'eau).
TESTS DYNAMIQUES
• Tout comme le Cornéomètre® permet de suivre le phénomène de désorption, le Plastic Occlusion Stress Test (POST) caractérise la balance hydrique dynamique établie entre les structures profondes et superficielles.
• Le POST consiste à suivre l'évolution de la perte insensible en eau après un phénomène d'occlusion (patch appliqué durant 24 heures). Ce test fournit trois paramètres : le taux d'évaporation (Kevap), le temps requis par le système pour évaporer la moitié de la quantité d'eau éliminée (T1/2evap) et, enfin, la quantité d'eau impliquée dans le processus de désorption (dynamic water mass [DWM], déterminée par l'aire sous la courbe).
TESTS DYNAMIQUES
• L'augmentation de ces paramètres observée après application d'un produit cosmétique a permis ainsi de suggérer l'effet du produit sur l'augmentation de la teneur en eau du SC, mais aussi l'action kératolytique de l'urée qu'il contient (amincissement du SC induisant une élévation de la perte insensible en eau).
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ÉTUDE DES PROCESSUS DE DESQUAMATION
Étude du renouvellement cellulaire
• Il existe dans la peau normale un état d'équilibre entre les processus de prolifération-différenciation des kératinocytes et la desquamation des cornéocytes. Chaque jour, une couche du SC est éliminée, et l'épiderme sous-jacent synthétise une nouvelle couche.
ÉTUDE DES PROCESSUS DE DESQUAMATION
Étude du renouvellement cellulaire
• Le renouvellement cellulaire, accéléré dans le cas d'une inflammation ou ralenti en cas de xéroses hivernales et séniles, peut être étudié par le test au chlorure de dansyl ou à la dihydroxyacétone, où le temps d'extinction de marqueurs est suivi cliniquement ou par une mesure de couleur (Chromamètre®).
ÉVALUATION DE LA DESQUAMATION
• La fonction barrière est liée à la taille des cornéocytes ainsi qu'au nombre de couches cellulaires ; plus les cornéocytes sont grands et nombreux, plus la perméation d'une substance, qui se produit généralement dans l'espace intercornéocytaire, est perturbée.
• Dans le cas d'une peau sèche, cette desquamation ne se fait plus de manière régulière, cellule par cellule mais par amas, par juxtaposition de plusieurs couches cellulaires adhérentes.
• La desquamation peut notamment être objectivée par des prélèvements de couche cornée, réalisés à l'aide de pastilles adhésives (D-Squames® ou Cornéofix®), appliqués à pression et temps d'application constants ou à l'aide de prélèvements réalisés au cyanoacrylate.
ÉVALUATION DE LA DESQUAMATION
• L'analyse est ensuite réalisée par des méthodes optiques après (ou non) coloration des échantillons : soit l'échantillon est étudié par transmission lumineuse et mesure de densité optique, soit il est appliqué sur un support noir illuminé de façon homogène.
• La numérisation de l'échantillon facilite l'extraction par analyse d'images de différents paramètres, dont le plus courant est l'indice de desquamation (DI), calculé à partir de l'histogramme des niveaux de gris de l'image. Il permet de connaître la proportion relative des zones blanches (les squames les plus épaisses) par rapport aux zones grises (les squames plus fines).
ÉTUDE DES PROCESSUS DE DESQUAMATION
• Il existe donc aujourd'hui un large choix de techniques, diverses mais complémentaires, pour évaluer la sécheresse cutanée et sa desquamation.
• Toutefois, l'utilisation de ces techniques dans le cadre de l'évaluation de l'efficacité de produits dermocosmétiques nécessite de ne pas négliger l'environnement extérieur susceptible d'avoir une influence non négligeable sur les résultats.
ÉTUDE DES PROCESSUS DE DESQUAMATION
• Cela implique de prendre en compte la saison (suivi des données météorologiques), de collecter des informations auprès des sujets sur leur environnement (exposition solaire, habitudes en termes d'utilisation de produits cosmétiques, tabac, travail, etc.) et, surtout pour réaliser des essais contrôlés, d'avoir recours à une zone de référence (zone non traitée, zone traitée par l'excipient, par un placebo ou par un produit de référence).
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ANALYSE DU RELIEF CUTANÉ
Aussi douce soit-elle, la peau humaine n'est pas une surface plane, elle présente un relief, une suite de saillies et de creux, qui se structure et s'organise de manière relativement uniforme en un système de sillons primaires, larges et profonds (entre 20 et 200 μm), et de sillons secondaires transverses, plus fins et plus superficiels (entre 30 et 70 μm).
Des sillons tertiaires et quaternaires existent également, mais nécessitent une grande résolution pour être observés. Ce réseau microdépressionnaire, ou microrelief, délimite des plateaux, de forme géométrique plus ou moins triangulaire, que l'on observe sur la majeure partie du corps (paumes et plantes exclues)
ANALYSE DU RELIEF CUTANÉ
La fonction de ce réseau est double : elle permet tout d'abord une extension mécanique protectrice dans la direction des contraintes subies par la peau ; elle permet également l'écoulement, mais aussi la rétention du sébum et de la sueur, ainsi que la captation des substances appliquées sur la peau .
MESURES BIOMÉCANIQUES DE LA PEAU
Nature physique de la complexité biologique cutanée • Les propriétés macroscopiques d'un matériau dépendent à
la fois de ses dimensions, de la nature physique intrinsèque de ses constituants et de leur organisation.
• Dans le cas de la peau, nous sommes en face d'une très grande complexité. En ce qui concerne les épaisseurs, rappelons que l'épiderme (environ 100 μm) ne représente au mieux qu'un dixième de l'épaisseur du derme (environ 1 mm) et qu'à l'intérieur de l'épiderme, le stratum corneum ne dépasse pas, sur la plupart des sites, 10 à 15 μm d'épaisseur.
• Enfin, l'hypoderme, qui joue un rôle très important dans la tension de la peau et l'amortissement des chocs, peut représenter plusieurs fois l'épaisseur du derme.
MESURES BIOMÉCANIQUES DE LA PEAU
• Au-delà de ces considérations purement géométriques, les diverses structures cutanées sont des cellules, des fibres, des liquides très variés ayant en propre des propriétés très différentes. De plus, leur situation, leur organisation, leur quantité relative diffèrent selon les couches anatomiques.
• Ces simples considérations pourraient laisser entendre que vouloir interpréter des mesures biomécaniques de la peau in vivo, en termes de structures cutanées ou même de « couches cutanées » est totalement illusoire et irréaliste.
MESURES BIOMÉCANIQUES DE LA PEAU
• Différents appareillages sont aujourd'hui disponibles commercialement pour mesurer les propriétés biomécaniques de la peau.
MÉTHODES DE SUCCION
• Deux appareils reposant sur le principe de « succion » de la peau sont disponibles commercialement : le Cutometer (Courage et Khazaka Electronic GmbH, Mathias-Bruggen Str 91, D 50829 Cologne, Allemagne) et le Dermaflex (Cortex Technology ASP, Textilevaenget 1, 9560 Hadsund, Danemark). Le principe est le même : une pompe à vide applique à la surface de la peau une dépression et la déformation de la peau qui en résulte est mesurée. Dans le cas du Cutometer, la dépression est ajustée entre 0 et 500 mbar et s'applique à une ouverture de 2 mm de diamètre.
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MÉTHODES DE SUCCION
• Ces chiffres sont de 0 à 500 mbar pour la dépression et 1 cm de diamètre d'ouverture pour le Dermaflex.
• Avec ces deux appareils, il est possible d'examiner la déformation cutanée lorsque la dépression est appliquée soit en une seule fois, soit plus généralement sous forme de cycles répétitifs.
• Ces appareils donnent des courbes « déformation-temps » en cycles simples ou répétés sur un ordinateur personnel.
• Le Cutomètre permet aussi d'obtenir les caractéristiques « force-déformation ». Soulignons que l'origine de ces appareils commerciaux remonte au prototype mis au point et utilisé par Pierard.
MÉTHODE DE TORSION
• La méthode de torsion consiste à mesurer la rotation d'un disque, collé à la surface de la peau, consécutivement à l'application sur l'axe du disque d'un couple de torsion. Cette méthode a été maintes fois explorée depuis les années 1960 et s'est finalement concrétisée par la mise à disposition d'un appareil commercial : le Torquemeter
• Dans cet appareil, le disque central et l'anneau de garde, qui est solidaire du corps de l'appareil, sont collés à la surface de la peau par un scotch double face. Les couples de torsion applicables sont ajustables. La distance entre le disque central et la partie interne de l'anneau de garde peut être choisie entre 1 et 5 mm.
AUTRES MÉTHODES
• D'autres méthodes très intéressantes ont été proposées pour caractériser mécaniquement le revêtement cutané.
Extensomètre (Diastron, Hampshire, Grande-Bretagne) • Cet appareil portable est constitué de deux plaques
plastiques qui sont collées à la surface de la peau par du cyanoacrylate. Ces deux plaques sont au départ à une distance de 10 mm et elles sont ensuite déplacées à l'aide d'un moteur, ce qui permet d'étirer la peau d'environ 30 %. Un capteur de force permet de tracer des courbes force-élongation et force-temps une fois le moteur arrêté. Un tel dispositif a permis une assez bonne caractérisation du vieillissement cutané.
AUTRES MÉTHODES
Ballistomètre
• Il s'agit d'une pointe dont on peut compenser le poids d'une façon ajustable, qui tombe librement sur la surface de la peau. Un dispositif électronique enregistre les rebonds et leur amortissement. Ce dispositif original a été utilisé pour illustrer la diminution de la composante élastique de la peau en fonction de l'âge.
AUTRES MÉTHODES
« Gas bearing electrodynamometer » • La Gas bearing electrodynamometer (GBE) est un dispositif très
délicat à manipuler permettant d'enregistrer les modifications des propriétés mécaniques du stratum corneum sous l'influence, par exemple, des hydratants. Il est constitué d'une tige fine, munie d'un capteur de force, qui glisse librement (sur coussin d'air) au centre d'une bobine permettant d'imprimer à la tige, des déplacements de va-et-vient d'amplitude de 1 à 2 mm seulement. L'extrémité de la tige est collée à la surface de la peau. La force nécessaire pour déplacer alternativement la peau est fournie par un capteur de force inclus dans la tige. L'enregistrement continu des cycles force-élongation (cycles d'hystérésis) permet de tirer un paramètre de raideur de la peau et un paramètre de viscosité.
CONCLUSION • Les scientifiques qui s'intéressent à la peau ont aujourd'hui
à leur disposition de très nombreuses méthodes non invasives leur permettant de mesurer directement chez l'homme la plupart de ses propriétés. Certaines de ces méthodes permettent une caractérisation du tissu à l'équilibre, tel qu'il est. C'est le cas, par exemple, de l'hydratation de la surface, de la couleur, de la teneur en lipides de surface, du microrelief, etc. On peut aussi avoir certaines informations sur l'épaisseur cutanée, voire sur son organisation structurale, par les méthodes d'imagerie in vivo. Les méthodes biomécaniques ont une place à part dans la mesure où elles caractérisent les propriétés de la peau en la sollicitant. Elles s'adressent directement à une fonction essentielle du revêtement cutané.
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CONCLUSION
C'est cet aspect « fonctionnel » qui explique pourquoi ce sont ces méthodes qui se sont montrées, jusqu'à aujourd'hui, les plus intéressantes pour caractériser les pathologies du tissu conjonctif et le vieillissement cutané. Elles ont aussi un très grand intérêt car les mesures qu'elles permettent éclairent d'une façon beaucoup plus objective les concepts cosmétiques de souplesse, de fermeté, etc, et donc de contrôler l'efficacité des produits censés agir sur ces paramètres.
• Il n'en reste pas moins vrai, comme nous l'avons signalé tout au
long de ce texte, que la plus grande prudence doit être de mise chaque fois que l'on souhaite interpréter les paramètres enregistrés qui ne sont et ne peuvent être que la conséquence globale de modifications multiples et profondes de la complexité biologique, difficilement réductibles à l'enregistrement de quelques chiffres, aussi intéressants soient-ils
PRODUITS DE MAQUILLAGE DU VISAGE
INTRODUCTION
• Les produits de maquillage, rouge à lèvres, fond de teint, fard à paupières, mascara existent depuis des siècles mais n'ont pas cessé de s'améliorer au cours du temps tant au point de vue de leurs performances technologiques que de leur tolérance.
• Les progrès de la galénique et l'apparition de nouvelles matières premières ont permis d'améliorer considérablement les textures, l'effet obtenu et la durée de cet effet. Néanmoins, de nouvelles exigences apparaissent. Les produits doivent être agréables tout en assurant une tenue parfaite.
INTRODUCTION
• Le côté pratique de l'application prend une importance considérable : raisins qui ne cassent pas, poudres qui ne s'envolent pas, vernis à ongles à séchage ultrarapide, etc.
• Ils doivent être non seulement parfaitement tolérés mais également traitants aussi bien que masquants.
• L'association avec le soin a transformé le maquillage de même que l'apparition de pigments spéciaux capables d'estomper les rides. Les dernières avancées de la technique tendent à s'affranchir de la présence des pigments inertes physiquement en recréant la nanostructure des matériaux disposés en multicouches à la base des couleurs naturelles. On obtient ainsi diverses couleurs par phénomène d'interférences.
COLORANTS
• Qui dit produit de maquillage dit colorant. Il est en effet difficile de concevoir l'un sans l'autre.
• Les colorants utilisés pour le maquillage, tout en étant d'origines diverses sont soit des pigments, colorants totalement insolubles dans l'huile et dans l'eau, soit des laques. Insolubles aussi dans l'huile et dans l'eau, les laques sont obtenues par fixation d'un colorant soluble sur un support inerte (hydroxydes d'aluminium, de calcium, de baryum ou de strontium).
COLORANTS
La liste européenne est constituée de quatre catégories :
• colorants admis pour tous les produits cosmétiques ;
• colorants admis pour tous les produits cosmétiques sauf dans les produits pour les yeux ;
• colorants admis pour les produits qui ne sont pas destinés à entrer en contact avec les muqueuses ;
• colorants utilisables uniquement dans les produits entrant en bref contact avec la peau.
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COLORANTS
• La Food & Drug Administration aux États-Unis n'autorise qu'une trentaine de colorants classés en trois catégories :
• FDC (Food, Drug and Cosmetic) ; • DC (Drug and Cosmetic) ; • External DC (Drug and Cosmetic) pour usage externe
uniquement. • Leur dénomination inclut la catégorie, la couleur et un
numéro à 1 ou 2 chiffres. Les études réalisées sur les colorants utilisent très souvent la dénomination américaine sans donner la correspondance du Color Index, pratique gênante pour l'identification.
COLORANTS
• Les colorants ne sont pratiquement jamais purs. Ils contiennent des « charges » non colorées, des traces de métaux, des résidus de synthèse.
• Pour les colorants cosmétiques, en particulier pour ceux qui peuvent être mis en contact avec les muqueuses, les exigences de qualité sont les mêmes que pour les colorants alimentaires.
Pour les colorants alimentaires, la législation est très stricte. Sont interdits :
• certaines impuretés telles que des amines aromatiques et le benzopyrène ;
• les traces de mercure.
COLORANTS
• La quantité de plomb, d'arsenic et autres métaux est strictement réglementée et ne doit pas dépasser des quantités très faibles, de l'ordre d'une partie par million (1 ppm).
• La recherche des impuretés imposée actuellement par la législation constitue un problème analytique majeur mais l'identification et la quantification de ces impuretés permet de connaître la cause de certaines réactions allergiques ou d'éliminer les risques de cancérogénicité par éviction de la substance incriminée.
COLORANTS DES PRODUITS DE MAQUILLAGE
• Les colorants d'origine minérale sont le plus souvent des pigments et plus particulièrement des oxydes. Certains sont colorés (oxyde de fer : noir, brun, rouge, jaune, oxyde de chrome : vert), d'autres sont des pigments blancs (oxyde de titane = CI 77 891, oxyde de zinc = CI 77947). On trouve aussi des sels complexes (pyrophosphate de manganèse : violet ; sulfosilicate d'aluminium : outremer ; ferrocyanure ferrique : bleu de Prusse).
• Parmi les colorants d'origine animale, le seul encore utilisé est le carmin. Il provient de la pulvérisation d'insectes femelles du genre coccus cacti. On en retire l'acide carminique, soluble, qui est ensuite présenté sous forme de laque insoluble, le carmin, de couleur rouge.
COLORANTS DES PRODUITS DE MAQUILLAGE
• Les colorants d'origine végétale (caroténoïdes, bétanine, anthocyanes) sont peu utilisés dans les produits de maquillage parce que hydro- ou liposolubles. Ils colorent les muqueuses et la peau de façon quasi indélébile par suite de leur solubilité qui permet une fixation très solide au niveau de la couche cornée (liposolubilité) ou de la muqueuse (hydrosolubilité). Les pigments (insolubles) n'ont qu'une action superficielle. La récente présentation des colorants végétaux sous forme de laque, en les rendant presque insolubles, a pour but de faciliter leur emploi.
COLORANTS DES PRODUITS DE MAQUILLAGE
• Les colorants d'origine synthétique sont extrêmement
nombreux. Dans les produits de maquillage on utilise surtout, toujours sous forme de pigments ou de laques :
• les dérivés azoïques : rouges ou jaunes ;
• les fluorescéines bromées ou iodées qui sont des colorants jaunes, rouges, roses, violets plus ou moins fluorescents généralement transformés en laques ;
• les phtalocyanines, colorants verts, bleus, violets ;
• les dérivés du triphénylméthane, colorants verts, bruns.
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COLORANTS DES PRODUITS DE MAQUILLAGE
• Les nacrants, micatitane, mica-oxychlorure de bismuth,
fournissent des couleurs interférentielles ou sont associés à des colorants. Les paillettes de matière plastique sont actuellement fort appréciées pour des effets de brillance intense.
• Les pigments actuels sont le plus souvent « enrobés » avec des substances hydrophobes (silicone) ou hydrophiles (collagène) ou encore amphotères (lécithine et dérivés). Cet enrobage modifie leur état de surface, les rend plus compatibles avec les autres constituants de la formule, facilite leur dispersion et leur tenue sur le support (peau ou muqueuse).
COLORANTS DES PRODUITS DE MAQUILLAGE
• Les colorants des produits de maquillage sont des pigments ou des laques, tous insolubles, principalement d'origine minérale ou synthétique. Le seul colorant d'origine animale est le carmin. Ils sont étiquetés sous la numérotation du Color Index (CI 45 000 par ex.). Ils sont soumis à une législation stricte sous forme de liste positive.
CONSERVATION DES PRODUITS
• Étant donné leur utilisation en applications multiples, leur composition et surtout le lieu particulièrement sensible des applications, les produits de maquillage pour les yeux doivent être protégés efficacement des contaminations bactériennes.
• La législation européenne autorise exceptionnellement pour ce faire l'emploi des organomercuriels (thiomersal et sels de phényl mercure) à des concentrations très basses (0,007 % en mercure). Il semblerait toutefois que ces conservateurs soient de moins en moins utilisés. On rencontre parfois un donneur de formol, le quaternium 15, mais surtout des mélanges de parabens et de phénoxyéthanol.
CONSERVATION DES PRODUITS
• Or la protection doit pouvoir se manifester en premier lieu vis-à-vis du Pseudomonas aeruginosa mais aussi desStaphylococcus aureus et epidermidis et les conservateurs actifs contre ces germes ne sont pas nombreux. C'est pourquoi, compte tenu des critiques permanentes à l'encontre des conservateurs de synthèse, les fabricants tentent de trouver d'autres moyens de protection.
• L'utilisation d'un complexe de polymères qui forme un film à la surface des cils et de la paupière empêchant ainsi l'adhésion des bactéries en est un (Hydromer®). Rendre antimicrobiens les poils des brosses destinées à l'application des mascaras par fixation d'un oligomère cationique biocide en est un autre.
TOLÉRANCE
• Les risques inhérents à l'emploi des produits de maquillage pour les yeux sont d'une part microbiologiques, d'autre part allergiques. Les incidents technologiques de contamination en cours de fabrication ou de mauvaise conservation des produits ne sont généralement pas rapportés mais tous les fabricants sont conscients de la difficulté de préservation de ces mélanges au cours de l'utilisation. Une étude récente vient effectivement de mettre en évidence que, sur 40 tubes de mascara, 36 % étaient contaminés après application quotidienne sur les cils supérieurs et inférieurs pendant 3 mois. Les contaminants étaient principalement Staphylococcus epidermidis, Streptococcus species et quelques fongi .
TOLÉRANCE
• Les allergies de contact ont été observées avec le shellac, la colophane, le quaternium 15 ou Dowicil 200®, l'oxyde de fer noir et bien qu'elles ne soient pas rapportées jusqu'ici, les allergies aux résines acryliques sont bien connues, surtout en dentisterie.
• La couleur verte est souvent due aux oxydes de chrome, soit l'oxyde de chrome anhydre (CI 77288) soit l'oxyde de chrome hydraté (CI 77289) et bien que la législation européenne impose l'absence de sels de chrome Cr6+, les meilleures qualités ont une teneur en Cr6+ inférieure ou égale à 5 ppm et des réactions allergiques peuvent se produire.
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CONCLUSION
• Compte tenu de la spécificité des matières premières et des procédés de fabrication employés, compte tenu également de leur étroite relation avec la mode, les produits de maquillage sont un domaine bien particulier de la cosmétique qui est généralement l'affaire de spécialistes.
COSMETOLOGIE DE L’ONGLE
I. Zaraa
Service de Dermatologie, La Rabta
INTRODUCTION
Cosmétologie de l’ongle art ancestral
• Griffe primitive: outil, arme
• Concept: de séduction, de bonne santé et de prestige social
HISTOIRE • Egypte: Cléopâtre utilisait du henné en poudre
pour traiter les ongles, du lait d'agneau pour adoucir la peau et les cuticules et du sable pour enlever la peau sèche et les endroits rugueux.
• Chine: (XIV) les dames de la cour utilisaient du sang de poulet pour peindre leurs ongles.
• Moyen Orient: (XIX) les femmes coloraient leurs ongles de pied et de mains avec du henné, huile de lin ou couvrir les ongles
COSMETOLOGIE MODERNE
• Etats Unis: 1920 découverte de la nitrocellulose Vernis à ongle moderne & faux ongles
Diffusion à l’échelle mondiale
Dermatologie
• Connaitre les techniques de soins
• Place dans la prise en charge des pathologies unguéales
• Reconnaitre les effets indésirables et les complications
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RAPPEL ANATOMIQUE DEFINITIONS
•Onychoschizie: dédoublement lamellaire
•Onychorrhexie: ongles fissurés
•Hapalonychie: ongles fins
TECHNIQUES
• Manucurie de base
• Techniques de renforts
• Meulage
• Extensions « faux ongles » • Prothèses unguéale
TECHNIQUES
• Manucurie de base
• Techniques de renforts
• Meulage
• Extensions « faux ongles » • Prothèses unguéale
MANUCURIE DE BASE • Soins des cuticules
• Nettoyage de l’hyponichium
• Façonnage et le ponçage de la tablette
• Polissage de la tablette
• Massage et soins de l’appareil unguéal
• Pose du vernis à Ongle
• Dissolvants
SOINS DES CUTICULES
Contour régulier et harmonieux
Ramollir: solutions aqueuses alcalines
Repousser: bâtonnet en bois, spatule métallique
Couper: pince à cuticule
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SOINS DES CUTICULES
Pression répétée de la région matricielle: lignes de beau, leuconychies transversales Contamination: perionyxis
SOINS DES CUTICULES
NETTOYAGE DE L’HYPONICHIUM
• Bâtonnet de bois protégée par un coton
• Nettoyage appuyé: onycholyse en « montagnes russes »
NETTOYAGE DE L’HYPONICHIUM
FACONNAGE DE LA TABLETTE
• Ciseaux ou pince à ongle
• Lime
• Ongle au carrée, arrondi, ovale en pointe
PONCAGE DE LA TABLETTE
• Ponces blocs à grains très fins
• Egaliser et éliminer les crêtes longitudinales, les granulations, les colorations
• Espacement de 6 à 8 semaines
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POLISSAGE
• Aspect laqué brillant de la tablette
• Polissoir en peau de chamois
• Traumatismes matriciels répétés
SOINS DE L’APPAREIL UNGUEAL
• Huiles, crèmes
• Hydratation et prévention d’une fragilité unguéale
• Pose du vernis: ongle propre et sec
VERNIS A ONGLE VERNIS A ONGLE
Composition:
• Nitrocellulose (15 à 20 %) film dur résistant adhérant, rigide
• Résines (5 à 10 %) souplesse, brillance, adhérence
« Toluène sulfonamide formaldéhyde »
« résine alkydes ou glycérophtaliques, ou de polyuréthanes » hypoallergéniques
VERNIS A ONGLE
• Plastifiants (3 à 5 %) souplesse et brillance
• Solvants et diluants (70 %)
• colorants, pigments (1 %): pigments minéraux
• agents thyxotropes: dissolution des pigments
• Additifs: filtres
VERNIS A ONGLE
• Bases résine, protection • fixateurs: nitrocellulose, résistance
• Vernis de soins: fins commerciales Durcisseurs: formaldéhyde, aminoacides soufrés • Vernis hypoallergéniques: résine polyester à la
place de la résine toluène sulfonamide formaldéhyde
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VERNIS A ONGLE
Avantages:
• Camouflage des onycholyses, chromonychies
• Protection des ongles des agressions
• Maintien de l’hydratation unguéale
• Mise en valeur esthétique de la main
VERNIS A ONGLE Complications:
• Allergies de contact:
Résine (toluéne sulfonadine formaldéhyde)
Multifocales, à distance: cou paupières
• Granulation: couches multiples
• Jaunissement: pigments insolubles
• crêtes, fragilité…
VERNIS A ONGLE VERNIS A ONGLE
DISSOLVANTS
• Acétone: solvant organique
• Dissolvant plus doux
• Déshydratation, diminuent l’adhérence des kératinocytes
TECHNIQUES
• Manucurie de base
• Techniques de renforts
• Meulage
• Extensions « faux ongles » • Prothèses unguéale
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RENFORTS PROTECTEURS
• Papier de soie, fibre de verre, film plastique
• Réparation de l’ongle: fraction distale, latérale
• Colle: cyano-acrylique
• Sensibilisation aux acrylates
TECHNIQUES
• Manucurie de base
• Techniques de renforts
• Meulage
• Extensions « faux ongles » • Prothèses unguéale
MEULAGE TECHNIQUES
• Manucurie de base
• Techniques de renforts
• Meulage
• Extensions « faux ongles » • Prothèses unguéale
FAUX ONGLES
• Faux ongles préformés: capsules en plastiques
• Ongles acryliques sculptés
FAUX ONGLES • Capsule en plastique moulée, collée sur la tablette
(cyanoacrylate)
• Nécessite une surface d’ongle presque normale
• Ongles trop longs
• Polissage excessif de la tablette
• Persistance d’air entre la tablette et la capsule
• Port trop prolongée des capsules
• Pose trop prés de la cuticule
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FAUX ONGLES
Complications:
• Dermite de contact
• Périnoyxis
• Dystrophie unguéale: rugosité, fissures, colorations de la tablette, fissures, leuconychies, onycholyse
• Infections: levures, pseudomonas aeruginosa
Mycobactéries (occlusion)
FAUX ONGLES
Ongles acryliques
• Technique difficile: prothèses dentaires acryliques
• Poudre (polymère du méthacrylate de méthyl) + liquide (monomére de l’acide méthacrylique)= pate
• Gels: couleur, polymérisation UV
• Au moins 1/3 de la tablette sain
FAUX ONGLES
Ongles acryliques sculptés
FAUX ONGLES
Complications
classiques + spécifiques
• Onychopathie: périonyxis, onycholyse, dyschromie, hapalonychie
• Destruction définitive de l’ongle, paresthésies prolongée
FAUX ONGLES
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FAUX ONGLES TECHNIQUES
• Manucurie de base
• Techniques de renforts
• Meulage
• Extensions « faux ongles » • Prothèses unguéale
PROTHESES UNGUEALES
• Prothèses digitales en dé à coudre ou en doigt de gant
• Modèle: doigt opposé
Dermatologie
Diagnostic positif avant de propose un soin:
• Ongles fragiles+++ • Cicatriciel ++
• Coloration
• Surface
• Onycholyse
• Pathologies infectieuses, inflammatoires: non
Dermatologie
Traitement de l’étiologie
• Lichen: corticothérapie
• Psoriasis: corticothérapie locale, calicipotriol
• Onychomanie: psychothérapie comportementale
• Ttt des carences
Dermatologie
• Limiter le lavage des mains
• Lotions nettoyantes sans rinçage, lingettes
• Crèmes hydratantes
• Ongles courts, bords arrondis
• Polissage de la tablette
• Vernis traitant: 5/7 jours
• Gants, crèmes barrières
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RISQUES
• Index de risque: bas 1/ 750000 unité vendue
• Faux ongles > vernis
• Conséquences non négligeables: arrêt de travail, hospitalisations…
RISQUES
• Toxicité systémique
• Accidents industriels et domestiques
• Risque infectieux: centre de soins
• Réactions cutanées extra-unguéales: dermite de contact allergique, purpura, paresthésies….
Dermatologie
Traitement systémiques
• Vitamine H
• Cystine, biotine
CONCLUSION
HYDRATANTION CUTANEE
Dr Inès Zaraa
Service de Dermatologie Hôpital L Rabta, Tunis
INTRODUCTION
• Fonctions majeures de la peau:
« protection vis-à-vis de l’environnement»
Barrière épidermique efficace: vis-à-vis de l'extérieur et de la perte en eau corporelle.
• Homéostasie hydrique fonctionnement physiologique normal de la peau.
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PHYSIOPATHOLOGIE
• Taux d'hydratation:
paramètres macroscopiques apparents (souplesse et douceur cutanée);
paramètres moléculaires;
activités enzymatiques;
signalisation cellulaire au sein de l'épiderme.
PHYSIOPATHOLOGIE
• Régulation: maintien d'un gradient hydrique optimal dans la peau
• Propriétés fonctionnelles et dynamiques de la couche la plus superficielle de la peau: stratum corneum (SC).
PHYSIOPATHOLOGIE
• Hydrophobicité SC: maintien d'une balance
hydrique physiologique nécessaire à la
dynamique cellulaire épidermique.
PHYSIOPATHOLOGIE
• Eléments régulateurs:
fonction d'absorption de l'eau qui constitue une barrière « statique »
limitation diffusionnelle à travers le SC due à la présence d'une matrice lipidique intercornéocytaire qui représente une barrière hydrophobe plus dynamique +++
PHYSIOPATHOLOGIE
• Facteurs hygroscopiques: jouent un rôle dans la fonction d'absorption hydrique de l'épiderme et en particulier du SC
facteurs naturels d'hydratation (FNH):
-matrice fibreuse des cornéocytes (30 % du poids sec).
-acides aminés libres (40 %) et leurs dérivés, (acide pirolidone carboxylique et l'acide urocanique).
sels d'acide lactique (12 %), importants pour le maintien de l'acidité à la surface du SC.
urée (8 %).
sels minéraux.
PHYSIOPATHOLOGIE
• Captation hydrique:
-différenciation des cornéocytes: concentration intracellulaire en AA
accumulations métabolites de faible PM (lactates) forte pression osmotique.
Transfert de la majeure partie de l'eau intercellulaire vers l'intérieur des cornéocytes
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PHYSIOPATHOLOGIE
• Glycérol: épiderme et le SC, métabolisme
lipidique des glandes sébacées, conversion de
phospholipides en acides gras libres (AGL),
circulation générale.
PHYSIOPATHOLOGIE
• Acide hyaluronique (AH): polymère de sucre qui présente une forte propension à retenir l'eau , naturellement présent dans l'épiderme
Synthèse: catalysée par des hyaluronate-synthases
signalisation d'un certain nombre de fonctions cellulaires, (différenciation et la prolifération kératinocytaire, la synthèse de cholestérol, la formation et la sécrétion des corps lamellaires).
PHYSIOPATHOLOGIE
• Filaggrine: protéine essentielle pour l'hydratation cutanée, permet la synthèse et la libération des AA des FNH.
• Aquaporine 3: épiderme et la stimulation de son expression (acide rétinoïque), s'accompagne d'une augmentation de l'activité de transport du glycérol.
PHYSIOPATHOLOGIE
• Matrice lipidique: régulation de la perméabilité hydrique « barrière hydrophobe dynamique »
acides gras libres (AGL): catalyse des phospholipides par la
phospholipase A2. céramides: transformation de la sphingomyéline par les
sphingomyélinases, des glucocéramides par la β-glucocérébrosidase, ou acylglucocéramides par des lipases acides ou neutres.
cholestérol
PHYSIOPATHOLOGIE
• Acidification du SC (PH= 5,5): AGL, lactate des FNH.
régulation de l'activité des enzymes β-glucocérébrosidase et sphingomyélinase.
évite la dégradation de ces enzymes par les protéases, actives à pH proche de la neutralité.
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PRODUITS HYDRATANTS
• Marché très compétitif de l'hydratation cutanée et des émollients favorise la mise à disposition de formules et de galéniques très variées.
• Les cosmétiques peuvent ainsi améliorer les fonctions cutanées.
PRODUITS HYDRATANTS
• Formulations hydratantes ou émollientes (du latin emolliens, de emollire, « rendre mou »)
assurer l'équilibre eau-lipides cutané: maintien d'un taux optimal d'eau afin de conserver sa fonctionnalité, tout en restaurant le rôle barrière et du film hydrolipidique
PRODUITS HYDRATANTS
Majorité des produits agissent localement sur le SC :
Agents humectants: produits hygroscopiques
qui se fixent sur la couche cornée, y
pénètrent et permettent de retenir l'eau
transdermique au sein des cellules du SC.
PRODUITS HYDRATANTS
Agents filmogènes ou occlusifs [corps gras]: réduisant la PIE, formant un film étanche en surface o vaseline, huile de paraffine, perhydrosqualène) o huiles de silicone o huiles animales ou végétales o alcools gras o cires (de karité, d'abeille).
Ces produits ne sont pas utilisés seuls, mais sous
forme d'émulsion
PRODUITS HYDRATANTS
• Addition de lipides mimant: ceux du ciment lipidique « occlusion interne » en stabilisant l'organisation supramoléculaire des lipides du SC
« Composants biomimétiques des lipides épidermiques, agents filmogènes »
PRODUITS HYDRATANTS
• Excipient « vecteur » de l'hydratation:
compléter chacune des phases actives
hydrophiles et hydrophobes par des ingrédients
qui vont par leur affinité renforcer
l'activité émolliente.
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PRODUITS HYDRATANTS
Émulsionnants: «agents actifs de surface »:
composés dont le rôle est de se situer à
l'interface des deux phases lipidique et aqueuse
et de diminuer la tension interfaciale.
PRODUITS HYDRATANTS
• Ingrédients hydratantants: International Cosmetic Ingredient Dictionary and Handbook dans la catégorie skin - conditioning agents-humectant.
• ± 125 substances sont listées au titre d'humectants, et à des matières dites hygroscopiques
PRODUITS HYDRATANTS
• Stabilisation de deux phases hydrophile et lipophile non miscibles:
type huile dans eau (H/E)
type eau dans huile (E/H)
• Emulsionnants spécifiques: équilibrer la balance hydrophile/lipophile du mélange avec celui de la phase grasse de l'émulsion.
PRODUITS HYDRATANTS
• Emulsion H/E: gouttelettes d'huile sont dispersées dans l'eau qui représente la phase continue.
• Elle est perçue comme très légère, hydratante à l'application et appréciée par les peaux grasses et mixtes.
PRODUITS HYDRATANTS
• Emulsion E/H: gouttelettes d'eau sont dispersées dans la phase continue huileuse.
• À l'application, sa perception est plutôt celle d'un topique gras, riche et de fait convient aux peaux déshydratées, voire sèches et très sèches.
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PRODUITS HYDRATANTS
Microémulsions:
• Emulsions multiples de type E/H/E: gouttelettes huileuses (taille de l'ordre du micron) dispersées dans la phase aqueuse et renferment elles-mêmes une ou plusieurs gouttelettes d'eau.
• Excellents vecteurs d'ingrédients hydrophiles.
PRODUITS HYDRATANTS
Microémulsions:
• Emulsion dite H/E/H, c'est le contraire.
• Elles peuvent être transparentes, au touché huileux relativement riche.
PRODUITS HYDRATANTS
Microémulsions:
– Cristaux liquides constituant les émulsions, l'organisation spécifique se fait en couches lamellaires qui permettent de piéger l'eau et dont la structure relativement « mimétique » des couches épidermiques facilite « l'assimilation ».
PRODUITS HYDRATANTS
• Forme vectorisée: adaptée pour une meilleure diffusion d'un actif hydrophile est le « liposome »
véhicule à membrane organisée en bicouche
phospholipidique entourant un centre aqueux comportant l'actif hydrophile; de plus, ces molécules amphiphiles créent un environnement hydrophile.
PRODUITS HYDRATANTS
• Gels: colloïdes hydrophiles organisés en réseau tridimensionnel (polymères acryliques,
carboxyvinyliques, dérivés de cellulose associés ou pas à des dérivés alginiques, des mucopolysaccharides d'origine microbienne (comme la gomme xanthane) ou végétale (comme la pectine, la gomme arabique)
• Agrément (+++): peaux grasses
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Quel choix de formes galéniques selon le type de peau ?
PRODUITS HYDRATANTS
• Peaux grasses: émulsions légères ou des gels non gras dits « gels crème », de microémulsions transparentes.
• Peaux sèches « exigeantes » : crèmes riches, rémanentes, très protectrices, aussi bien E/H que H/E.
PRODUITS HYDRATANTS
• Peaux très sèches: crèmes E/H ou H/E à fort pourcentage de phase grasse.
• Peaux mixtes: utilisent à la fois les deux types de topiques.
PRODUITS HYDRATANTS
Adaptation de ces diverses formes galéniques
en fonction de la saisonnalité et du confort
cutané souhaité.
INVESTIGATIONS
• Nouvelles méthodes d'investigation: directes du taux d'hydratation cutané
reflet réel du fonctionnement du SC et de ses diverses structures en termes d'échanges en eau, de diffusion de molécules.
• Corrélation clinique: difficile
INVESTIGATIONS
• Clinique: Aspect
Eclat
Elasticité
Desquamation
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INVESTIGATIONS • Mesure de la desquamation:
Microrelief à partir d’une empreinte cutanée (polymères de silicone)
Méthode des pastilles autoadhésives
Squamomètrie (Md colorimétrique)
Biopsie de surface au Cyanoacrylate
INVESTIGATIONS
• Méthodes de bio-ingénierie:
Conductivité électrique de la couche cornée
Z=[R2+(1/2ĦfC)2]1/2
Skicon-220, Cornéomètre CM 825, NOVA DPM 9003, Dermalab
INVESTIGATIONS
• Mesure de la perte insensible en eau
Evaporimeter®
Tewameter®
INVESTIGATIONS
Microspectroscopie proche-infrarouge (IR)
Organisation des lipides dans le SC
CONCLUSION
• Meilleure compréhension des mécanismes de régulation de la barrière cutanée (moléculaire et/ou supramoléculaire):
améliorer notre connaissance des mécanismes de régulation
de l'hydratation cutanée
progresser dans la prise en charge de ses dysfonctionnements
Dr Inès Zaraa
Service de Dermatologie,
Hôpital La Rabta, Tunis
Les cellules immunologiques de la peau
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LE VIEILLISSEMENT CUTANE
Dr Inès Zaraa
Service de Dermatologie,
Hôpital La Rabta, Tunis
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LE VIEILLISSEMENT CUTANE
Dr Inès Zaraa
Service de Dermatologie,
Hôpital La Rabta, Tunis
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LES SHAMPOOINGS,
APRES SHAMPOOINGS ET
GELS DOUCHE
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I - Définition et Propriétés
Les shampooings sont des préparations
formulées à partir de substances tensioactives
destinées à nettoyer les cheveux et le cuir
chevelu.
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Définition [NT 18.10 (1996)]
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La surface à nettoyer
• Chevelure : 100 000 à 120 000 cheveux de 50 à 100
µm de diamètre.
• Longueur de 10 à 25 cm (féminine), soit 4 à 8 m2
de surface.
• Surface rugueuse: écailles imbriquées les unes sur
les autres.
• Surface poreuse retenant les salissures: exposition
au soleil, intempéries, produits chimiques.
• Cuir chevelu : Etat plus ou moins squameux
259
Salissures des cheveux
• Les salissures dépendent de l’environnement, du style de vie et de la fréquence de lavage des cheveux.
• Les salissures sont un mélange de produits d’origine diverses :
– Particules déposées par l’air ambiant : poussière (argile, silice, oxyde de fer...).
– Résidus des produits cosmétiques de coiffage ou de soin capillaire : mousses, gels pour cheveux, laques, crèmes, ...
– Débris kératiniques : desquamation du cuir chevelu
– Protéines
– Composants organiques ou minéraux véhiculés par la sueur
– Sébum 260
Salissures des cheveux
• Le sébum représente la fraction dominante.
• Mélange de corps gras naturels (triglycérides, acides gras libres, esters de cire & cholestérol, squalene et paraffines) sécrété par les glandes sébacées.
• Le sébum recouvre les cheveux, les rendant brillants et collants.
• Le sébum emprisonne les autres salissures (sueur, pellicules, résidus des produits cosmétiques, poussière, …)
261
Pourquoi le sébum représente t-il un problème?
Sébum est produit à une vitesse de 2mg/cm2 de cuir chevelu
par 24hr.
Si tout le sébum produit en 1 jour recouvre sous forme d’une
couche continue le cheveu, son épaisseur serait de 0,32 µm
(l’épaisseur de la cuticule est de 0,5µm).
Le sébum recouvre les cheveux : il se déplace le long d’un
cheveu et migre d’un cheveu à un autre lorsqu’ils entrent en
contact.
Le sébum constitue donc un grand problème.
262
Pourquoi le sébum représente t-il un problème?
En réalité, le sébum se rassemble sous forme de gouttelettes
et ne s’étale pas sous forme de film continu.
Il se dépose beaucoup plus sur les parties les plus proches de
la racine des cheveux que sur les pointes
On estime qu’en 4 jours, 65% du sébum produit est éliminé
par le frottement contre des objets (brosses à cheveux,
oreillers…)
263
Facilité d’extraction du sébum des cheveux
Les cheveux lavés quotidiennement collectent une petite quantité de sébum qui peut être facilement éliminée par lavage car le sébum est encore à l’état liquide (visqueux).
Le sébum sur les cheveux lavés moins fréquemment est à l’état solide (cire) et son élimination est plus difficile. Les shampooings utilisés doivent renfermer des concentrations plus élevées en tensioactifs ou des tensioactifs plus détergents.
La fréquence de lavage dicte la formulation à travers les performance de nettoyage du produit.
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Propriétés d’un shampooing (1)
• Nettoyer correctement la chevelure et le cuir
chevelu sans le décaper
• Débarrasser le cheveu et le cuir chevelu
des salissures (sébum, sueur, pellicules, résidus des
produits cosmétiques…)
• Mousser rapidement et s’éliminer facilement au
rinçage.
265
Action nettoyante
Propriétés d’un shampooing (2)
• Embellir la chevelure (cheveux doux, brillants,
souples et faciles à coiffer)
• Conférer à la chevelure de la tenue en absence
d’électricité statique.
266
Action cosmétique
Propriétés d’un shampooing (3)
• Corriger certaines perturbations du cuir chevelu
(antipelliculaire ou antiséborrhéique)
• Améliorer l'état des cheveux secs, gras, fins et
fragiles
267
Action traitante
Propriétés d’un shampooing (4)
268
Produit Moussant
On exige d’un shampooing de mousser quelque soit :
- Température,
- dureté eau,
- degré de salissure
psychologiquement lié à l’efficacité lavante.
La Mousse
Elle est stabilisée par les tensioactifs adsorbées à l’interface air-eau.
La mousse résulte de l’insertion de bulles de gaz dans solution tensioactif. Elle est constituée de bulles juxtaposées séparées par le liquide emprisoné entre deux couches monomoléculaires de tensiaoctifs
Foam solution
Air
Air
Air
Eau/phase aqueuse
269
Avantages de la mousse : point de repère dans le
processus de lavage :
• Savoir à quel moment la fonction de lavage a été remplie (signal de propreté) ;
• Doser le shampooing et ajuster la quantité au besoin.
270
La Mousse
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Spécifications de la norme tunisienne NT 18-
10
Caractéristiques du produit fini :
pH : 5,5 à 8,5 (adultes) et 6,5 à 7,5 (pour bébés)
aspect, homogénéité et viscosité: fixés par le fabricant
Matière active : > 5%
Taux de NaCl : < 4% (adultes) et < 1% (bébés)
Test bactériologique :
nbre germes pathogènes < 1000 germes/ml ou g
absence de levures et moisissures
Tolérances: pas d’irritation cutanée et oculaire
271
Formulation des shampooings
Tensioactifs (Agents lavants) : 15-25%
Stabilisateurs de mousse 0-5%
Epaississants : 0-10%
Opacifiants - nacrants
Adoucissants (conditionneurs, …)
Séquestrant (EDTA Na) : 0 – 0,2%
Conservateur : 0,1 – 0,3%
Eau purifiée : qsp 100%
Additifs cosmétiques ou traitants : QS
Parfum et colorants
correcteurs de pH
272
1) Agents lavants : Tensioactifs
– Mouiller les salissures = MOUILLANT
– Disperser les salissures = EMULSIONNANT
– Retirer les salissures = DETERGENT
– Suspendre des salissures = DISPERSANT
– Produire de la mousse= MOUSSANT
273
Mode d’action des tensioactifs dans le shampooing
• Mouillage de la salissure et de son support (cheveu et cuir chevelu), les TA s’adsorbent à leur surface, ils modifient la tension interfaciale rupture de la liaison salissure/support.
• Les molécules restantes de TA forment avec l'eau, la mousse.
274
molécule de tensioactif
salissure
Mode d’action des tensioactifs dans le shampooing
• Dispersion de la salissure sous forme d’émulsion (par action de frottement) et son maintien en suspension (les forces de répulsion créées par le tensioactifs adsorbés empêchent la redéposition).
275 276
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47
Les agents lavants les plus utilisés : Les tensioactifs anioniques
• Représentent 10 à 20% de la composition.
• Les savons: très alcalins en solution et forment avec le calcaire de l’eau, des sels de calcium insolubles qui se déposent sur les cheveux, les rendant ternes, rêches et difficiles à démêler.
• Les plus utilisés sont : Sodium (or ammonium)
laurether sulfates CH3(CH2)11O(CH2CH2O)2-3SO3-
Na+
277
Les tensioactifs amphotères
• Moins détergents et moins moussants que les anioniques mais très bien tolérés en général.
• Ils sont associés aux anioniques (5 à 15%) pour :
* augmenter le pouvoir lavant et moussant des shampooings pour usage fréquent et pour bébé.
* diminuer leur tendance à s’adsorber sur les protéines
• les dérivés d’imidazoline ou de bétaïne et les N-alkyl
aminoacides.
278
Les tensioactifs non ioniques
• Ils sont les plus doux, bons détergents, dispersants,
émulsionnants mais à faible pouvoir moussant,
• Associés avec des amphotères ou des anioniques pour
formuler des shampooing très doux.
• Les TA non ioniques les plus utilisés sont :
Les esters polyoxyéthylènes de sorbitol (Tween,…)
Les éthers polyéthoxylés d’alcools gras.
Les alkyles polyglycoside APG
279
Les tensioactifs cationiques
Ils ont une grande affinité pour la kératine (douceur et
brillance), difficiles à séparer du cheveu lors du rinçage
(alourdissement de la chevelure).
Les plus agressifs vis à vis de la muqueuse oculaire.
Facilitent le démêlage et diminuent l’électricité statique (soins
des cheveux abîmes).
Ils sont peu détergents et moussants, incompatibles avec les
anioniques. Utilisés avec des non ioniques (qualités lavantes)
dans la formulation de shampooings pour cheveux teints,
décolorés, desséchés.
Ils sont bactéricides ou bactériostatiques d’où leur utilisation
dans des shampooings antipelliculaires. 280
Promoteurs et Stabilisateurs de mousse
281
Les qualités moussantes du produit font intervenir : la
vitesse de production de la mousse, son volume, sa
douceur, sa consistance, sa stabilité et son élimination au
rinçage.
- Rendent la mousse plus onctueuse, plus stable et plus
durable.
- Augmentent aussi la viscosité du produit
- TA non ioniques ou amphotères, polymères, …
Foam Stabilizers
La mousse est stabilisée par un tensioactif ex. alkanolamide qui forme un pont entre les deux interfaces eau-air.
Air
Air
Air
Water/aqueous phase
Air
Air
Air
Water/aqueous phase
La mousse est stabilisée par un polymer ou une gomme qui diminue l’écoulement de l’eau dans le film séparant les bulles d’air.
Stabilisée
par les
tensioactifs
Stabilisée
par un
polymer
282
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Les épaississants
Silicones, dérivés cellulosiques , …
Alcools polyvinyliques : inhibent l’effet irritant sur la
muqueuse oculaire
Les électrolytes (chlorure de sodium ou d’ammonium).
283
Augmentent la viscosité : évitent la sédimentation des
agents nacrants et opacifiants ; facilitent l’application du
shampooing.
Micelles sphériques
Micelle cylindrique
Action des électrolytes sur la viscosité
NaCl + Na-laurylether sulfate de sodium conduit à la
formation de micelles cylindriques. Elles ne s’écoulent pas
facilement les unes autour des autres comme les micelles
sphériques, c’est ce qui explique l’augmentation de la
viscosité du shampoing..
Salt
284
Les opacifiants et les nacrants
Les opacifiants : donnent un aspect opaque et
masquent les imperfections du shampooing :
alcools gras (cétylique ou stéarylique)
Emulsions de styrene/acrylate copolymers
285
Les agents nacrants : donnent un aspect nacré.
Sont ajoutés dans les shampooings chaud, ils cristallisent
sous forme de plaquettes lorsque le mélange est froid. Les
plaquettes s’alignent parallèlement au sens de l’écoulement
et permettent ainsi de réfléchir la lumière:
Ethylène glycol stéarate (monoester ou diester
polyéthylène glycol)
Adoucissants, conditionneurs, surgraissants
• Agents de soin et d’embellissement.
• apportent aux cheveux douceur et brillance;
ils diminuent l’électricité statique et
facilitent le démêlage.
• forment un film très mince qui améliore le
toucher et évite l’évaporation de l’eau.
• permettent d’adoucir, assouplir et de
lubrifier les cheveux.
286
Adoucissants, conditionneurs, surgraissants
• Corps gras : (huiles ou cires végétales ou minérales).
• Humectants : glycérol, sorbitol, (hygroscopiques).
• Silicones : elles contribuent à individualiser les cheveux et leur apportent légèreté et brillance.
• Les hydrolysats de protéines (collagène, soie, blé soja) : ils possèdent une bonne affinité pour la kératine.
• Polymères cationiques (dérivés de cellulose, d’amidon, de silicones, de protéines, …) qui se fixent sur les cheveux, les rendent plus lisses et les protègent.
287
Conservateurs
Protègent les shampooings contre la
détérioration par des microorganismes et
des moisissures (prolifération) .
• Imidazolidinurée,
• parabens (parahydroxybenzoate de
méthyle, propyle,..),
• acide sorbique, benzoïque, borique,…
288
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49
Antioxydants
Utilisés si la formule renferme des
constituants sensibles à l’oxydation.
• Butyl hydroxy anisole BHA.
• Butyl hydroxy toluène BHT.
• Tocophérol (vitamine E).
289
Substances actives
Destinées à corriger des manifestations
inesthétiques : pellicules ou cheveux gras :
• antipelliculaires,
• antiséborrhéiques,
• bactéricides, fongicides, …
290
Additifs
• Agents absorbent les rayons UV : diphényl
cétone et acide urique
• L’oxyde de titane ou de zinc : empêchent ces
radiations de traverser le produit.
291
Formule typique d’un shampooing
Ingredients Amount (active)
Ammonium lauryl sulfate (ALS) 10%
Ammonium laureth sulfate (ALES) 10%
Cocamidopropyl betaine (CAPB) 1-3%
Silicone Emulsion (Dimethicone) 1-3%
Cocamide DEA 4-6%
Ethylene Glycol Distearate 2-4%
Cetyl alcohol 0.2-0.5%
Polyquaternium 0.5%
Mineral oil 0.1-0.3%
Sodium chloride 0.5-1%
Ammonium xylene sulfonate 0.2-0.3%
Citric acid 0.1%
Water to 100% 292
Différents types de shampooings
Les shampooings actuels sont des produits
complexes de haute technologie qui ont pour fonction de :
• nettoyer les cheveux et le cuir chevelu,
• d’embellir les cheveux
• de respecter les problèmes des cheveux d’où la diversité des formules de shampooing.
Chaque fabricant compose lui-même ses formules, elles sont différenciées et adaptées selon les applications recherchées (cheveux secs, gras, shampooing pour enfants, etc…).
293
Shampooings pour cheveux normaux
Doivent répondre à des qualités correctes de
détergence, de démêlage et de brillance.
Renferment quelques substances naturelles d’origine
végétale ou animale qui apportent aux cheveux
hydratation, brillance et stimulent le cuir chevelu :
• des vitamines E, pro-vit B.
• des corps gras : beurre de karité, huile de jojoba …
• des huiles essentielles d’agrumes : pamplemousse, …
• des extraits de fruits : prune, orange, de raisin…
294
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Shampooings pour usage fréquent
Evolution des habitudes d’hygiène, sportifs, été,…
• Une détergence non excessive : on utilise une association de TA anioniques doux (alkylpolypeptides, lipoprotéols ou lipopolypeptides) et de TA amphotères ou non ioniques.
• donnent aux cheveux brillance et légèreté et évitent l’alourdissement généré par l’apport répété d’adoucissants cosmétiques.
295
Shampooings pour bébés
Formule très douce (proche des sh. pour usage fréquent : utilisation fréquente), non irritante pour le cuir chevelu et la muqueuse oculaire (contrôles d’innocuité ).
• pH voisin de la neutralité
• Viscosité très élevée : éviter qu’ils coulent pendant la toilette de l’enfant
• La base lavante associe des anioniques très doux, des amphotères et des non ioniques (alkylpolyglucosides).
• Ajout de surgraissants pour lubrifier le cuir chevelu sec du bébé (croûte de lait) : huile de jojoba, .... 296
Shampooings pour cheveux secs et
abimés
Le cheveu sec est rêche, terne, fragile, peut se casser.
Shampooing apporte: démêlage, douceur et brillance
• base lavante douce (anionique, non ionique ou amphotère),
• agents surgraissants : huiles végétales ou animale (huile de ricin, de vison, de jojoba, glycérine et les dérivés de la lanoline).
• conditionneurs : polymères filmogènes (des dérivés protéines, silicone, ammonium quartenaire). Ils gainent le cheveu (film protecteur qui évite l’évaporation de l’eau) et facilitent son démêlage.
297
Shampooings pour cheveux gras
Le cheveu gras est terne, luisant, collé, enduit d’un excès de sébum lié à l’hypertrophie des glandes sébacées.
• Eliminer le film gras sans délipider l’intérieur de la fibre et sans provoquer d’hypersécrétion réactionnelle,
• apporter du volume, de la légèreté
• retarder les effets d’alourdissements liés au regraissage.
298
Shampooings pour cheveux gras
• Base lavante : mélange de TA doux (amphotères et non
ioniques APG).
• Poudres captent l’excès de sébum par action
mécanique (adsorption) : Kaolin, talc, dioxyde de titane,
des argiles (blanches, vertes), ghassoul et des polymères de
type cellulosique.
• Substances actives qui régulent la séborrhée : les acides
aminés soufrés et leurs dérivés, les vitamines B6, les
extraits végétaux (extrait d’orties blanche), les H.E.
antiseptiques (sauge, romarin, …).
299
Shampooing antipelliculaire • Desquamation excessive du cuir chevelu.
• cuir chevelu désseché
• Irritation, rougeur du cuir chevelu et
démangeaisons.
300
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Shampooing antipelliculaire
Base lavante douce
Agents antipelliculaires : corriger l’état anormale du cuir
chevelu :
germicide: (acide undécylénique, benzalkonium, sulfure de
sélénium, zinc pyrithione, piroctone olamine).
agents qui ralentissent le renouvellement cellulaire et
éliminer les squames: (huile de cade, extrait de coaltar,
acide salicylique).
anti-inflammatoire : calmer les irritations du cuir chevelu
(huiles végétales, extraits végétaux (allantoine)).
301
Shampooing pour cheveux colorés
Apporter de la souplesse, de la brillance et de la discipline.
• base nettoyante : détergence équilibrée.
• filtres solaires qui se déposent sur le cheveux et évitent la dégradation de la couleur avec les radiations U.V.
• polymères à base de silicone qui protègent la couleur au cours du lavage et donnent un reflet brillant au cheveux.
302
Shampooings sec
Différents par leur aspect et leur composition : ne
contiennent pas d’eau et de tensioactifs.
• appliqués sur le cheveux par saupoudrage puis
éliminés après qq. min. par un brossage énergique.
• renferment un absorbant de graisses (amidon de
riz, de maïs, silice colloïdale), un abrasif pour
détacher les salissures (Kieselguhr, argiles
diverses) et un alcalinant (borax, carbonate).
• Talc : agit sur les microorganismes, lubrifie les
cheveux et facilite l’élimination des poudres au
cours du brossage. 303
Shampooings colorants à base de plantes
Coloration de courte durée avec risques d’intolérance limités.
Extraits de plantes qui possèdent des propriétés tinctoriales :
• Camomille : donne un reflet blond et doré aux cheveux châtains.
• Centaurée : évite le jaunissement des cheveux blancs.
• Noyer : fonce les cheveux bruns.
• Henné : donne des reflets au brun aux cheveux bruns et gaine les cheveux.
304
LES BAINS MOUSSANTS
ET
LES GELS DOUCHE
305
Les bains moussants et les gels douche
Formule très proche de celle d’un
shampooing, mais plus riche en tensioactifs
• TA anioniques : moussants, alkylsulfates,
alkyl ethersulfates, paraffine sulfonates.
• TA amphotères (alkylbétaines ou
aminobétaines) : moins détergents, bon
moussant même en eau dure,
306
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52
• Stabilisateurs de mousse
• Épaississants
• Conservateurs,
• Colorants
• Surgraissants, émollients ou filmogènes: protègent la peau de l’effet détergent des TA anioniques. (dérivés lanoline, esters gras, huiles hydrophiles, des humectants, des dérivés de protéines).
• Eau
• Parfum (teneur élevée 2% pour les bain moussants)
307
LES PRODUITS
APRÈS SHAMPOOING
308
• Les cheveux subissent agression : soleil, mer, vent,
séchage air chaud, traitement excessifs (décolorants,
…)
• La fibre capillaire abîmée, sa surface est altérée et
fragile.
• Déséquilibre avec forte prédominance des groupes
acides : cheveu présente un caractère anionique.
309
Surface d’une fibre capillaire abîmée
310
Action des tensioactifs cationiques
Les composés cationiques sont fortement attirés et retenus par un tel cheveu : il s’établit une liaison électrochimique entre le pôle cationique de la substance et le site anionique du cheveu.
Les TA cationiques recouvrent le cheveu d’une couche monomoléculaire de chaîne grasse qui apporte : toucher doux, agréable, lubrifie le cheveu, réduit le phénomène de friction et les effets abrasifs du peignage et du brossage.
La fixation du pôle cationique sur le cheveu contribue à neutraliser les charges statiques.
311
Polymères cationiques
Longue chaîne, les pôles susceptibles de se lier au
cheveu sont greffés le long d’un enchaînement d’un
squelette macromoléculaire.
Dépourvue de propriétés détergentes
Compatibles avec les TA anioniques (shampooings 2 en
1)
Améliorent la consistance du cheveu
Le polymère recouvre le cheveu d’un fil continu :
toucher lisse et agréable, très bon démêlage, brillance,
texture, du corps, sans alourdir le cheveu et protège la
surface cuticulaire contre les attaques extérieures.
312
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Silicones
• Lubrifient le cheveu, toucher non gras,
• S’étalent facilement y compris sur les pointes en formant un film mince, uniforme, hydrophobe qui améliore l’éclat et la brillance.
• Cheveux sont légers, individualisés, plus élastiques et mieux protégés au cours du coiffage.
313
Mécanisme de déposition des conditionneurs
La silicone se dépose
préférentiellement sur la
cuticule et sur la partie
endommagée du cheveu.
Déposition
314
Mécanisme de déposition des conditionneurs
315
La déposition des silicones est
améliorée de 2 fois en présence
de polymères cationiques.
Submicron
emulsion (silicone)
(0.5um)
Silicone-Polymer Aggregate
Codeposition
+ +
+ +
+
+ + +
+ +
+ + +
+ +
+ +
+ +
+
+ + +
+ +
+ + +
+ +
+ + +
+ +
+ Cationic Polymer
+ + + +
+
+ +
+ +
+
+ + + +
+ + +
+ + +
+ +
+ +
+
+ + + +
+ +
+ +
Les produits après shampooings :
• Les baumes et crèmes fluides
• Les crèmes et les masques
316
Après shampooing : baumes et crèmes fluides
Embélissent les cheveux normaux, sec à très secs :
brillance, douceur, facilitent le démêlage
Effet filmogène sur la cuticule
Emulsion légère Huile/eau, rinçage facile
Dérivés cationiques,
polymères filmogènes gaînants et protecteurs
humectants confèrent du volume à la chevelure
317
Après shampooing : crèmes ou masques
capillaires
Soins réparateurs des cheveux très secs, poreux, abîmés, sensibilisés par une permanente ou une décoloration,
Application : 1 fois par semaine
• Proportion plus élevée de surgraissants : huiles, cires, dérivés de lanoline, amides d’acides gras
• Viscosité plus élevée.
318
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54
Références
“Fundamentals of Human Hair Science”, J. Alan Swift, Cosmetic Science
Monographs / No. 1, Micelle Press, 1997, [ISBN: 1-870228-14-6].
“Conditioning Agents for Hair and Skin”, edited R.Schueller &
P.Romanowski, Cosmetic Science and Technology Series / Vol. 21, Marcel
Dekker, 1999, [ISBN: 0-8247-1921-2]
“Chemical & Physical Behavior of Human Hair”, Clarence R. Robbins,
3rd Edition, 1994, [ISBN: 0-387-94191-6].
“Hair and Hair Care”, edited by Dale H. Johnson, Cosmetic Science and
Technology Series / Vol. 17, Marcel Dekker, 1997, [ISBN: 0-8247-9365-X].
“Principles of Polymer Science and Technology in Cosmetics and Personal
Care”, edited by E. Desmond Goddard, James V. Gruber, Cosmetic
Science and Technology Series / Vol. 22, Marcel Dekker, 1999, [ISBN: 0-
8247-1923-9]
“Chemistry and Technology of the Cosmetics and Toiletries Industry”,
edited by D.F. Williams, W.H.Schmitt, 2nd Edition, 1996, [ISBN: 0-7514-
0334-2]
“Don’t Go Shopping for Hair Care Products Without Me”, Paula Begoun,
2nd Edition, 2000, [ISBN: 1-877988-26-X]
319
LES TEINTURES CAPILLAIRES
320
LES TEINTURES CAPILLAIRES
• La coloration connaît une faveur sans cesse croissante et est aujourd'hui utilisée par une majorité de femmes et un nombre de plus en plus important d’hommes.
• Le marché international des teintures capillaires occupe la plus grande place des produits cosmétiques.
321
Les teintures capillaires
• Les substances utilisées pour la coloration du cheveu sont au départ des substances
faiblement colorées ou incolores. C’est par réaction de polymérisation oxydative avec
les agents oxydants que la coloration apparaît.
322
Les teintures capillaires Définition
Les teintures sont des mélanges complexes, liquides ou pâteux, capables de colorer un substrat ou d'en modifier la coloration de façon plus ou moins durable. En cosmétique, il s'agit de produits destinés à la coloration des cheveux et des poils. Le substrat est de la kératine
323
Qualités requises
Les produits pour teinture doivent :
• - résister aux lavages;
• - ne pas abîmer le cheveu;
• - lui donner du brillant;
• - développer une gamme de couleurs naturelles et agréables à l'œil.
324
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55
Les différents types de teintures
II existe plusieurs catégories de produits de coloration des cheveux et des poils.
La coloration peut être :
• graduelle,
• «naturelle»,
• semi-permanente
– permanente
325
Coloration graduelle à l'acétate de plomb
• La coloration est superficielle : elle ne colore que la cuticule.
• La couleur obtenue est noire.
• Elle peut s'accentuer dans le temps.- elle est «graduelle».
• Elle colore les cheveux blancs.
• Concentration maximale en acétate de plomb autorisée : 0,6 % (annexe III de la directive).
326
Coloration graduelle à l'acétate de plomb
• Elle donne des cheveux ternes, cassants, mats.
• Mode d'action
• L'acétate de plomb provoque un noircissement progressif de la chevelure par formation de sulfure de plomb lors de sa combinaison avec la kératine. Des composés soufrés peuvent être ajoutés aux formulations pour accélérer l'apparition de
327
Coloration graduelle à l'aide d'un précurseur de la mélanine
• Le précurseur de la mélanine utilisé est le 5-6 indole-quinone
• La coloration est plus ou moins superficielle : elle colore la cuticule, mais peut diffuser dans le cortex.
• La coloration des cheveux blancs se fait progressivement au cours des applications successives.
• Mode d'action • Transformation lente et progressive du précurseur en
à l'intérieur de la fibre capillaire mélanine
328
coloration fugace
•
• Elle apporte une couleur légère dans le même ton, des reflets ou s’utilise pour embellir les cheveux gris. Elle disparaît au premier shampoing.
• Dans ce cas, les colorants sont déposés à la surface du cheveu. La plupart des colorants employés sont les mêmes que ceux que l’on utilise dans l’industrie textile et lainière
• ce sont par exemple des colorants azoïques, anthraquinoniques ou triarylméthane.
329
Coloration naturelle
• Elle utilise des colorants végétaux, tels que le henné, l'indigo, la camomille.
• Elle est superficielle et ne concerne que la cuticule.
• Elle colore mal les cheveux blancs.
• Mode d'action
• Fixation superficielle du colorant par adsorption sur la cuticule.
330
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56
Coloration semi-permanente
• Les colorations semi-permanentes sont destinées à résister à cinq shampooings ou plus.
• Le colorant est un dérivé de nitrobenzène ou un complexe anion-cation. Il peut aussi s'agir de colorants du type nitroaminophénols qui s'oxydent au contact de l'air. Ces colorations semi-permanentes peuvent être également dues à des dérivés d'anthraquinone ou des composés azoiques
331
Coloration directe
• C’est une coloration semi-permanente qui s’estompe au fil des shampoings.
• Elle colore en naturel, dans le même ton ou fonce légèrement, donne des reflets et permet aussi de camoufler les premiers cheveux blancs (jusqu’à 30%).
• Ce but est obtenu en utilisant des colorants qui ont une grande affinité pour la kératine et sont capables de pénétrer à l’intérieur de la gaine du cheveu. Une nuance naturelle ne peut être obtenue par un seul colorant, .
332
Coloration directe
• il faut mélanger plusieurs en veillant à leur compatibilité. Ce sont en général des composés non ioniques ou cationiques de masse moléculaire peu élevée et de solubilité faible dans l’eau.
• Parmi ceux-ci, on trouve des nitrophénylène diamines, des nitroaminophénols ou des colorants azoïques qui sont solubilisés dans des solvants organiques.
333
Coloration semi-permanente
• Le colorant n'est pas modifié au cours de l'application.
• Absence d'ammoniaque et d'oxydant.
• Le cheveu n'est pas abîmé.
• Les cheveux blancs sont couverts à 30 % environ
334
Coloration semi-permanente
• Mode d'action
• Fixation du colorant par phénomène physique et chimique (substantivité) à la surface de la fibre capillaire. Il pénètre plus ou moins la cuticule et peut diffuser dans le cortex.
335
Coloration permanente
• C'est le type de coloration le plus utilisé (80 % du marché).
• La coloration permanente est à base de colorants d'oxydation qui sont des diamines aromatiques
336
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Coloration permanente
• Le colorant se forme au cours de l'application (l'oxydation est réalisée au moment de l'emploi par du peroxyde d'hydrogène).
• Il pénètre la cuticule et le cortex.
• La coloration résiste aux lavages
337
Coloration permanente
• Mode d'action .
• Les diamines aromatiques (para-phénylènediamine [PPDA] ou para-toluylènediamine [PTDA]) et leurs coupleurs (aminophénols, résorcine) qui sont des petites molécules, pénètrent à l'intérieur de la fibre de kératine jusqu'au cortex où elles sont oxydées par le peroxyde d’hydrogène;
338
Coloration permanente
De grosses molécules colorées, sont formées et dispersées dans la masse de kératine d'où elles ne peuvent plus être éliminées. Il en résulte un effet permanent. Les colorations fournies par les diamines aromatiques varient du jaune au brun foncé. Les coupleurs permettent d'obtenir des teintes diverses. Pour obtenir des teintes cuivrées ou acajou, il est nécessaire d'ajouter un colorant classique qui, lui, disparaîtra plus rapidement
339
COLORATION TON SUR TON
• La coloration d'oxydation peut aussi être mise en œuvre sans décolorer le pigment du cheveu, en réduisant la quantité d'ammoniaque ou en remplaçant celle-ci par la monoéthanolamine.
340
COLORATION TON SUR TON
• Il s'agit de la coloration ton sur ton qui a connu un développement considérable depuis quelques années :
• elle permet d'apporter des reflets tenaces ou de couvrir efficacement les cheveux blancs dans la nuance naturelle de la chevelure
341
Présentation des teintures capillaires
• Liquides • Ce sont généralement des solutions aqueuses
glycérinées ou hydroalcooliques (les teintures à l'acétate de plomb sont sous cette forme).
• Elles sont difficiles à appliquer et de plus en plus abandonnées. En revanche, les lotions colorantes sont très modernes. Elles gainent le cheveu en le colorant grâce à la présence de polymères
342
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58
Présentation des teintures capillaires
Les solutions contiennent :
• - le ou les colorants:
• - de l'eau ou un mélange eau-alcool (50-50).
343
Présentation des teintures capillaires
Les lotions contiennent :
• - un ou plusieurs colorants;
• - un polymère : polyvinylpyrrolidone (PVP ou copolymère de vinylacétate);
• - un plastifiant
344
Présentation des teintures capillaires
Poudres • Les teintures végétales sont souvent sous
cette forme (par exemple le henné). Il est nécessaire de constituer une pâte avec de l'eau pour l'application. D'autres types de teinture peuvent aussi se trouver sous forme de poudre. Leur élimination par rinçage est parfois difficile.
345
Présentation des teintures capillaires
• Crèmes • Ce sont des émulsions H/E. Elles sont
présentées en tubes et peuvent se conserver plus longtemps après la première utilisation. Elles contiennent des émollients et divers additifs tels que des conditionneurs. Elles doivent se rincer facilement
346
Présentation des teintures capillaires
Les crèmes contiennent .-
• - le ou les colorants; • - une base autoémulsionnable; • - une alkanolamide; • - une huile végétale oxyéthylenée ; • - des dérivés de lanoline (émollient); . un
conditionneur; • - un conservateur; des alcools gras; un parfum ; • - de l'eau.
347
Présentation des teintures capillaires
Les Gels
• Ce sont des produits plus ou moins visqueux, présentés en flacons. Pour les colorations d'oxydation, il est nécessaire de mélanger l'oxydant et le composé aromatique juste avant l'emploi. Ils sont donc séparés en deux flacons différents. L'un et muni d'un embout pour faciliter l'application
348
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Présentation des teintures capillaires
Les gels contiennent :
• - le ou les colorants;
• - une solution concentrée de savon (oléate d'ammonium) ou des solutions concentrées d'alkylphénol polyéthoxylés;
• - un gélifiant type dérivé de cellulose ;
• - de l'eau et un parfum.
349
Présentation des teintures capillaires
Les shampooings • C’est la présentation la plus courante et
possède à la fois la fonction de colorer et de nettoyer. Ils sont surtout utilisés pour les colorations permanentes. Dans ce cas, ils peuvent également éclaircir les cheveux d'un ou deux tons.
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Présentation des teintures capillaires
• Les shampooings contiennent :
• - le ou les colorants ;
• - un détergent;
• - un épaississant;
• - un conservateur;
• - de l'eau ;
• - un parfum
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Présentation des teintures capillaires
Les shampooings colorants «grand public»
• utilisés à domicile sont très souvent à base de colorants d'oxydation. Ils sont présentés dans deux conditionnements différents dont l'un porte un embout et servira à l'application (flacon n° 1).
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Présentation des teintures capillaires
• Le flacon n°1 contient un shampooing + peroxyde d'oxygène (eau oxygénée) à 20 vol.
• Le flacon n° 2 contient un gélifiant + une diamine aromatique (colorant d'oxydation) + un aminophénol ou un diphénol (coupleur) + de l'ammoniaque.
• Le flacon n° 2 est vidé dans le flacon n° 1 juste avant l'emploi.
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coloration des cils et des sourcils
• La coloration des cils et des sourcils est effectuée à l'aide du nitrate d'argent à 4 % incorporé dans des gels ou des solutions.
• Le produit est difficile à utiliser et demande beaucoup de précautions à l'application
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Législation
• Les teintures capillaires à base de colorants d'oxydation ont été les premiers produits cosmétiques soumis à une législation, bien avant la loi de 1975. Elles étaient réservées aux professionnels et des limites de concentration en diamines aromatiques étaient déjà imposées.
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Législation
• Actuellement, la plupart des composants de ces teintures sont inscrits à l'annexe III de la directive cosmétique européenne avec des limites de concentration et d'utilisation.
356
Tolérance
• Les colorants d'oxydation insuffisamment oxydés ou lorsqu'ils demeurent en excès peuvent provoquer des réactions allergiques qui se manifestent par un eczéma localisé aux paupières, aux lèvres ou disséminé sur le tronc et les membres. Il est alors nécessaire d'éliminer au plus vite le colorant indésirable par des rinçages oxydants à base d'eau oxygénée.
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Pourquoi? Comment?
Qui?
SE PROTEGER DU SOLEIL!!!
RAYONNEMENT SOLAIRE
• Rayonnement complexe
• Suite infinie de radiations électromagnétiques
• Particules élémentaires : Photons
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Rayons Cosmiques R RX UV VISIBLE IR
RX UV B VISIBLE UV C UV A
190 280 320 380
PENETRATION ET EFFETS DES UV
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OU LES UV SONT LES PLUS INTENSES?
DIFFUSION ATMOSPHERIQUE
REFLEXION PAR LE SOL
20%
80%
15%
10% Neige
Eau Herbe
Sable
LES BIENFAITS DU SOLEIL
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EFFETS BIOLOGIQUES DES RADIATIONS SOLAIRES SUR LA
PEAU
• Phénomènes précoces
• Phénomènes retardés
• Effets à long terme
CHRONOLOGIE DES EFFETS DU SOLEIL
LES PHENOMENES PRECOCES
• Action calorique (IR)
• Pigmentation immédiate(UVA):phénomène de Meirovsky après qq minutes dure qq H
• Action antirachitique (UVB) et antidépressive
LES PHENOMENES PRECOCES
Action calorique
• Due à l’action des IR.
• Rougeur de la peau.
• Sensation de chaleur.
• Sudation
LE COUP DE SOLEIL
• Les UV B sont en cause • Les UV A peuvent provoquer un érythème mais à des doses 1000 fois supérieures à celles nécessaires aux UV B. • Plusieurs degrés :
– érythème pâle – érythème intense – phlyctènes – manifestations générales
LES PHENOMENES RETARDES
• Bronzage (UVB)
• Hyperplasie épidermique(UVA)
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LE BRONZAGE OU PIGMENTATION RETARDEE
Les UV B sont en cause
• Réalise un hâle cuivré
• Augmentation de la mélanine
• Début : environ 2 jours après l’exposition.
LES EFFETS A LONG TERME
Effets cumulatifs (selon dose
totale reçue et photoprotection
naturelle)
-sénescence cutanée (UVA)
-photocarcinogénése (UVB,UVA)
LES CANCERS CUTANES
• Les UVB et UVA sont incriminés
• 2 groupes :
- Les carcinomes : liés directement aux expositions solaires cumulées
- Les mélanomes : liés aux expositions solaires de courte durée mais intenses et répétées.
PHOTOPROTECTION NATURELLE
• Chevelure
• Barrière cornée
• Barrière mélanique
• Vêtements +++(photoprotection vestimentaire)
LESMOYENS NATURELS DE PROTECTION
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BARRIERE CORNEE
• Réflexion par les filaments de kératines des
photons du spectre visible et IR
• Absorption des UVB par les lipides de surfaces, et les AA de la kératine
• Hyperkératose + Hyperplasie épidermique
BARRIERE MELANIQUE
• Eumélanines: diffraction,réflexion et
absorption des UV et piégeurs des RL
• Phaémélanines:photosensibilisateurs
• Pigmentation constitutionnelle :
• DEM peau noire = DEM Peau Claire X 30
• DEM peau mate = DEM Peau Claire X 3
LES PHOTOTYPES
LES PHOTOTYPES
phototype érythème bronzage
I brûle toujours
facilement
ne bronze jamais
II brûle toujours
facilement
bronze très peu
III brûle modérément bronze graduellement
IV brûle très peu bronze toujours bien
V brûle rarement bronze abondamment
VI ne brûle jamais fortement pigmenté
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Pourquoi? Comment?
Qui?
SE PROTEGER DU SOLEIL!!! PHOTOPROTECTION EXTERNE
• Les filtres solaires:
-Filtres à bande courte (UVB)
-Filtres à bande large (UVB et UVA)
• Les écrans solaires
Agent FILTRE Agent ECRAN
LES ECRANS
chimique minéral
UVB UVA
LES FILTRES A BANDE COURTE (UVB)
280 à 320 nm
• PABA:acide paraaminobenzoique
• Cinnamates (Parsol MCX)
• Dérivés de l’acide salicylique
• Huiles végétales
LES FILTRES A LARGE BANDE (UVB ET UVA)
• Benzophénones
• Naphtoquinones
• Méxoryl XL
LES ECRANS SOLAIRES
• Poudre inerte diffraction des rayons solaires quelque soit longueur d’onde
• Protection contre UVA ,UVB et IR
• Couleur blanche sur la peau, forme micronisée
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CRITERES DE CHOIX D’ UN ECRAN
• Présence et tenue du produit dans la peau (renouvellement toutes les 2 h)
• Résistance à l’eau (water proof)
• Forme galénique
• Spectre d’ action
• Cofficient de protection
• Innocuité
FORME GALENIQUE
• Émulsions E/H en crème
pour visage pour peau sèche
• Émulsions H/E en crème pour peau grasse
• Lait pour corps et visage
• Stick :protection nez , lèvres et pommette
• Spray
FACTEUR DE PROTECTION SOLAIRE (FPS)
DEM avec photoprotection
DEM sans photoprotection
( UVB ,conditions particulières+++)
Nouvelle nomenclature:50+ et 50
FPS =
CLASSIFICATION DES ECRANS
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A QUOI SERT UN ECRAN?
• Éviter le coup de soleil (UVB)++
• Prévenir le vieillissement cutané (UVA)
• Éviter les cancers cutanés (UVB,UVA)
PROTECTION DES C DE LANGERHANS
ALTERATIONS DE L’ADN
SYSTEME DE REPARATION
• Système d’excision-replication
• Système de réparation post - réplicative
CHOIX DU FACTEUR DE PROTECTION SOLAIRE (FPS)
• Phototype
• Durée et intensité de l’exposition solaire
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QUANTITE APPLIQUEE
• 2mg/cm2 = 6 c à c de lotion = 36 g pour le corps de l’adulte
• L’application d’une quantité plus faible entraîne une réduction disproportionnée de la protection. Par exemple, la réduction de 1/2 de la quantité appliquée peut entraîner une réduction 2/3 et une réduction des 3/4 à 9/10 de la protection assurée.
LONGUEUR D’ ONDE CRITIQUE
LC est égale à 90% de l’aire sous la courbe d’absorption entre 290 et 400 nm (ensemble du spectre des UV)
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Pourquoi? Comment?
Qui?
SE PROTEGER DU SOLEIL!!! INDICATIONS
DE LA PHOTOPROTECTION
• Photoprotection de confort
• Photoprotection des sujets
intolérants au soleil
(photodermatoses),UVA
RESPECTER QUELQUES REGLES(1)
-Sujets de phototype I doit renoncer au bronzage
-Les sujets de phototype II,s’exposent progressivement
-Éviter de s’exposer entre 12 et 16 h
-Préférer pour « bronzer » le soleil du matin
ou de la fin de l ’après midi
-Éviter la position immobile type bain de soleil
-Pas de produits photosensibilisants
(médicaments,cosmétiques,parfums)
RESPECTER QUELQUES REGLES(2)
-Utiliser systématiquement la protection par les vêtements et les lunettes de soleil.
-Se méfier des circonstances où il y ’a une fausse sécurité : vent frais, couverture nuageuse, sol réfléchissant, altitude.
-S ’essuyer après chaque bain
-Appliquer les produits solaires avant de sortir et renouveler l ’application toutes les 2 heures au bord de la mer
LES POINTS FORTS!!!
• L’application d’un écran ne doit pas inciter à augmenter le temps d’exposition solaire vu la suppression du signe d’alarme :le coup de soleil
• Mais compléter les autres moyens de photoprotection /vestimentaire
• Education solaire :information-prévention des méfaits du soleil
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La peau du NS/NN est très vulnérable au soleil
LE CAPITAL SOLEIL
Chaque individu dispose d'un capital soleil assimilable à un réservoir dans lequel on puise à chaque nouvelle exposition au soleil. Pour l'économiser, il est nécessaire de se protéger du soleil et en particulier de protéger les enfants.
REGLE DE BONNE UTILISATION
• Le bon endroit :
- Le visage
- Le cou
- Les mains
- Les oreilles
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REGLE DE BONNE UTILISATION
• La bonne dose :
Appliquer une couche mince mais régulière de crème sans tenter de faire pénétrer.
REGLE DE BONNE UTILISATION
• Le bon indice :
Doit être choisi selon le phototype
et le lieu et durée d ’exposition
PHOTOPROTECTION PAR LES VETEMENTS
PROTECTION VESTIMENTAIRE
Habits anti UV
À base de textile aux mailles serrées même mouillées, séchant vite Indice 50 ( T Shirt en coton blanc: 4)
COMMENT SE PROTEGER DU SOLEIL?
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LES EFFETS SECONDAIRES DES PAS
-Irritation de la peau (rare) ,
-Allergies de contact exceptionnelles (benzylidène,camphre,benzophénones)
-Photo-allergies de contact (oxybenzone,isopropyldibenzolméthane)
PHOTOPROTECTION
ET PREVENTION
• Érythème solaire:OUI (haut IP UV)
• Vieillissement cutané:NON encore démontré
• Immunosuppression induite:données actuelles rassurantes (UVA,UVB)
• Cancers cutanés (KA OUI, CE:OUI CBCNON ,MM:NON)
AU TOTAL
-Il ne faut pas prolonger exagérément l'exposition solaire sous prétexte qu'on est protégé par un écran.
-En retardant la réaction douloureuse aux rayons UV et en supprimant la rougeur, les crèmes solaires risquent de permettre des expositions prolongées responsables des conséquences néfastes à long terme.
LE SOLEIL BRILLE MAIS L’IMPRUDANCE BRÜLE